Hi,
J’espère que vous allez bien ? Je vous partage aujourd’hui un compte-rendu de course !! Yes, ça fait plaisir déjà de raccrocher des dossards dans des ambiances et des organisations quasi normales mais ça me fait encore plus plaisir de vous raconter à nouveau tout ça par-ici !! Pour un peu situé ce dossard-ci, j’avais offert à mon grand-frère Thomas, à l’occasion de son mariage en 2019, son inscription à l’Ironman 70.3 de Nice. Il vit depuis quelques années dans la région et en parlait souvent, on s’est dit que ce serait un super challenge en famille !
Malheureusement, comme beaucoup de courses en 2020, celle-ci a aussi dû être reportée. Nous voici donc quasiment 2 ans plus tard à enfin nous préparer et à en prendre le départ, ensemble.
Comme d’habitude, j’ai tourné une longuuuuue video où je vous raconte tout ça… mais j’ai aussi prévu la suite de l’article 😉
J-1 avant la course, samedi 11 septembre
Nous arrivons à Nice le vendredi mais nous allons retirer les dossards que le samedi matin, assez tôt, afin d’éviter la foule (mon frère nous prévient que c’est vite embouteillé). On récupère rapidement nos dossards, nos sacs de transition. Les bénévoles sont adorables et ont un petit coup de coeur pour Pippa qui charme tout le monde.
Ce petit tour en ville nous a permis d’un peu mieux connaître Nice, au calme. Mon frère a déjà retiré son dossard la veille et travaille. L’après-midi, on se retrouve tous pour préparer, organiser nos sacs, mettre les autocollants partout et faire le point avec Thomas pour qu’il comprenne bien comment tout va se dérouler demain. Nous, on commence un peu à être habitué puisque c’est notre 6eme.
Une petite sieste et on file déposer nos vélos dans le parc… que l’on découvre. Il est GIGANTESQUE… 300…500m en tout avec une partie pour le Ironman 70.3 (1,9km de natation, 90km de vélo et un semi marathon, on participe à ce format) et pour le FULL ironman (3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon). Les 2 épreuves vont se dérouler le même jour à 1h de décalage, c’est nous qui partirons en premier. On dépose nos sacs, je m’aperçois que j’ai oublié mon Orangina pour mon sac de course… je décide finalement que je ferai comme à Marrakech et que j’aurais un bidon d’Orangina sur le vélo, ce sera plus simple. Un mal pour un bien.
Tout est en place. J’essaie de me souvenir de mon numéro d’allée, puis je rejoins mon frère et l’invite à se rappeler aussi afin qu’il ne soit pas perdu demain matin après la natation. Il est juste à côté d’une version miniature de la Statue de la Liberté, facile 😉
Le soir-même c’est pasta party en famille et dodo assez tôt. Perso, je vais très mal dormir…
J-J
Le réveil sonne à 4h15 comme après une grosse sieste. J’ai le niveau de motivation à -1000, il fait nuit noire et frais. On descend se faire une petite omelette-banane- cannelle en silence. Toilettes, grosse commission, crème anti-frottements et solaires CHECK. Mon frère n’est pas du tout stressé, mais je le presse un peu car le parc vélo n’est ouvert que de 5h à 6h et il est déjà presque 5h quand on rentre dans le voiture. On file vers Nice au même parking que la veille car il se trouve pile près de la même entrée par laquelle nous sommes rentrés pour déposer nos affaires.
Manque de chance et d’info (car mon frère a épluché le guide athlète et n’a lu ça nul part), les bénévoles nous demandent de remonter à l’entrée D (on est à l’entrée B)… et bim 20min de perdu à marcher 1km vers la ligne d’arrivée (remonter tous les parcs vélo Ironman et Ironman 70.3 + un peu de parcours run… et refaire dans l’autre sens pour revenir vers notre parc vélo). Résultat, on arrive à 5h50 à nos vélos et la speakrine nous urge de nous dépêcher.
Ahem. Nous n’avons qu’une pompe pour 3, donc on fait dans l’ordre d’éloignement, mon frère gonfle, puis moi, puis Matthieu. Je mets mes gourdes, je scotch mes 2 pompotes et hop on dépose notre sac streetwear. Perso, pour gagner du temps, j’enfile directement ma trifonction ET le bas de ma combinaison avant de partir de la maison. Je stock ainsi au niveau du ventre mes lunettes, mes bouchons d’oreille et mon bonnet, comme ça, je n’ai plus à y penser, je peux me concentrer sur mon vélo. Mon frère a tout ce qu’il faut (il avait égaré son bonnet la veille). Matthieu aussi… sauf qu’il a une grosse envie toilette. Thomas et moi sommes OK donc on va vers la plage papoter près de nos SAS en attendant le départ. Ce sont les derniers conseils.
