Hi
J’espère que vous allez bien ? Je vous retrouve aujourd’hui pour vous partager mes conseils afin de bien choisir votre 1ere veste de cyclisme d’hiver ! YES. Alors bien sûr vous pouvez lire l’article et regarder la vidéo si vous en avez déjà quelques unes aussi ;).
Si vous débutez un peu dans le cyclisme sur route, vous devez certainement être un peu perdu.e face à l’offre de vestes d’hiver et des options qu’elles proposent contre les intempéries. Vous ne savez pas trop laquelle choisir et surtout laquelle vous permettra de ne pas vous transformer en glaçons. L’objectif de l’article est de vous présenter à peu près tous les types de vestes sur le marché (je vous rassure, il y en a pas 50 000 non plus) afin que vous puissiez mieux comprendre leur utilisation puis, bien entendu, de vous conseiller afin de choisir l’unique BONNE veste pour affronter les températures froides et les conditions d’automne et d’hiver à vélo.
Je vous ai préparé une vidéo (c’est plus sympa de voir les vestes en action, leur tissu… tout ça) mais vous avez tout aussi ci-dessous comme d’habitude 😉
Je ne vais parler que de vestes aujourd’hui, mais j’avais déjà publié un article complet sur l’équipement de vélo à adopter en hiver, vous pouvez le relire par-là :
Avant de plonger dans le sujet, je voulais d’abord vous rappeler quelques conseils pour mieux comprendre une fiche produit de veste afin d’être sûre que vous faites le bon choix et que celle-ci répondra bien à vos besoins.
- Le spectre d’utilisation d’un vêtement de vélo (capture d’écran ci-dessous): de plus en plus de marques et de revendeurs vous proposent ces sortes de périmètre d’utilisation d’un vêtement. Vous avez d’un côté les températures et d’un autre côté l’étendue des conditions météos. Personnellement, je trouve ça super utile et très facile de vite comprendre le cadre d’utilisation du vêtement. Par exemple sur ma capture d’écran, cette veste va être parfaite pour une utilisation à l’automne par temps secs mais froid (type la veste chaude en laine de mérinos dont je vous parle après). A savoir tout de même que les températures est une notion plus subjective (là on se positionne entre 10 et 18 degrés, perso à entre 14 et 18 je ne porte pas de veste, à 10 oui). Plus subjective car elle diffère selon: votre propre ressenti du froid, le ressenti réel de la température (dans le sud, à cause du vent, le thermomètre peut afficher 8 mais le ressenti peut être de 2-3 degrés..!) mais aussi votre pratique du cyclisme. Si vous faites une sortie hyper intense, avec beaucoup de rythme, vous allez naturellement faire vite chauffer votre corps. À l’inverse, si c’est une sortie plus cool, avec un rythme d’endurance, votre corps ne va pas générer beaucoup de chaleur…
- Imperméabilité VS Déperlance: Ce n’est pas exactement la même chose et c’est très important de comprendre la différence. La déperlance est la la capacité d’un tissu à laisser glisser l’eau sur sa surface, sans l’absorber. À l’inverse, l’imperméabilité d’un tissu est sa capacité à ne pas laisser pénétrer l’eau (pluie, neige, rosée ou humidité) à travers un produit. Une veste imperméable est déperlante MAIS à cela s’ajoute une protection supplémentaire qui permet à l’eau de ne pas pénétrer le tissu, même si elle stagne (par exemple sur vos avant bras). Donc, naturellement une veste déperlante sera moins chère qu’une veste imperméable car moins performante puisque la déperlance seule ne résiste pas à une pluie forte ou même modérée.
