CR Maxi-Race Annecy: Retour sur la Marathon Race (38km 3000m de D+)

Hi,

J’espère que vous allez bien et que vous avez passé un excellent weekend 😉 ? Dimanche 29 mai, juste en revenant de vacances, je suis retournée directement à Annecy pour participer à l’une des courses organisées par la Maxi-Race. En octobre dernier, suite au report du printemps 2021, j’avais finalement fait la Marathon Expérience (dont je vous parle ici). Cette fois-ci, je suis revenue pour la Marathon Race. Une subtile différence de nom… mais une grosse différence de concept. Je vous raconte tout 😀

La Marathon Race s’adresse à des traileur.euses plus expérimenté.es sur la distance car il s’agissait d’avaler 38km et 3000m de d+. Ce qui est vraiment beaucoup de dénivelé pour pas tant que ça de kilomètres (proportionnellement bien sûr, ça reste un gros morceau 38km!). Au-delà de ça, l’organisation vous gardait une double surprise: le parcours ET le lieu de départ. Rendez-vous était donné à 5h30 près du village expo pour prendre le bus qui nous déposerait au départ. La seule chose qu’on devinait était le profil de la course grâce au dossard retiré le vendredi.

Comme toujours, je vous propose une version video de ce compte-rendu et l’article juste après 😉

J-1:

J’avais volontairement retiré mon dossard tranquillement le vendredi afin d’éviter la foule. Je dois être honnête: j’adore Annecy, j’adore cette région sauf que c’est le cas de beaucoup… beaucoup…vraiment beaucoup de monde. Trop de monde lol. Résultat, j’ai pu rester tranquille le samedi pour faire un peu de vélo et me reposer ou plus précisément faire une énorme sieste.  J’ai préparé mes affaires : tenue, sac d’hydratation, ravito sans stress.

Comme à chaque fois, l’organisation nous réserve de petites surprises bien utiles en plus du dossard. J’ai reçu un gros sac en jute, un saucisson et une bière. Bon. Je suis végétarienne et je ne bois pas d’alcool. Je sais, j’exagère… mais il aurait pu proposer 2 options: Option “BONHOMME j’aime la bière et le Saucisson” Option BOBO (ça ne me dérange pas du tout d’être dans cette case) GATEAUX ou RILLETTES VEGETALES ET JUS LOCAL. Ahaha n’empêche ce saucisson sent très fort, il attend d’atterrir dans les mains de mes beaux parents depuis 10 jours dans mon frigo végétarien, ça craint (je plaisante).

Bref.

J-Jour

Heureusement que j’avais tout préparé la veille car le lendemain matin, le réveil a sonné à 4h30 du matin. Autant vous dire que je n’avais pas trop les yeux en face des trous :S Ni Matthieu, Ni Pippa. J’avale mon petit-dej en ayant les yeux qui piquent comme en fin de soirée. J’ai très mal dormi. C’est assez rare avant course. Je me rassure en me disant que j’ai fait une très belle sieste la veille et que clairement, je vais en faire une encore plus belle cet après-midi.

Je me badigeonne de crème anti-frottements, je petit-déjeune sous les yeux ahuris de Pippa qui clairement se demande si c’est vraiment le bon horaire pour aller se promener (spoiler: oui elle va m’accompagner!). Je passe par les toilettes (Miracle de mes intestins qui acceptent de tout donner ici à l’hôtel et pas sur la ligne de départ). Je vérifie une dernière fois mon équipement, mets mes arm warmer et mon kway car les ami.es, il fait 8 degrés 0_O. Un froid sec qui vivifie si jamais je n’étais pas encore très réveillée.

Mon alarme de 5h10 sonne, je sors Matthieu lit pour qu’il me dépose à l’arrêt de bus où d’autres participant.es, comme moi, ont encore les yeux collés. 1 bus part, d’autres arrivent, je monte dans un bus clairement 5 étoiles avec un chauffeur ambiancé. Finit-il sa nuit ? Est-il un lève-tôt? un couche-tard ? Il ne se trompe de route (que sais-je après tout car on ne sait pas où on va)

Les traileur.euses qui n’ont pas les yeux collés n’ont pas la langue de leur poche. Iels enchainent les conjonctures: “oh c’est tel col… nan c’est tel col”. Chut, il y en a qui veulent finir leur nuit. Est-ce que je l’ai dit ? Non. Est-ce que je l’ai pensé très fort? Oui. On arrive rapidement à l’entrée de Thones en 20min à peine. Matthieu m’y retrouve avec Pippa, le coquin il savait (NOTE: Il travaille, il n’est pas juste là pour ma royale personne ;P) Je me réfugie dans la voiture au chaud (8 petit degrés) et attends que la queue aux toilettes des femmes se réduisent.

Avantage d’être en minorité sur ces épreuves: moins de queue aux WC que chez les hommes (même si ça n’empêche pas certains de glisser et d’aller chez les femmes, bizarrement ça les gêne moins dans ce sens car OUI quand la queue chez les femme est interminable et qu’il n’y a personne chez les hommes, je le fais). Petit pipi de stress et direction la ligne de départ. Pippa est sur-excitée, je dois la calmer et la décevoir en lui expliquant que je pars sans elle. Drame pour elle et moi.