Natation: 36min10 (mais 2000m à la montre)
Il fait toujours nuit noire à 6h30 quand le départ est donné. Seule la 1ere bouée dispose d’une lampe clignotante pour aider les premiers triathlètes à s’orienter, après c’est démerde-toi. Le soleil doit se lever vers 7h10, sachant que dans la baie de Nice, il va sortir bien à l’Est derrière une colline. On va donc rien y voir pendant encore 40min. Suppppeeeeerrr. Je laisse mon frère se placer dans son SAS toujours avec zero stress, sa combi bien fermée, il est archi motivée. Je ne retrouve Matthieu qui doit encore être aux toilettes lol. Pas d’échauffement possible en mer (tu m’étonnes il fait tellement noir, ils ont peur de nous perdre lol)
J’ai beau essayé de percer du regarder la nuit (je suis myope donc autant vous dire que je pars en plus avec pas un regard de super man) et y trouver les bouées suivantes, je n’y vois rien du tout et je sais que ce sera encore pire une fois dans la mer. Je me place dans mon sas 35min puis croise les doigts pour trouver des pieds (et une tête qui y verra).
Une fois les premiers partis, tout va assez vite et j’ai l’impression de partir en quelques secondes et d’être déjà dans les rolling starts face à la mer. Gloobs, c’est vraiment noir. Tant pis, je me lance et on verra bien…. Bah j’ai rien vu du tout, j’ai essayé de suivre des jambes mais les jambes de devant étaient comme moi, perdue lol. Je me retrouve à brasser à plusieurs reprises pour m’orienter (ça ne m’est jamais arrivé). Un kayak me fait des signes pour me rabattre plus sur la droite. Je m’énerve sous l’eau. J’entends d’autres personnes gueuler « on voit rien ». On voit vraiment rien. Pire, le parcours (sorte de rectangle) est un peu en « biseau » ce n’est donc pas un aller retour tout droit (comme j’essayais de me l’imaginer). Je n’arrive pas à poser ma nage ni mon souffle puisque je passe beaucoup de temps à tirer ma tête pour distinguer la prochaine bouée ET la direction à adopter.
Il n’y aura que dans les derniers 200-300m où je vais commencer à y voir ET distinguer l’arche d’arrivée sur la plage. Un peu tard pour rattraper le retard et accélérer mais je m’y applique. Des bénévoles nous sortent de l’eau (c’est assez compliqué vu les galets), heureusement un petit tapis accueille nos pieds.
Je ressors très déçue, énervée et frustrée. Je me demande comment une organisation aussi grosse qu’ironman n’a pu bêtement pas penser à ça puisque nous étions tous à galérer dans les 1er sas.. Bref, j’ai raté mon 1er objectif de faire une bonne natation, avec ma frustration, je vais essayer de l’utiliser pour le vélo.
Sur mon strava, je suis quasiment à 2000m avec un rythme plutôt correct mais officiellement, le résultat n’est pas à la hauteur des entrainements. Je n’ai pu faire/appliquer ce que j’ai appris… bref.
T1 Natation > Cyclisme 6min44
Je commence à défaire rapidement ma combi car mon sac et mon vélo se situe au début des colonnes… et aussi parce que j’aimerais faire une transition plus rapide qu’à mon habitude. J’arrive je trouve directement mon sac, je suis à côté d’une femme qui est déjà bien avancée dans sa transition. Je m’enfile une pompote, je bois tout en mettant mes chaussettes, mes chaussures, mon casque, mes lunettes, mon porte-dossard et mes mitaines (oui on se presse sans oublier le confort!) Et hop je repars rapidement chercher mon vélo et je me tape à nouveau les 400-500m à remonter en le poussant… AHEM compliqué de vouloir faire vite quand on a tout ça à traverser.
Je vois enfin la zone de fin de transition, j’entends mon prénom, on m’encourage, je suis super contente, il faut que je ne fasse qu’une bouchée de ce vélo !