- Imperméabilité du vêtement: L’indicateur d’imperméabilité d’un vêtement est le Schmerber. Le Schmerber détermine la pression à partir de laquelle le tissu commence à laisser passer l’eau. Plus le nombre de Schmerber est élevé, plus la matière est imperméable. À savoir, qu’un vêtement est dit imperméable à partir de 1300 Schmerbers (pluie faible). À partir de 5000 Schmerbers, le vêtement résiste à une pluie normale, 10 000 Schmerbers une pluie forte, 15 000 très forte, et 20 000 et plus à toutes les conditions. Sur le trail, les organisations exigent des participants des vestes imperméables présentant au moins un indice de 10 000. En effet, plus vous allez rester longtemps sous la pluie, plus vous avez besoin d’une veste performante puisqu’elle va encaisser une plus importante quantité d’eau, même si les chutes de pluie “sont fines”. Imaginez à vélo entre la pluie du ciel, les flaques d’eau, les éclaboussures…
- Imperméabilité ET respirabilité: un vêtement peut être imperméable mais clairement pas adapté à une pratique sportive. C’est le cas des kway, des cirets jaunes de notre enfance. Pour que votre veste soit adaptée, le fabriquant ajoute aussi une membrane. C’est un film appliqué sur la face interne du tissu. Hydrophile, celle-ci bloque à la fois l’eau venant de l’extérieur (la pluie donc) tout en évacuant la transpiration et l’humidité produites par votre corps.
- Les membranes Gore-Tex: Je vous avais écrit un article détaillé sur cette technologie >> mais si vous trouvez une veste imperméable avec une membrane Gore-Tex, vous pouvez avoir confiance côté performance du produit contre la pluie ;). Ils existent plusieurs technologiques “gore-tex” qui vous permettent aussi de lutter contre le vent et l’humidité bien sûr.
- Les tissus thermiques Polartec: bon bon je parle beaucoup de la pluie mais en hiver, il fait aussi et surtout froid. Polartec est autre fabriquant qui lui propose des technologies vous apportant chaleur et surtout isolation optimale. Mais comme vous l’avez- vu plus haut c’est à combiner avec respirabilité 😉
Je crois avoir fait le tour de tous ces petits paramètres sur lesquels vous pouvez tomber lorsque vous recherchez une veste. Avec cette notice, vous devriez y voir plus clair et surtout mieux comprendre pourquoi certaines vestes sont hors de prix (+300 euros parfois !)
Ce qui m’amène à ma petite présentation des vestes pour affronter votre premier hiver en tant que cycliste
- La veste type Gore-Tex de votre penderie Running
Vous avez zero budget MAIS vous faites du running ET vous avez investi dans une super veste de running imperméable ? Et bien, personnellement, c’est avec ma bonne vieille veste adorée Gore-Tex (bon qui coûte un bras) que j’ai affronté mon premier hiver à vélo. Bien entendu, je ne portais pas que cette veste, j’ajoutais pas mal de couches en-dessous, chacune ayant un rôle particulier : 1/chaleur et humidité 2/chaleur et humidité 3/vent et 4/pluie et isolation = la veste Gore Tex.
J’ai ré utilisé à fond tout mon équipement d’hiver running. Alors certes, ce n’est pas l’idéal car je portais à chaque fois pas mal de couches (bah 4 !), la longueur de la veste (bras et dos) n’est pas hyper adaptée à une pratique cyclisme mais au moins j’ai pu investir dans d’autres indispensables impossibles à remplacer ou à trouver dans mes affaires de running (gants, sur-chaussures…) Je ferai un article spécial extrémités bientôt. Donc c’est possible 😉 !
2.Le jersey Manches Longues
Quand on vient du running au cyclisme, on a tendance à vraiment sous-estimé l’impact du froid. En running, il faut plutôt ajouter quelques degrés pour obtenir le vrai ressenti. Résultat, j’arrive à courir quasiment 10 mois sur 12 en short sans problème dans le sud lol. En vélo, c’est tout l’inverse, il faut retirer 4-6 degrés pour obtenir le vrai ressenti que vous allez avoir en roulant. En été quand vous roulez en décapotable, vous avez bien moins chaud que si vous marchiez ou si vous étiez en plein soleil statique. En hiver, c’est pareil, vous creuverez de fois en voiture décapotable et vous aurez bien envie de vite vous arrêtez lol.
Le rapport ? C’est que si en running, on passe facilement du t-shirt manches courtes en été au t-shirt manches longues en hiver, en cyclisme, il faudra oublier le jersey manches longues pour cette saison.
