Hi,
Ça fait déjà quasiment 2 mois qu’à ce moment exact, je prenais le départ de mon premier marathon. Je ne vais pas revenir aujourd’hui sur ma préparation >> ni sur le compte-rendu de la course >>, je vous invite à les relire ;). L’article du jour concerne certes le marathon de Paris, mon premier, mais avec un peu plus de recul. J’avais envie de partager avec vous toute la phase de récupération que j’ai traversé, mes émotions, mes envies pour la suite car on peut dire qu’un Marathon transforme un peu votre “saison” de course et aussi votre manière de vous entrainer à moyen terme.
Je souhaitais écrire ce post car je reçois beaucoup de questions sur “le déclic” du marathon, j’en ai déjà parlé, je n’en ai pas eu, la question se pose finalement naturellement après plusieurs semi-marathons enchainés sans douleurs, avec de bons résultats et aucune récupération entre chaque. Le sentiment de “capacité” ou de “je peux le faire” s’installe naturellement et permet de cliquer sur “inscription”. Enfin dans mon cas… après tout je me suis dit : pourquoi pas moi ? pourquoi je ne pourrai pas moi aussi être marathonienne ?
C’était un beau rêve pour moi. Le grand avantage de ce rêve est que j’étais l’unique personne capable de le réaliser, de le rendre accessible : cliquer sur s’inscrire puis s’entrainer, ne rien lâcher le jour-J et passer cette fichue ligne d’arrivée après 42,2km pour enfin rêver avec ma médaille. Maintenant qu’il est réalisé, il y a ce fameux vide, ce fameux “Et après” que je vais aborder aujourd’hui dans ce post 😉
Je porte: débardeur Primark (Similaire ici ou là), Baskets Zpump Reebok, Corsaire Puma et bandeau Nike
La récupération / / certainement le côté le moins agréable malgré l’euphorie et la joie d’y être parvenue !
J-J:
Le retour à l’appartement est fastidieux, on habite encore au 7eme étage à l’époque, je prends forcément beaucoup de temps pour monter… Matthieu me prépare une bassine de glaçons… l’horreur sur terre VRAIMENT, ça brûle, c’est froid, c’est chaud, mais je tiens bon, je trempe mes pieds alternativement avant de filer sous la douche. Douche tiède puis froide. Je suis mes petites habitudes d’après course (je les détaille dans ce post) : je me masse à l’Arnica, je mets mes bas de contention et on part bruncher… Enfin vu l’heure c’est plutôt un gros goûter-apéro.
On marche pas mal aux Tuileries, je crois que je m’assois sur chaque banc. Je suis sur un petit nuage et j’ai dû mal à réaliser. Toute ma famille m’appelle progressivement pour me féliciter comme si je venais d’avoir mon BAC.. mais là je suis marathonienne. Je me couche à mon horaire habituelle en m’étirant longuement et en surélevant mes jambes.
J+1:
L’horreur sur terre… bis ! Non je rigole, j’ai exactement les mêmes sensations qu’après mon premier semi-marathon, certes… légèrement plus amplifiées : jambes très lourdes et courbaturées à un point que je ne suis bien qu’allongée sur mon lit, descendre les escaliers est une torture sans nom. Je n’ai que le bas du corps courbaturé, j’ai mal aux fesses et j’aime le faire savoir à tous mes amis que je vais croiser ce jour-là.
Je décide quand même d’aller faire du Yoga le soir pour bien m’étirer en profondeur. Je ne force pas néanmoins ça me fait un bien fou. Je continue le soir à m’étirer et à me masser.
J+2 et J+3:
À midi je dois prendre le tgv pour retrouver ma famille dans le Sud de la France (oui j’ai pris une quelques jours de vacances juste après le marathon et je vous le conseille !!), le matin je vais tout de même à la salle de sport faire du vélo d’appartement pour refaire bouger un peu mes muscles.
Je préfère vraiment la récupération active et j’ai eu raison car étonnement mes courbatures sont moins douloureuses et j’arrive à me trainer dans le TGV sans pousser de petit cri à chaque marche. J’ai encore les jambes enflées mais dès que j’arrive chez mes parents, je les trempe dans l’eau. Je dors encore comme une masse.