Cyclisme: 3h21
Le début est facile sur la promenade des anglais. Mon frère, qui a littéralement fait des dizaines de fois le parcours, nous a tout détaillé la veille, chaque km, chaque difficulté. J’ai donc le plan mathématique dans ma tête de comment je vais gérer mon effort. L’an dernier, nous étions venus passer un weekend en août pour l’entrainer et aller reperer le parcours (on ne savait pas encore que la compétition allait être annulée) Donc globalement ET pour une fois, je suis plutôt bien préparée à ce que nous allons faire. Je ne découvre pas le parcours ou le dénivelé le jour-j, je sais qu’on va faire un peu chauffer les cuissots. Mais c’est tant mieux, j’adore !
On sort de Nice, c’est un peu fastidieux Hop sur le trottoir, hop une piste cyclable puis re la route… mais c’est parti, les petites montagnes se dessinent et les premières difficultés dès 10-15km: des gros coups de cul qui te forcent à monter en danceuse. Perso, je suis bien contente d’avoir mon vélo de route avec une bonne cassette adaptée qui m’évite de faire trop de force. Je vois quelques hommes avec des vélos de contre-la montre galérer voir même dérailler. Je ne crois pas que c’était le meilleur choix.
Forcément, même si je me suis améliorée, je me fais reprendre par mal d’hommes, 2 ou 3 femmes mais je tiens quand même ma place, je tiens dans les premières montées jusqu’à attendre le village de Vence, au pied du fameux col de Vence, THE difficulté du parcours 9-10km d’ascension à 6-7% de moyenne. Ce n’est pas une montée exigeante mais il fallait quand même se préparer. Et avec TOUS LES COLS que j’ai grave cet été, c’est pas lui qui va m’impressionner.
Je mets dans un bon petit rythme, je ne me fais plus doubler et je reprends quelques hommes (oui c’est une marée de dossard bleu VS dossard rose (femme, encore un cliché, merci l’orga mais qui permet de réperer les autres femmes…enfin le peu de femmes SNIF). Un homme fait l’élastique dans ma roue (vélo rouge canyon si tu passes par-là !) puis en haut du col me dépasse. J’attrape une bouteille d’eau (je me suis améliorée à ça aussi lol) avec ma main droite, j’enfile une pompote, un coup d’orangina sur mon 2eme bidon. On entame une petite descente… rien de technique. Mon frère m’a prévenu que ça remontait encore un peu derrière.
C’est le cas, je me laisse pas démonter et je rappuie bien. 45eme km, je sais qu’il n’y aura quasiment plus de montée, c’est le moment de rattraper le temps perdu dans le col.
Bon vous me connaissez, je suis NULLE en descente MAIS j’ai travaillé, je me suis entrainée. Donc je donne tout, je lis bien les trajectoires. J’avais un peu peur de tomber à cause des autres concurrents qui arriveraient en gros paquet et ne feraient pas assez attention, hormis de 3 ou 4 connards qui frôlent, ça se passe super bien. La route étant fermée, je prends des libertés, coupes les virages. Je prends un plaisir fou et laisse ma vitesse faire le boulot.
Dans un petit faux plat remontant, je ne lâche, mais c’est maintenant qu’il faut appuyer, remonter ceux qui vont à nouveau me dépasser dans la dernière descente. J’oublie de le préciser: le paysage est SUBLIME. Il ne fait pas chaud, il n’y a pas de vent, limite j’ai un peu froid à l’ombre dans la descente. En somme, les conditions sont excellentes. Je me surprends à plusieurs reprises à vouloir sortir le téléphone pour faire des photos… mais lui est resté dans mon sac streetwear et m’attend après la course à pied. Je ne rate aucune bouteille au ravito, les bénévoles sont top: bouteilles pré ouvertes, de grosses poubelles. Tout est bien organisé.
Je ne me laisse pas déconcentrée par le paysage, on termine la descente et c’est parti pour 10-15km plat pour revenir à Nice. Je jette un coup d’oeil à ma montre pour savoir où j’en suis en terme de chrono. Mon frère avait déclaré : un 3h30 sur ce parcours c’est un bon vélo… si je calcule bien je peux boucler le parcours en 3h20 ce qui ferait un très bon vélo, on est d’accord ?