Il est pas cher, parfois le même prix que son cousin le jersey manches courtes, mais il ne dispose d’aucune protection contre le froid, la pluie, le vent, l’humidité. Il a juste un peu plus de tissus pour protéger vos bras. Bien sûr, on peut glisser en-dessous une première couche Odlo par exemple, mais ce n’est pas la bonne veste vers laquelle vous tournez.
Personnellement, j’en ai 2 et je les utilise assez peu, uniquement en automne ou au printemps ou encore en fin d’été à la montagne. Donc on oublie, même s’ils sont souvent super jolis lol
3.La veste chaude en laine de mérinos (ou pas)
Ça y est, ça commence à être un peu plus sérieux. Ces vestes ne sont pas imperméables, elles sont parfois déperlantes mais pas plus, par contre elles disposent d’une réelle protection contre le froid. Elles sont souvent en laine de mérinos. Ce sont de vrais doudoux. Mais elles commencent à représenter un petit budget. Si vous faites jamais de vélo sous la pluie, elle peut être celle que vous cherchez.
Personnellement, j’adore rouler avec ces vestes. Elles sont hyper près du corps, confortables mais elles ont vite leurs limites dès qu’ils commencent à faire humide ou que le vent s’invite (pas ou peu d’isolation). Ce sont plus des vestes d’automne ou de printemps à mon sens, voire d’hiver mais une belle journée ensoleillée, sans vent, sans humidité. Le truc qui arrive trop peu de fois.
Cette veste est géniale, elle répond à pas mal de problématiques d’hiver, mais pas à toutes. Ce n’est donc pas l’heureuse élue pour votre première veste d’hiver, votre premier investissement. Cela étant dit, elle pourra rejoindre votre penderie de cyclisme plus tard. Perso, j’adore ces vestes pour la mi-saison ou les belles journées d’hiver. On se sent moins engoncé, plus libre de ses mouvements
4.Le gilet sans manches (imperméable et coupe-vent voire chaud)
Ce n’est donc pas une veste à proprement parlé. Je le précise d’avance, ce n’est pas l’investissement prioritaire MAIS c’est pas mal de garder cette option à l’esprit. Le principe du gilet est d’être une variable d’ajustement de votre tenue. Vous pouvez le porter au début de votre sortie le temps de vous réchauffer, puis le retirer (il se stock facilement dans une poche). Vous pouvez l’utiliser pour lutter contre quelques gouttes si jamais la météo se révèle instable. Vous pouvez l’utiliser en demi-saison sur des vêtements moins chauds puisqu’il est souvent coupe-vent, isolant du froid etc. Bref, c’est un bon compagnon même si ce n’est pas le 1er investissement à faire. Ce n’est donc pas l’heureux élu mais il est bon de savoir qu’il existe.
Mon combo favori en hiver lorsque la météo est un peu humide mais assez clémente: la veste chaude (option 3) avec le gilet. Le gilet est souvent équipé de 2 fermetures éclaires, la 2nd permettant d’ouvrir par le bas (en roulant) le gilet afin de s’aérer un peu si on a trop chaud (ouvrir le capot comme certain.es diraient) puis de refermer très vite si jamais on a de nouveau froid. Je le porte aussi souvent lors de mes sorties en montagne au printemps ou à l’automne quand il fait très chaud en montée mais très froid en descente.
ATTENTION: Faites bien la différence entre les gilets d’hiver (imperméable et coupe-vent, voire chaud) VS les gilets d’été qui sont souvent juste imperméables (le prix est un bon indicateur, la liste des technologies embarquée aussi).
5. Veste coupe-vent et imperméable (yes c’est celle-ci !)
Bon sans trop de suspens c’est vers cette veste que j’ai envie de vous diriger pour votre premier investissement. Ces vestes sont souvent plus accessibles en terme de prix car elles vont droit au but, elles vous protègent contre le plus chian.. pardon le plus difficile en hiver: le vent et la pluie. Naturellement, elles vous isolent aussi un peu du froid mais il ne faut pas totalement compter dessus.