Mercredi, je pars faire mon premier grand tour de vélo .. sur un vrai vélo de course. Je n’ai quasiment plus de courbatures… plus je roule, plus elles s’envolent. Le soir je me couche sans douleur.
J+7:
J’ai recouru 2 fois, une fois le jeudi à une vitesse.. archi lente. Mes jambes sont très lourdes. Résultat, je décide de ne faire que du vélo et du yoga jusqu’au dimanche où j’arrive enfin à courir plus longtemps et doucement.
Les semaines suivantes :
La course est très fastidieuse pour moi. J’en suis un peu dégoutée même. J’arrive à courir plein de kilomètres sans problème, mais ma vitesse est aux abonnés absents. Je n’ai plus aucune puissance dans les jambes. Or, avant le marathon, j’étais tellement fière du niveau que j’avais pu atteindre, je courrais je ne sais combien de kilomètre à un rythme fou sans me fatiguer. C’est hyper frustrant, il n’y a rien que je puisse faire si ce n’est de patienter et d’y aller doucement pour reprendre doucement.
Heureusement, j’ai le triathlon de la Grande-Motte en ligne de mire, ça me distrait énormément. Cela me permet aussi de travailler le vélo et la natation, de faire du sport autrement et d’avoir un nouvel objectif qui n’est pas lié à la course qui me déprime un peu.
Je m’autorise une première séance de fractionné fin avril soit environ 3 semaines après le marathon. HOURA, même si c’est très dur, je retrouve enfin des sensations de vitesse. Je boucle même avec un joli temps les 5km du Triathlon de la Grande-Motte, l’espoir de retrouver mes capacités de la prepa marathon revient ! Néanmoins, j’essaie de suivre à la lettre les conseils de récupération post-marathon que j’ai pu trouver et adapter. Je redoute la blessure.
J’en profite donc pour me refaire mes semelles orthopédiques et m’offre une nouvelle paire de baskets. Je ne me fixe aucun objectif aux courses auxquelles je vais participer au mois de mai… voire au mois de juin car je sens que la récupération va être plus longue que prévue.
La perte de motivation
C’est drôle de parler de ça, je n’ai pas eu de perte de motivation à proprement parler, j’adore toujours autant faire du sport mais courir un marathon est un “traumatisme” pour le corps. On ne s’en rend pas compte sur le moment, ni les jours qui suivent malgré les courbatures. On l’a fait, on n’est pas blessé, un peu de repos et toute la machine doit repartir comme avant. Ce n’est pas le cas, d’autant plus lorsque c’est le premier.
Notre corps s’est habitué aux longues distances, à l’effort long et prolongé, résultat revenir sur des courtes distances, sur des exercices de vitesse est franchement délicat. Nos muscles ont évolué, la fibre est différente, elle est travaillée pour des longues distances, pour économiser nos forces, pour nous faire tenir mais avancer le plus loin. C’est totalement différent que lorsque l’on se prépare pour des 10km qui demande de l’explosivité, de la vitesse, du “je donne tout c’est “que” 10km”. Je m’en suis rendu compte car mon esprit, ma motivation se sont modifiés. Ma pensée peut s’articuler ainsi:
“Fais attention, ne pars pas trop vite, l’effort va être long, il faut s’économiser pour arriver au bout”
Sauf que maintenant, c’est très délicat de sortir de cette optique, notamment après le “traumatisme” de 42,2km. Je m’en suis rendu compte quand on m’a demandé “bah pourquoi tu participes à autant de course sans objectif”. Bah oui pourquoi pas ? Où est passée ma hargne, ma volonté de victoire ? Zut, j’ai enchainé 2 superbes 10km en janvier et février, pourquoi ce n’est plus possible en juin… 5 mois après seulement ?
À cause du marathon.
Pour tous les sports, sans m’en rendre compte je suis devenue un diesel… ou une ampoule à économie d’énergie… J’économise mes forces pour briller au bon moment, après quelques temps mais sur 10km c’est trop tard. C’est bien pour les longues distances, ça l’est beaucoup moins pour les efforts bien plus courts.
