Compte-Rendu Maxi-Race Annecy: Marathon Expérience 44km et 2450m de D+

Hi,

J’espère que vous allez bien ? Il y a 2 semaines, j’ai pris le départ de la Marathon Expérience, une course organisée durant le weekend de la Maxi-Race à Annecy. C’est un dossard “pré-covid” qui a subi pas mal de reports depuis 2020. Mais ça y est, ce dernier weekend d’octobre était le bon. D’une course de prépa printanière… à une course de fin saison, en automne, avec un dos en vrac, il s’est écoulé du temps. Mais j’y reviendrai plus tard.

J’avais participé en 2018 à la Femina Race >> Il me semble que la course existe toujours ainsi qu’un format mixte “Short Race” qui elle, a lieu par contre le dimanche matin. J’avais adoré les paysages… et depuis, Matthieu et moi avons pas mal exploré la région. C’est pourquoi nous avions très envie de raccrocher un dossard et faire le “demi-tour du lac d’Annecy” avec ce format Marathon ! C’est l’un de mes favoris: suffisant pour se dépasser et en prendre plein les yeux côté paysage mais sans trop s’abimer côté articulation ou préparation (sans sous-estimer l’entrainement bien sûr)

Comme d’habitude, je vous propose un compte-rendu en vidéo (j’ai pu pas mal filmer pendant la course en plus) et en article juste après 😉

J-1: Retrait des dossards

Nous sommes arrivés jeudi soir à Annecy. La course avait lieu dimanche matin. Il faisait encore tellement doux et beau que le vendredi, j’en ai profité pour faire un tour de vélo au Semnoz puis autour du lac. C’était si beau. Je vous glisse le lien vers le parcours si ça vous dit au printemps prochain >>

Il n’y avait quasiment personne sur la route. Je crois que c’est ce que j’aime à Annecy: d’un côté la montagne  et de l’autre, le bleu plat et calme du lac. En revenant à l’hôtel et après quelques heures de boulots, je suis vite ressortie à nouveau côté Semnoz pour promener Pippa. J’adore, en quelques minutes on était au coeur de la forêt, on laissait derrière nous les énormes bouchons de la ville. Vous vous en fichez lol ? Tout ça pour vous dire que j’ai entamé ce weekend de course sans stress ni pression car, comme je vous l’avais raconté sur l’Ironman 70.3 de Nice, à cause de ma blessure au dos j’ai laissé de côté mes objectifs en 2021 afin de guérir à 100%.

Je suis allée retirer mon dossard samedi en début d’après-midi sous la pluie et le froid humide (tout ce qu’on aime). Honnêtement, c’est la météo que je déteste en automne et au vu des prévisions, on partait donc pour un dimanche aussi pluvieux et froid. L’organisation a dû même adapter le parcours de la course de 80km à cause des conditions problématiques. C’est fou qu’en l’espace de 24h, tout change si vite.

Le retrait a été hyper rapide, j’ai été un peu surprise que le sac d’hydratation avec le matériel obligatoire ne soit pas du tout vérifié mais bon… au moins ça m’a forcé à préparer tout mon équipement. Matthieu et moi re vérifions le parcours car il n’était pas accessible en ligne. On vérifie aussi le nombre de zones de ravitaillement. Il n’y en a que 2, une au 11eme km et une au 28e, la seule où on aura à la fois de l’eau et des ravitos solides. Autant vous dire que c’est un peu juste à mon sens sur ce format.

D’ailleurs si vous jetez un peu coup d’oeil sur le site de l’organisation, vous verrez que l’organisation propose en fait 2 formats Marathon avec 2 approches différentes:

  • La marathon Race: 39km et 3000m de d+ = un marathon qui s’adresse à des profils plus confirmés, avec un parcours plus technique et surtout un ratio dénivelé/km élevé = ça pique !!
  • La marathon expérience: que l’organisation présente comme une opportunité de découvrir le format “marathon trail” ou de s’aguerrir sur ce même format. L’objectif est de proposer un format marathon accessible, PLAISIR, qui évite les sentiers trop techniques. Attention, cela dit il y a bien des barrières horaires par contre.

J-J: RDV à 8h à Doussard

On récupère les copains puis on prend la route de Doussard où se trouve le départ de la course. Honnêtement, la météo est encore incertaine : pluie pas pluie ? soleil ? température ? En quittant Annecy, le ciel est encore chargé, la route humide, les nuages accrochés très bas au relief, ça donne une ambiance un peu mystique (Halloween n’est pas loin) mais pas de piste pour savoir comment on va prendre le départ : t-shirt ? leggings ?

C’est tout bête mais je déteste avoir froid (qui aime :P) et je n’ai pas envie de prendre de risques en partant habillée trop chaudement mais d’un autre côté, ca reste la montagne : va-t-il pleuvoir en haut ? va-t-il y avoir du vent ? Le dilemme habituel en automne ou au printemps : trop chaud trop froid, pas assez au chaud, pas assez froid 😛

Un dernier check météo: on part sur un short et un t-shirt manches longues, j’ai fait sauter le leggings contre la pluie du sac par contre lol (j’avais bien entendu ma veste Gore-Tex en cas de pluie). Gros SPOILER: Nous avons eu une météo parfaite, le soleil a percé dès les premières minutes de course, un ciel bleu magnifique nous a accompagné jusqu’à l’arrivée et les nuages lovés dans les montagnes se sont doucement dispersés. Puis-je avouer que j’ai même eu un peu chaud 😛 ? Sans complainte bien sûr.