Ainsi, il faudra jouer sur les sous-couches pour votre protéger du froid mais à dire vrai, c’est le plus simple à vélo. Une couche Odlo, une sur-couche un peu plus chaude et le tour est joué. Vous ajoutez cette veste et là, les routes hivernales s’ouvrent à vous. La variable se jouera sur la qualité des tissus et la possible présence de technologie comme Gore-Tex dont je parlais plus haut. Une veste entrée de gamme vous permettra des sorties courtes de 2h avec un peu de pluie, du vent et un froid entre 7 et 12 degrés, et plus vous mettrez le prix, plus la veste endura des conditions difficiles. MAIS, globalement, son rapport qualité-utilisation-prix est, selon moi, le meilleur pour une première veste de cyclisme d’hiver 🙂 !
NOTE: c’est une veste Castelli, je la trouve super féminin mais clairement le blanc ce n’est pas une brillante idée pour les sorties d’hiver quand les routes sont sales..
6. La veste 3 en 1 qui peut coûter un rein
Je ne pouvais pas ne pas vous présenter cette veste qui combine et répond à toutes les problématiques du cycliste en hiver: le froid, la pluie, le vent, l’humidité, les variations de température. Bref. Dès que vous enfilerez (un jour) cette veste, vous saurez. Personnellement, je viens de m’en racheter une car ma toute première veste (une Pearl Izumi) tirait la tronche sur les sorties de plus de 2h. C’est toujours un plaisir fou. J’ai cette impression de porter une blouson de moto tellement on se sent protéger.
J’ai testé, éprouvé ces vestes depuis plus de 3-4 ans et pour moi, unanimement, c’est l’investissement à faire quand vous le pourrez, quand vous aurez l’occasion (des soldes, des black fridays, des promos par exemple), quand vous saurez que : oui vous allez faire des kilomètres à vélo l’hiver.
Pour le coup, ces vestes coûtent chères tout simplement parce qu’elles sont extrêmement résistantes et embarquent pas mal de technologies breuveté (Gore-Tex, Polartec…). Mais “ça les vaut” j’ai envie de vous dire et de vous rassurer lol.
OK je fais leur éloge, mais ce n’est pas l’investissement vers lequel je vous orienterais à cause du gros budget que cela représente. MAIS si vous avez direct un gros budget, sautez la veste 5 et passez directement à celle-ci.
A SAVOIR avant de commander: Je vous recommande vivement pour toutes les vestes (y compris le gilet d’hiver sans manches) de prendre une taille au-dessus à votre taille habituelle car vous allez glisser en-dessous 1… 2… voire 3 couches de vêtements. Il faut éviter d’être trop serré.e et gêné.e dans vos mouvements.
Enfin, n’oubliez pas de profiter des soldes, des promos pour réaliser ce gros investissement. Par exemple il y a des “archives sales” sur Maap où vous avez plein de vestes jusqu’à -50% >>> ou sur Rapha par-ici >> Si vous adorez certaines marques (moi vous l’avez compris c’est Maap et Rapha), abonnez-vous à leurs newsletter et/ou à leur compte Instagram pour être tenu.e au courant de ces ventes particulières 🙂
Enfin, n’hésitez pas à relire mes articles pour bien débuter et vous équiper à velo :
- Equipement: Mes favoris Cyclisme et triathlon
- Mes marques favorites de cyclisme >>
- Comment bien débuter le velo de route ?
- Gravir son premier col de montagne à vélo >>
- 3 conseils pour ne pas avoir mal aux fesses à vélo
J’espère vraiment que cet article vous aidera et je vous souhaite de belles sorties à vélo cet hiver ! Je vous donne rdv les prochaines semaines pour un autre post pour protéger vos extrémités à vélo.
@ très vite
PS CONCOURS: Je ne sais pas quand vous lirez cet article mais jusqu’au mercredi 8 décembre au soir, vous pouvez tenter de gagner votre tenue de cyclisme Liv Cycling d’hiver sur mon instagram par-ici >>