Ma perte de motivation est liée à ce constat de cette nouvelle zone de confort dans laquelle j’ai dû mal à me reconnaître et surtout…je n’arrive pas à en sortir. Je suis enfermée dedans et je n’arrive pas à retrouver le niveau que j’avais au mois de janvier et de février. Je suis bloquée.
La chute des performances
Forcément, cela a impliqué une chute de performance. Elle n’est pas vertigineuse et je n’ai pas à rougir de mes résultats, je suis peut-être même un peu trop exigeante avec moi-même. Néanmoins ça m’a mis un petit coup au moral. Le pire étant durant mes fractionnés que je n’arrive pas à faire évoluer en ce moment car je stagne. Je ne passe plus les difficultés pour le moment car je sais que je ne suis toujours pas à l’aise dans le fractionné que je pratique. D’ordinaire sur un plan d’entrainement, nous sommes sensés accentuer la difficulté chaque semaine et bien je n’y arrive pas. Je suis à la peine…pour toutes les raisons que j’ai énuméré : le moteur diesel, la motivation changée, le vide de l’objectif…
Ce n’est pas évident de se dire qu’après un marathon 42 kilomètres, on va juste en faire 10km. La saveur est moins motivante (je ne dis pas que ce n’est pas génial, chacun son échelle de progression et son niveau rappelez-vous les filles ;)). C’est pour ces raisons que j’ai cherché des courses plus ludiques comme un trail, le cross du Figaro et le triathlon (que j’adore maintenant) qui pouvaient me détacher du chronomètre. Néanmoins, j’adore le chronomètre, j’adore courir avec un petit métronome dans le coeur, j’aime la régularité.. Aussi ironique que cela puisse sonner, le bitume me manque.
Ouvrir les yeux et écrire un nouveau chapitre running
Après deux mois, 1 mois de récupération, et 1 mois de mince-mais-qu’est’-ce-que-je’-fais c’est un peu cet anniversaire qui m’a mis une claque en me disant qu’il fallait que j’arrête de tourner en rond en regrettant bêtement mes jolies performances d’avant Marathon. Un peu comme un retour de blessures, je dois juste tourner la page pour écrire un nouveau chapitre au lieu d’ajouter des lignes sur une autre bien trop pleine.
Je ne dois pas certes reprendre à zéro, je dois juste, comme je l’avais fait pour le marathon, adapter et me re ajuster à mes nouveaux objectifs qui sont sur de courtes distances ou des efforts plutôt courts. Cela implique de sortir de ma zone de confort afin de suivre des entrainements différents…Cela implique de changer mes habitudes de fractionnés pour revenir à de la vitesse courte, intense et explosive. Finalement, cela me parait super excitant tout ces changements pour l’été à venir.
Et le marathon alors ?
Ah le marathon, je crois que j’en suis tombée amoureuse. J’ai adoré toute l’expérience. Je reprends rendez-vous pour début 2016 c’est certain ! J’aimerais beaucoup le faire accompagner de Matthieu cette fois… On cherche officiellement un marathon, on aimerait le faire à l’étranger (moi je rêve de celui de Los Angeles… la boucle sera bouclée vous ne croyez pas ?)
Mais je suis preneuse si vous en connaissez =) !
Et vous le marathon, tentez ? Si vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire
à très vite
25 réflexions sur “Running, Mon Premier Marathon, 2 mois après #191”
Je pense que je vais sauter le pas pour 2016, j’attends de voir l’accumulation des courses à la rentrée si tout se passe bien (notamment au niveau de ma tendinite)
Ton retour d’expérience est très intéressant, merci pour ce partage. C’est rare de voir un bilan 2 mois après 🙂
Comme chacun de tes articles, c’est vraiment passionnant de lire ton retour d’expérience sur le post-marathon, toi qui a toujours l’air déterminé et motivée… Comme quoi, les phases de doutes et de “réorientation” (pour revenir sur le bac ^^) arrivent à tout le monde, et à des moments qui peuvent paraitre inattendus, et que la course demande de s’adapter et de revoir ses objectifs et ses méthodes 🙂
Ici, le marathon – si marathon un jour il y a – est encore à des années lumières, mais j’aime beaucoup m’intéresser à des horizons très lointains, alors merci de partager 🙂
Merci pour cette belle réflexion!