J’appuie, j’appuie sur mes pédales, les cuisses sont présentes, aucune fatigue. À la base, je voulais donc faire une bonne natation, un bon vélo et il y avait un gros point d’interrogation sur la course à pied. Je me suis blessée au dos fin juillet: je n’ai couru que 2 fois avant l’ironman 70.3. Même si ma kiné m’avait donné le feu vert pour reprendre, jamais me lancer directement sur un semi-marathon n’aurait été une bonne idée. Alors, je partais en me disant que j’allais courir ce que je peux puis attendre mon frère afin de finir avec lui. Mais là, je me surprends à penser que « why not ! », mauvaise natation, bon vélo, bonne course à pied ?
La promenade des anglais n’en finit pas, 90….91km 1km cadeau lol puis enfin la zone de transition. à nouveau les encouragements du public, je vois encore peu de personnes courir, je me dis… qu’il faut tenter !
T2 Cyclisme > Course à pied: 5min37
Je pose le pied du vélo et me mets à courir. Les jambes sont ok. Je retrouve mon allée 4… enfin était-ce 3 ? bim je me trompe d’allée avec ce petit doute et perds quelques secondes pour poser mon vélo (je ne peux quand même pas le laisser n’importe où). Puis, je cours vers les sacs de course à pied. La transition est rapide, je porte déjà mes chaussettes, donc je glisse vite mes pieds dans mes baskets. J’ai même bien failli repartir avec le casque lol. Je commence une petite interrogation intérieure: vais-je avoir mal au dos ? ai-je envie d’aller aux toilettes ? est-ce que je suis capable de courir ce semi-marathon malgré 1 mois sans course à pied..? ça ne m’empêche de repartir vite vers le parcours course à pied,
Running:
Je ne sais pas trop où le parcours commence officiellement, mais j’enclenche ma montre pour cette dernière partie après avoir encore traversé cette LONNGUUUUUUUE zone de transition : 600m en tout lol
C’est parti! Le 1er kilomètre est hyper animé, il y a énormément de public qui encourage (encore merci pour les encouragements). Les jambes sont au rendez-vous, mais je jette vite un coup d’oeil à ma montre, je ne veux pas partir trop vite et finir en me blessant ou en gérant mal mon rythme. Je suis en 4min30/km, beaucoup trop rapide pour ce que j’imagine pouvoir faire aujourd’hui. Je décide de descendre ma vitesse jusqu’à retrouver un rythme cardiaque plus tranquille (160 dans mon cas) et de rester dans cette zone.
Je me fixe la vitesse de 4min50/5min-5min10 max au km pour le restant de la course car je sens que ça me convient bien mieux. Je suis aussi très concentrée sur mes sensations : j’ai peur de me refaire mal au dos. La priorité pour moi c’est surtout de pouvoir passer, après ce weekend à Nice, de belles vacances en Corse et donc de randonner. Je n’ai pas envie d’à nouveau trainer un dos coincé. Alors je fais attention, attention à ma posture, attention à tout. J’essaie de faire des petits coucous et merci aux personnes qui m’encouragent mais j’avoue que je suis dans ma bulle.
Je commence mes calculs savant pour me motiver car la promenade des anglais, aussi jolie soit-elle, reste une longue ligne droite de 5km dans un sens, 5km dans l’autre. 1ere motivation : ce n’est que 2 tours, ça veut dire que je suis déjà dans mon avant dernier tour ET quand je repasserai ici je serai dans mon dernier ! C’est motivant.
Je ne fais pas 21km mais 4x5km … et le dernier km sera vite dans la poche puisque je sais que je serai en train de finir ma course.
Bon, maintenant est-ce que j’ai toujours envie de faire pipi ou pas ? Je me retiens jusqu’au premier ravito. Il y en a toujours 2km environ, c’est parfait pour bien gérer cette fin de course et la chaleur qui arrive doucement. Je n’ai pas souffert de la chaleur (on est loin des 30 degrés dès 10h du matin en juin/juillet) mais il y a peu d’ombres sur le parcours et le soleil tape encore (nous sommes toujours en été après tout).
À chaque ravitaillement, je vais donc méticuleusement prendre 2 verres, 1 pour boire, 1 pour me mouiller, puis 1/4 d’orange puis 1 verre de St-Yorre. Je croise Matthieu sur la fin de 1er tour (je suis au début du mien). Je suis contente, ça veut dire que tout s’est bien passé pour lui. Je sais qu’il va me rattraper (ce qui doit le motiver là tout de suite), à moi de faire durer ce dépassement lol.