Bref, c’est pas tout mais il y a un marathon à courir. Matthieu part dans le SAS1 de 8h30 pendant que je patiente dans le SAS2  pour un départ à 8h45. L’ambiance est très bonne enfant. On est juste à côté des zones d’atterrissage des parapentes et deltaplane dont je ne garde pas un super souvenir 😛 >>>

On part ON TIME. Les 3-4 premiers kilomètres sont sur la route puis un petit village. C’est parfait en terme d’échauffement. J’ai pu facilement trouver mon rythme et me positionner par rapport aux autres coureurs.  On entre rapidement dans le bois et nous attaquons la montée assez douce vers le Col de la Forclaz. (je la connaissais mais côté descente). J’adore car… sans surprise: les feuilles tapissent le sentier (ok un peu boueux à cause de la pluie), la lumière du soleil filtre à travers les arbres rouges, oranges. C’est génial.

J’ai mentalement divisé le marathon en 3 parties :

  • Départ – Montée Col de la Forclaz / ne crois pas que c’est fini là-haut – Ravito 11eme km – remontada Vers Col de Tournette
  • Yolo ça descend, ça court tranquille jusqu’à 30km, objectif ravito au 28eme
  • Dernière montée faut s’accrocher, ne pas oublier que ça monte raide jusqu’au Mont Veyrier et descente rapide avec quelques coups du cul jusqu’à l’arrivée.

Voilà grosso modo, je vous glisse le profil de la course, ce sera plus parlant 😉

Avec cette division, je n’ai donc pas trop la sensation d’avaler 44km mais plutôt d’avoir 3 objectifs à atteindre successivement tout en croisant les doigts pour que mon dos ne crise pas. Malheureusement cette blessure, même si j’ai pu répondre la course à pied, demeure un point d’interrogation puisqu’elle a été causée justement ma pratique du trail. J’avais donc peur en descente, j’avais peur avec mon sac d’hydratation qui tape trop sur le dos, j’avais peur en montée à cause de la posture que j’adopte (je cours sans bâtons)

SPOILER: Je n’ai pas eu mal au dos, à l’inverse, j’ai eu de super sensations…

Arrivée au Col de la Forclaz, la vue est magnifique, il y a déjà pas mal de personnes qui viennent nous encourager (encore merci). Hop hop on redescend un peu et on arrive en plein sur le premier ravito. Je ne remplis pas mon sac d’hydratation qui est encore assez plein (j’avais mis le plein à 1L 1/5 lol) par contre je bois beaucoup et je mange quelques ravitos à moi (car rien de solide proposé)

Et hop on remonte, les chemins deviennent plus boueux mais… la vue: le lac, les sommets, le ciel bleu, les couleurs d’automne (oui j’insiste mais elles étaient si belles, sublimées par la pluie de la veille et la lumière du jour) Comme pour La Forclaz, la montée n’est pas raide, c’est très agréable. On ne monte pas non plus très haut en terme d’altitude donc je ne suis pas gênée côté souffle. Petit coucou aux vaches avant d’atteindre le sommet.

Cette deuxième portion de ma division est la plus simple physiquement et mentalement. La descente est hyper agréable. Nous sommes sur des chemins forestiers très larges et peu techniques. Alors même si ça parait facile: “il suffit de courir” Il faut se méfier. Comme on peut courir non-stop (de 18 à 30, hormis quelques montées “coup de cul), parfois on est moins attentif côté ravito et on brûle un peu plus de calories que si on monte ou que si on marche.  Surtout, on se fatigue plus vite.

Mais c’était toujours aussi beau. D’ailleurs c’est là où on s’aperçoit au détour d’une forêt, que nous sommes encore loin d’Annecy 😛 J’écris un  petit texto à Matthieu pour savoir où il en est. Il est reparti du ravito, il n’avait plus d’eau mais est super motivé. Je suis contente de lui dire que pour moi aussi la course se passe bien et que je devrais finir -7h contrairement à ce que je prévoyais.

Le ravito eau et solide (le seul) au 28eme km se fait un peu attendre. Honnêtement, je pense que l’organisation aurait dû un peu mieux répartir  peut-être 15 et 30, surtout que c’était possible. J’arrive avec une petite faim, j’essaie de gérer à fond ma réserve d’eau car il commence à faire un peu chaud (oui oui tu as bien lu, surtout avec mon top manches longues lol). Je fais le plein: orange, pomme, eau et hop je repars vite. Jusqu’à lors, j’ai pris énormément de plaisir : le bonheur de renouer avec le trail littéralement, ça m’avait manqué !