Je ne fais pas beaucoup de courses officielles mais je tente le semi-marathon du beaujolais en novembre, mon premier! À côté de chez moi, et avec un parcours varié sur des chemins, pas que du bitume que je trouve un peu traumatisant pour les articulations…C’est clair que la question du marathon se posera (c’est un vieux rêve!) mais je vais prendre le temps pour essayer d’y arriver , peut être fin 2017…
Merci pour ton blog qui est une belle source de motivation, go girls!
Salut Anne!
Un grand merci pour ton retour très intéressant sur cet “après marathon”. Ton article m’a beaucoup touché car il m’a causé un déclic. Il m’aide à mettre des mots sur une sensation que j’ai ( à mon petit niveau) depuis mon 1er semi. Je me suis préparée 5 mois à cette épreuve, très tôt dans ma pratique (je courrais régulièrement depuis 4 mois quand je me suis inscrite et je joggais depuis 10 mois), je me suis énormément investie et j’ai bien réussi. Très bonnes sensations, et pas de gros souci de récupération. Je n’ai pas repris tout de suite, suite à une grosse rhino j’ai eu 3 semaines d’arrêt et là, le drame: plus aucune vitesse (et je n’en avais évidemment pas autant que toi^^). Je sens que je peux demander bien plus d’efforts à mes jambes, qu’elles n’attendent que ça, mais mon cardio ne se met pas en route comme je voudrais. A la fin des séances, je me dis “j’aurais pu faire plus”, mais pendant la séance je n’arrive pas à lâcher les chevaux. J’ai changé mon fractionné, je fais du 30″30, je souffre, je me traine mais je suis contente car je sors de ma zone de confort. Même pour le training j’ai un peu de mal! C’est dur, et démotivant. Je me sentais vraiment nulle, je suis un peu rassurée de voir que non, je suis juste normale ^^
Alors à nouveau merci de “désacraliser” le running et de nous montrer que tout le monde peut se démotiver et rencontrer des obstacles. Je serai vraiment intéressée par des petits articles sur ton travail de recherche de vitesse. As-tu des conseils sur le type de séance à privilégier, sur des petits exercices à conseiller?
A te lire,
Bilan génial à lire. Ca ferait presque du bien de t’entendre dire que tout n’est pas toujours rose, qu’il y’a des hauts…mais aussi des bas. Depuis mon premier semi (il y’a deux mois également), la baisse de motivation a également frappé à ma porte. Mes performances sont devenues médiocres, et je perds complètement confiance en moi (d’autant plus lorsque je suis face à mon flux Instagram qui m’assomme de photos/propos de sportives toujours plus motivées…).
Je repars avec de nouveaux objectifs en tête depuis deux semaines maintenant, et je reprends à peine pied. Tout ça pour dire que ton propos me rassure : merci. Bon courage pour la suite!
Je suis exactement dans le même cas que toi et ça fait plaisir de ne pas se sentir seule face à ce problème! On devrait parler plus souvent de la “déprime” post-course lol
Haha, c’est dingue de réaliser qu’on est nombreuses à arriver au même constat! Ca rendrait presque tout ça “plus humain” en quelque sorte…
Salut Anne, je te lis régulièrement et je te profite de ce commentaire pour te remercier car tu partages ta simplicité, ta motivation et tu es très inspirante.
Ton article est très juste et résume exactement ce que je ressens depuis que j’ai bouclé mon premier semi en avril dernier, un gros objectif que nous nous étions fixé avec une copine. J’ai adoré la préparation (même si j’en ai bavé), je me sentais forte de faire tous ces km pour préparer cet objectif que je pensais être la course de ma vie! A 23 ans… Depuis que cette course magique est passée, que j’ai bien récupéré, j’ère dans les plans d’entraînement et je ne sais plus quel objectif me fixer, car il faut bien le dire, avoir des objectifs c’est un moteur important pour garder l’envie de courir! Comme toi je suis devenue lente (encore plus qu’avant!), je me traîne un peu, je suis lassée de mes chemins habituels, j’ai envie de plus et pourtant le marathon me semble bien trop compliqué pour l’envisager de suite. Je suis donc contente de me retrouver plus ou moins dans tes lignes car je me sentais un peu seule face à ce problème. Ta conclusion et ton parcours me redonnent le moral : je pense que je vais continuer les semi pour un jour me sentir assez forte pour boucler ce marathon si mythique! Là je recommence une prépa pour les 20km de Tours (ma ville) qui a lieu en septembre et ça me met vraiment en joie!