Je tiens mon rythme, enchaine ma petite stratégie de ravito et je commence doucement mais sûrement à remonter beaucoup d’hommes qui m’avaient doublé dans la descente à vélo (ça fait du bien au mental). J’essaie de jeter des petits coups d’oeil côté parcours vélo pour voir si mon frère n’arrive pas, mais bon, je dois aussi gérer mon dos, ma posture pour éviter les douleurs. J’ai pas trop confiance en moi.
Hop le petit demi-tour, on repart dans l’autre sens…. mon dieu que 5km, c’est long ce parcours. Heureusement, le public est au rdv. J’essaie de ne pas lâcher ma concentration et mon cardio. Matthieu me dépasse au 8eme km, je sais qu’il a fini, je lui dis à tout à l’heure. Je me fais des repères pour me motiver lors de mon dernier retour : l’immeuble, le casino, l’hôtel, la piste cyclable. Je croise mon frère sur le debut de son 1er tour en mode rando-pédestre (il avait que la course à pied, ça serait comme il pourrait !) J’entre dans le 9-10eme km dans la partie hyper animée, je fais le plein d’encouragement, c’est le dernier tour. Les sensations sont toujours bonnes mais je sais très bien que ça ne va pas ET ça ne peut pas durer : oui courir un semi-marathon sans entrainement course à pied depuis 1 mois c’est possible, bien que ça va forcement me coûter musculairement d’aller le chercher. Je m’attends aux cuisses lourdes qui pleurent et m’en veulent d’ici quelques kilomètres mais j’ai repris confiance dans mon dos qui a l’air de se porter comme un charme.
Je rattrape mon frère et je l’encourage puis, je me mets dans les jambes d’un italien qui a le même rythme que moi (sauf qu’il est dans son 1er tour). Il me booste et je ne vois pas les kilomètres les plus relous passer : 13-à16km lol. J’enchaine sur ce tour les verres de coca. J’ai totalement oublié si j’avais envie de faire pipi ou pas, là je ne pense plus qu’à l’arrivée, à continuer ma gestion de course. Le cardio commence à monter, les cuisses à couiner mais je serre les dents car je suis sur le retour. Je sais que je ralentis un peu (mais pas beaucoup). Je me laisse porter par les encouragements qui me donnent des petits coups de fouet pour rester dans le GAMEE. Je sais que les derniers km vont être à la fois durs physiquement mais motivants car je retourne sur le centre de Nice.
allez plus que 3km… plus que 2km (c’est mieux de calculer dans ce sens car les 18-19…km sont longs lol)
Je double encore quelques triathlètes dont un que j’avais partir vite au début de ma course. Ma famille est là, je prends la bifurcation vers la ligne d’arrivée et yaaaaaaas, le tapis, la ligne d’arrivée, l’ambiance est OUF. J’ai une démarche un peu robotique mais j’y arrive en 5h52 après un semi-marathon en 1h42 et poussières (il manque une petite centaine de mètre).
On me donne ma médaille, un joli masque pour vite le mettre et on m’invite à me rendre vers la zone finale de ravitaillement (petit point ravito: je rappelle, je suis team POMPOTE, ORANGINA sur mes ravitos perso sur ce genre de course, parfois une barre de céréales mais rien de plus). Je retrouve ma famille à la sortie, je suis un peu émue de les voir et aussi car je m’attendais pas à pouvoir finir et surtout sur une si belle course à pied. C’est mon record sur un semi-marathon d’Ironman 70.3 mais ce n’est pas mon record sur semi-marathon, mon dernier PR date du semi-marathon de Séville (souvenez-vous >>)
Matthieu me hurle dessus « T’es 3eme de ta catégorie, PODIUM!! » Je ne le crois pas, je me marre. Il est obligé de sortir son téléphone et de me montrer la classement live. Je tombe un peu des nues car je ne m’y attendais pas du tout. Je suis partie sur cet Ironman 70.3 un peu la fleur au fusil lol. Au final, j’ai dû mal à en revenir. Mes parents et ma belle soeur retourne encourager mon frère qui entame son 2eme tour. Avec Matthieu, on va vite se ravitailler pour ensuite l’accueillir sur la ligne d’arrivée un peu plus tard avec beaucoup de fierté !! On est tous les 3 finishers, tous les 3 très contents de nos performances.
À savoir que ce sont mes parents qui sont allés à la cérémonie le soir-même car nous étions déjà partis direction la Corse pour nos vacances. Je n’ai donc pas participé non plus à la cérémonie des slots (afin d’obtenir une place pour les championnats du monde grâce à ce classement).