Contrairement à ce que je pensais, les sentiers sont un peu boueux (très boueux par endroit) mais rien d’impraticable. J’attaque la 3eme partie et là je dois avouer que la montée a été un peu raide sur la première partie (le  Mont Baret !) (coucou Mélanie). Encore merci à toutes les personnes que j’ai croisé et qui m’ont encouragé.  Je tiens le coup dans la montée, je me ravitaille et le moteur re démarre quand je me dis que j’ai fait le plus dur, que je suis plutôt bien physiquement, que mon dos m’a laissé tranquille. Je vais donc pouvoir finir cette course et ça, ça motive VRAIMENT.

Je sais que le sommet du Mont-Veyrier est au 37,5km (Matthieu m’a envoyé un texto pour me le dire). J’avoue ça motive énormément de savoir qu’on est bientôt au bout du dénivelé. Franchement, cette montée est certes impressionnante (notamment si vous avez le vertige) mais magnifique. La vue sur le lac côté Doussard (le départ) et de l’autre côté Annecy (l’arrivée) tout ça, toujours avec un magnifique soleil. Je suis éblouie ! Je prends le temps de faire quelques photos, de me ravitailler. J’envoie un petit texto à Matthieu qui est déjà arrivé et m’explique qu’il va chercher Pippa à l’hôtel avant de me retrouver sur l’arrivée.

Je lui annonce que j’attaque la descente et que je me dépêche. J’ai adoré cette descente, un peu technique mais pas trop pour quand même s’amuser un peu, quelques relances qui font monter le total du dénivelé à 2450 au lieu de 2350m. C’était un pur kiffe, rien que de l’écrire, je revis ces kilomètres où je maîtrisais le parcours, les petits obstacles.

On commence à entendre le speaker de l’arrivée, on devine les premiers toits des maisons, hop je surgis sur les derniers centaines de mètre du sentier et me revoilà sur la route. C’est le dernier kilomètre avant l’arrivée et ce sera le plus chiant. Un dimanche après-midi de vacances ET de long weekend : cette portion non fermée est envahie par la foule, je dois éviter mamie Germaine qui discute avec Tata Michèle, un gamin avec son ballon… Pas top top de la part de l’organisation. Il aurait pu placer quelques bénévoles pour organiser le passage.

J’arrive enfin près de la ligne que je connaissais déjà de la Femina. Je retrouve et sonne avec plaisir la cloche !! Une médaille, une sac, un gobelet, je suis gâtée et super heureuse d’avoir fini tout m’étant éclaté. Gros kiffe 🙂 Je finis en 6h29 temps officiel, 111e et 12eme femme !

Je n’ai pas mis les pieds dans le lac pour la grosse récupération, mais l’envie y était. J’ai pris un peu le soleil tout en savourant les ravitos de fin dont beaucoup d’eau… plusieurs gobelets. Matthieu et Pippa sont arrivés un peu tard pour mon arrivée mais on est allés fêter tout ça ensemble.

Et là vous vous dites COOOL. Malheureusement, l’histoire se finit en mode intoxication alimentaire car j’ai vomi 2-3h plus tard TOUTE l’eau bue à l’arrivée. Je ne me sentais pas super bien, d’habitude je suis chanceuse sur les trails quand il y a une soupe pas fraîche, une pastèque qui passe mal. Je l’ai fait remonter à l’organisation car nos voisins de chambre à l’hôtel, on eu le même soucis… Dommage de finir comme ça mais, ça ne gâche pas tout le plaisir que j’ai eu sur la course. Vous savez, ces courses où tout va bien, tout se passe bien, tu te sens bien, la météo est parfaite, il fait beau, aucun mauvais moment (où tu les as déjà oubliés).

Pour conclure, même si je l’ai déjà dit, la marathon expérience porte vraiment bien son nom. Elle est parfaite pour vous forger une première expérience sur ce format ou vous améliorer… ou reprendre avant de gros objectifs comme moi. Le parcours, le paysage… hormis les ravitos (le manque et le vomito de fin ahah), tout était bien organisé. Les inscriptions pour 2022 sont ouvertes, alors foncez !!

Encore bravo à tous les finishers de la MAxi-Race et merci à tous pour les encouragements.

@ très vite

 

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5 réflexions sur “Compte-Rendu Maxi-Race Annecy: Marathon Expérience 44km et 2450m de D+”

  1. Bonjour Anne,
    Je te suis depuis plusieurs années et j’avais même eu la chance de te faire dédicacer ton livre un weekend lors de la SAINTELYON. C’est grâce à une consoeur (je suis avocate) que je me suis mise à la course à pied et grâce à toi, tes livres (je les ai tous) et ton site que j’ai fait mon premier semi, mon premier marathon, mon premier trail puis mon premier trail by night (LYON) de 18 km il y a quelques jours. Tu es très inspirante. Je te dois tous mes succès. Je te remercie énormément. ENORMEMENT. ENORMEMENT. Merci pour ta franchise de tous les instants. C’est ta franchise qui rend tes messages si percutants et tellement efficaces. J’espère que tu continueras longtemps. Bien respectueusement.

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