Je te souhaite à toi aussi de trouver un nouveau souffle : partager l’expérience avec ton chéri à l’étranger me semble une très bonne source de motivation! Et le disesel que tu es devenu pourra peut-être envisager un jour des courses encore plus longues comme la Saintélyon qui doit être vraiment très forte en émotions…
Bonjour Anne,
Ton retour d’expérience est très intéressant et invite à réfléchir à la chance que nous avons de pouvoir courir. Tes réflexions autour du fractionné m’ont fait réfléchir. Nous avons à peu près le même niveau, mais si cela t’intéresse, nous pourrons échanger autour du fractionné et des séances qui m’ont permis d’évoluer de façon significative et même d’apprécier cette pratique qui ressemblait un peu à de la torture au départ. Quoi qu’il arrive, le meilleur reste à venir, le sport nous réserve toujours de très belles surprises !
Personnellement, j’ai couru trois marathons et je n’ai jamais connu les sentiments et la baisse de performance que tu décris. J’ai connu le petit blues d’après marathon une semaine après le premier, et je crois qu’il y a vraiment une question d’hormones là-dedans. Le marathon génère un pic d’endorphines et quand ça retombe, c’est un peu dur. Mais au niveau de la course à pied, après chaque marathon je me sens plus confiante et plus à l’aise dans mes baskets. Et au niveau de la récupération, c’est de plus en plus facile (cette année, j’ai eu de toutes petites courbatures qui ont disparu en une journée). Pourtant je vais avoir 40 ans cette année !
Dans ton cas, je constate que tu maintiens un volume et une intensité d’entraînement très élevés toute l’année. C’est peut-être pour ça que ton corps fatigue et que tes performances “stagnent”. Je me demande si tu ne devrais pas cibler des périodes où tu cours juste pour le plaisir, sans faire de fractionnés par exemple. Moi je ne fais des fractionnés que lorsque je suis en phase de préparation d’une course (soit 4 fois par an environ).
Je pense en tout cas que ton corps t’envoie des signaux et qu’il faut essayer de les décrypter. Je ne suis pas certaine que le marathon soit le seul événement à mettre en cause.
Bon courage en tout cas,
Je suis d’accord avec toi, pour moi qui vient tout juste de commencer le fractionné, je me rends compte que je n’ai pas envie de maintenir ce rythme toute l’année. Courir des courses officielles pour le plaisir c’est une chose, mais je crois qu’il faut relâcher à un moment ou un autre l’entraînement et courir tranquillement Souvent ça évite de stagner, les blessures et les pertes de motivation.
Quoiqu’il en soit bravo pour tes marathons, tu sembles plein de ressources !
C’est marrant on ressent la même chose à quelques différences près. Moi ça va faire 2 mois le 18 juin. Mais du coup depuis, je suis hyper motivée pour des courtes distances (5, 7 et 10km) car je me dis qu’après 42km, ça ne peut être que + facile, hi hi! Du coup j’ai repris les entraînements ( 2 semaines après, pas avant). Et depuis j’ai fait 3 courses officielles et j’ai explosé mon record sur les 2 dernières! Après je pense aussi que c’est dans la tête, je me dis “un 10km c’est quoi?? allez ça va être vite bouclé! Tu peux tout donné! ” et c’est vrai que j’y vais à fond! Mais en même temps je te comprends totalement, le traumatisme d’un marathon n’est pas rien…
Moi en tout cas je veux bien t’accompagner sur le marathon de Los Angeles!!!! 😀
Je courais ce matin en pensant à ce que tu écris au sujet de tes sensations et aux commentaires et, en rentrant, je trouve celui de Natacha qui exprime bien ce que je pense. Je suis très étonnée à la lecture de ce blog et d’autres, de l’intensité de l’entraînement que beaucoup suivent et du nombre de courses que beaucoup enchaînent! Vous êtes très jeunes et donc en super forme mais je suis aussi étonnée du nombre de commentaires faisant état de blessures… Je ne suis pas sûre de grand chose mais je sais qu’il est prudent de limiter la course sur bitume et de ne jamais courir avec une douleur. Tout le monde veut courir des marathons mais pourquoi ne pas profiter de faire de la vitesse puisque votre âge vous le permet et limiter volontairement les courses longues? Vous avez toute la vie ou presque pour courir de longues distances! Courir longtemps peut s’entendre dans deux sens, la distance bien sûr mais aussi les années… Voilà voilà, c’était la minute “mamie vous parle”!