Honnêtement, le nombre de fois où on m’a fait des reflexions sur Strava ou Instagram sur mes performances qui n’étaient pas « dignes » d’un triathlète, ce qui faisait de moi, donc une « fausse triathlète » (malgré avoir déjà terminé un Ironman…) une petite influenceuse qui ne fait pas vraiment du triathlon. Là, je me suis dit: si après ça on me casse encore les bonbons sur mes performances, je vais gentiment leur mettre mon joli trophée sous le nez.
Bref…. Cette place, cette course ont été vraiment pleines de plaisir (hormis la natation…hin!). J’ai adoré l’ambiance, le parcours (on est content d’être sur le plat de la promenade après les alpilles lol), les bénévoles, le public.. C’était parfait (malgré les petits couacs) J’ai tellement aimé la partie vélo que je ne dirais pas non pour passer sur le full Ironman l’an prochain. Je ne sais pas encore si je veux à nouveau me lancer dans cette aventure, mais pourquoi pas 😉 !
Encore bravo à tous les participants, un énorme merci aux bénévoles et à vous !
à très vite
PS: Je reçois toujours beaucoup de questions sur comment gérer les besoins naturels sur les courses, j’y avais répondu dans ce post >>
@ très vite
14 réflexions sur “FAQ et Compte-Rendu: Ironman 70.3 de Nice”
Juste : BRAVO !
Merci beaucoup Céline !
Bravo Anne, j’ai beaucoup aimé te suivre en live et lire ton compte-rendu de course !
Merci beaucoup Astrid!
Un grand bravo Anne! J’ai aussi participé au 70.3 et ne peux que partager tes commentaires! Je ne m’attendais pas à la natation en pleine nuit (et pensais que d’autres buées scintilleraient une fois les pros partis ;). Le parcours vélo est juste à TOMBER! Franchement, comme toi, j’ai pris un immense plaisir et, effectivement, le temps était juste parfait! Quant à la course, j’ai particulièrement aimé la mini boucle sur le trajet du retour, vers l’aéroport 😉 Je cherchais en vain à apercevoir quels athlètes avaient le chouchou du 2e tour avant de comprendre qu’ils n’en donnaient pas haha L’arche RedBull était aussi bien sympa 😉 Bref, une superbe course dans un cadre magnifique! Merci aux bénévoles!!
Félicitations à toi aussi !
Je trouve ça dommage qu’il ne donnait pas de petit chouchou pour le 2eme tour mais je pense que c’était à cause du COVID (pas de contact avec les bénévoles)
Un très grand BRAVO Anne, que cette superbe performance t’apporte la confiance et le respect que tu mérites.
Merci beaucoup Isabelle !
Bonjoue Anne,
Bravo pour ta course!
Pourrais-tu une fois faire un article sur le système de Ironman (ou même des autres courses spéciales) où il faut participer à certaines pour avoir accès à d’autres ?
J’avoue que c’est flou pour moi.
Hello Audrey,
Hormis sur les championnats du monde qui nécessitent de se qualifier en amont, tu n’as pas besoin de participer à d’autres courses 🙂
Bonjour Anne, tu as fait la course sur quel vélo LIV? ou plutôt avec quel développement devant et derrière ? Je suis en 36×52 devant et 11×30 derrière et souvent j’en vois en triathlons qui me passent devant très vite en me disant de changer de braquet mais je suis au max en 30/36 (Liv Langma Pro 2 D) 🙁
Merci bcp
Coucou Claire,
Pareil que le tien mais pour la montagne, je mets du 11×32 à l’arrière (gros pourcentage à 9%-10% par exemple)
Normalement le 11×30 est top pour le triathlon car ça te laisse de la marge pour les montées et tu peux relancer sur le plat suffisamment sans mouliner (comme du 11×32 par exemple)
Si tu sens que tu n’as pas cette marge, change juste la cassette en 11×32 et vois comment ça se passe 😉 (par contre sur le plat, voilà, ça sera moins agréable)
Félicitations Anne, même si j’arrive très très tard !
Je fais ce 70.3 cette année et j’avais une question sur la partie vélo, comment est la descente ? Au final c’est la partie qui me fait le plus peur pour ce tri, je n’aime pas la descente… Je vais essayer de m’entrainer au mieux d’ici là
Coucou Maxime.
Très peu technique 😉