Je ne savais qu’on pouvait faire des “déprimes post-courses”, mais je le comprends tout à fait : après un tel exploit, dur de revenir à la réalité ! Tu as peut-être besoin d’une pause ? J’en ai fait une forcée de deux semaines à cause d’une douleur au genou, au début j’étais super triste et en fait, ça a permis à mon corps de se reposer totalement et quand j’ai repris l’entraînement, j’avais gagné en vitesse ! J’étais super étonnée mais cette pause m’a été bénéfique. Je suis sûre que tu vas t’en sortir, et c’est génial de voir que tu as toujours envie de faire du sport.
Pour moi le marathon c’est pas pour tout de suite, je viens juste de boucler mon tout premier 10 km et je suis déjà très fière de moi ^^ Mais j’aimerais le faire une fois dans ma vie, pour le défi ! 🙂
Etonnant cette “déprime d’après course”… n’as-tu pas fait ce marathon un peu trop tôt ? Je veux dire, c’est quand même le SUMMUM du running
Hello Anne ! Je n’ai pas (encore ) fait de marathon, j’ai envie mais plus pour la “reconnaissance” que parce que j’ai vraiment envie de faire 42 km … Alors je ne presse pas trop les choses mais je connais en ce moment même le blues du running . Je m’entraîne en montagne et je fais des trails qui commencent à être assez longs, 30 ce weekend mais je m’entraîne pour 50 du coup quand je vais faire mon petit footing à plat je ne prends plus de plaisir parce que j’ai l’impression de ne plus avancer et je n’arrive pas à retrouver la pêche et à aller vite 🙁
Bonjour Anne, j’ai adoré ton article bilan du marathon. J’aurais aimé savoir quelles chaussures de running conseillais-tu pour des run de longue distance?
Tu devais pas faire Athènes ?
Et je rejoins Natacha les fractionnés pour moi c’est qu’en période de prépa de course et j’ai déjà fait 5 marathons la reprise du running se fait en douceur , que des séances plaisir avec les copines sans aucune ambition particulière et surtout à l’envie !
Le marathon d’Athènes comme un retour au source du marathon
Hey Tes mots m’ont interpellés, j’ai eu les mêmes sentiments quand j’ai commencé à courir, le coup de démotivation en moins. Je ne me reconnaissais pas dans l’idée de fixer mon esprit sur une performance chiffrée et vite je ne suis plus sortie avec ma montre et j’ai arrêté de faire des ronds dans mon quartier. Mon corps et mon esprit m’ont poussé à courir toujours plus loin. Aujourd’hui si je participe à un 10km je vais courir plus vite que la moyenne car j’ai une bonne allure en général même sur des sorties très longues mais il est clair que je ne pourrai pas battre mon temps sans me forcer et peut être me faire mal. Courir vite pour battre un temps ça ne veut plus rien dire pour moi ça n’a plus de sens. J’aime sortir libre, j’ai besoin de courir plus de 20km, c’est très étrange. J’espère que tu arriveras à atteindre tes objectifs quels qu’ils soient et à te sentir bien. Des bisous
Bonjour Anne, je pense que le marathon n’est peut être pas le seul responsable. Oui , c’est traumatisant c’est clair ya pas pas photo, (mon papa nous radote souvent l’anecdote de son premier marathon où il a perdu tous ses ongles de pieds, c’est toujours très agréable et glamour à table). Après je pense que tu peux également te questionner sur ta pratique du fractionné. J’ai l’impression que cela fait parti de ton entrainement habituel, mais je suis d’accord avec les autres lectrices qui ont commenté sur ce thème. Le fractionné est -presque- l’étape obligée pour progresser, mais ce n’est pas une raison pour “fractionner sans but” si je puis me permettre. Le fractionné à grande échelle est tout autant traumatisant , et il doit être pratiqué de façon “raisonnable”. Je en veux pas passer pour une sale bêcheuse donneuse de leçons hein, et je ne critique pas ta pratique. Mais peut être as tu atteint tes limites pour l’instant, et que le fractionné, ce vieil ami, est en train de se transformer en “trop plein”. Qu’en pense ton entraineur? (As tu d’ailleurs un entraineur? ) Tout est possible, et le corps humain est capable de merveilles, j’en suis convaincue pour avoir des “ultras trailers” dans ma famille. Mais chacun est différent, et peut être que ton corps te fait comprendre qu’il faut lever le pied pour l’instant.
Bonne journée et bonne continuation
Je suis complètement d’accord.
Le fractionné pour le fractionné, cela me semble contre productif en termes de progression.
Il faut fonctionner par palier, et accepter de faire des pauses de temps en temps. Cela ne signifie pas ne plus courir, mais le faire juste pour le plaisir, ou alors en profiter pour tester d’autres sports, y compris des sports qui font moins travailler le cardio ou l’endurance mais développent d’autres compétences (escalade, golf, surf, aviron…)
Salut Anne,
merci pour cet article vraiment passionnant et touchant. Je te lis régulièrement depuis 1 an et demi mais c’est la première fois que je me permet de commenter car les mots que tu as su trouver pour exprimer tes sensations m’ont touché. Je n’ai pas de marathon à mon actif ni même de semi mais la baby runneuse que je suis est rassurée.
Car, bizarrement à mon petit niveau, je ressens un peu cette sensation de vide depuis ma première course (un tout petit 10km mais pour moi c’est un comme un mini-marathon lol) et je n’arrivais pas à comprendre, ni à mettre le doigt sur ce qui coinçait dans ma tête ou mes jambes plus exactement. Te lire est vraiment décomplexant ! Tu te poses les bonnes questions et tu as compris que l’adaptation des objectifs et des entraînements est très important une fois certaines étapes atteintes, chose que je n’ai pas pris en compte.
J’avoue que cette semaine j’ai complètement erré au niveau de mes runs au point d’être dégoutée de courir alors que j’ai battu mon record sur 10km et que c’était l’objectif qui m’omnibulait depuis 2 mois. Je n’ai pas de doute que tu vas trouver ton nouveau et c’est déjà le cas car tu envisages déjà de nouveaux objectifs avec un avantage certain : savoir s’écouter (un marathon à Los Angeles avec son chéri c’est pas mal aussi comme motivation !).
Je pense que parfois on est trop obssédé par nos performances et qu’on peut oublier le plaisir pur de courir et juste la sensation de liberté que cela apporte. Je pense donc intégrer des sessions sans le téléphone, montre et autres objets connectés pour me concentrer sur les sensations et ne pas perdre de vue l’essentiel : être bien dans la tête et dans les baskets ! 😉
En tous cas je trouve ça courageux de ta part de partager tes démotivations et inquiétudes. Merci à toi d’être aussi motivante et inspirante.
Salut Anne,
Merci pour cet article. Comme toi, j’ai participé au marathon de Paris cette année, c’était aussi mon premier. Je me suis reconnue dans les premières lignes de ton bilan. La première nuit j’ai rampé pour aller aux toilettes!! Depuis quelques temps je stagne au niveau chrono et je me suis quand même décidée à modifier mes entraînements pour gagner en vitesse et en puissance (j’ai vraiment eu le sentiment à partir du 25ème kilomètre qu’il me manquait de “force” dans les jambes). N’empêche que même si j’ai bien galéré , cette course est certainement un des plus beau moment de ma vie (sans exagérer ). A peine la ligne franchie, je disais à mon père qui a couru avec moi “A quand le prochain?” La prochain: 10 Avril 2016 , le Connemarathon en Irlande 🙂
Bonne journée !
Delphine