Le départ est donné à 6h35 pile poil. Le sourire est figé, les yeux encore endormis mais c’est parti. Je cours mais pas pour très longtemps car CA ATTAQUE DIRECT. Genre bim boom ça monte verticale sans aucun répit sur 6km.

6km 1000m de d+ avalés.

On renifle, on souffle, c’est le silence total dans les troupes. Tant mieux car cette montée était magique: la lumière douce du soleil du matin (bien méritée après ce réveil nocturne, je ne me plains pas du tout lol) qui caresse les sommets et percent la forêt. Plus on monte, plus les arbres se font rare, je retire ma veste, puis mes arm warmers car le dénivelé m’a bien réchauffée. Je suis sous le charme de toutes les fleurs sauvages par milliers qui bordent notre petite trace.

Malheureusement, mon esprit de compétition (non ok j’avais trop honte de le faire merde c’est une course lol) m’empêche de m’arrêter de faire des photos en macro des fleurs afin de connaître leurs petits noms. Belles et inconnues. Mine de rien, on atteint le col (dont j’ignore le nom, sorry mais vous l’avez sur mon parcours Strava >>)

C’est magnifique ! Il fait bon, on passe de l’autre côté plein sud et la descente s’annonce pas très technique et plutôt très jolie. Si les premiers kilomètres sont sympa, je galère directement dans les 2 derniers (oui juste 4km pour redescendre, c’est très raide). Finalement, j’arrive au premier point de ravito (juste de l’eau au 10e kilomètre) en ayant chuté 4 fois sur les fesses. J’ai eu de la chance de bien me rattraper à chaque fois. Seuls le cul, les mains et le short ont perdu de leur superbe. En réalité, avec ces chutes bêtes, c’est ma confiance en descente qui a fondu comme neige au printemps (non on a pas vu de neige). Résultat, les descentes suivantes vont clairement être difficile pour moi.

Je ne m’arrête pas au ravito, j’ai encore largement assez d’eau pour la suite et clairement, la chaleur ne nous fait pas souffrir car il doit à peine faire 15-16 degrés à 9h. J’envoie un petit texto à Matthieu pour le tenir au courant, je suis moi-même impressionnée par le dénivelé qu’on avale en si peu de kilomètres. Mais je suis là pour ça et d’archi bonne humeur pour davantage de montées.

Ça tombe bien car on attaque le col des Nantets (la 2eme grosse montée). Clairement, sur le dossard, le profil laissait deviner une montée raide comme la première mais qui paraissait un peu plus douce (ou je me suis fait des idées ?). J’ai totalement rêvé cette douceur car c’est une montée VIOLENTE. Les lacets sont petits mais s’enchainent rapidement, ça grimpe plus que ça monte. Je devine les participants avant moi… enfin à l’étage en dessous. Le 12 et le 14eme km sont durs. À 13, on était à 1700m de d+ cumulés, à 15km, on atteint les 2000m 0_O

Mais vous savez quoi ? Les jambes sont contentes et j’en prends plein la vue. C’est mon coup de coeur de la journée tellement le panorama est à couper le souffle (pas littéralement ouf!)  Je monte bien, je suis à l’aise et ça me fait plaisir car je sais que les descentes vont être compliquées à cause des chutes ;(

La dernière portion de la montée est la plus impressionnante car nous sommes sur la crête. Un mauvais pas est vite arrivé. Nous avons le premier aperçu sur le lac d’Annecy ce qui signifie qu’on est sur la bonne voie pour le brunch, l’apéro, le plouf dans l’eau et la sieste. Je suis rassurée.

On passe le col en mettant un peu les mains dans les rochers. Je suis bien contente à ce moment-là de ne pas avoir de bâtons. Cela dit, clairement, j’ai eu un doute sur ma décision de ne pas en prendre car une grosse majorité des participant.es en avaient. Je ne regrette pas car je ne sais pas bien les utiliser. Ils me deviennent utiles que sur du très long.

La descente va être plus chaotique. Ahem. Ce n’est pas la pire, la pire viendra à la fin, mais ce n’était pas la plus agréable non plus. On arrive au premier et dernier ravito. On est au 20eme kilomètre et personnellement, je sais que les dernières montées ne vont pas être physiquement difficiles vue ce qu’on vient de se TAPER lol

Franchement ce ravitaillement était parfait: toilettes propres (oui grosse pause pipi), de la limonade BIO, du coca local, des bonbons qui collent aux dents, des trucs croustillants, plein d’oranges sucrés, du fromage, à nouveau des bonbons. Aucune logique dans mon ravitaillement mais bien contente de faire le plein. J’explique à Matthieu mes bobos. Il rigole.

Je repars en pensant au brunch et aux chaises longues d’Annecy.

La montée vers le Mont-Veyrier est plutôt douce… c’est uniquement le dernier kilomètre jusqu’à la crête des contrebandiers (qu’on n’avait pas fait en octobre) qui va un peu briser mes nerfs. Ce n’est pas physiquement que ça n’allait pas… juste j’ai su. J’ai su qu’on allait faire ensuite cette descente DETESTABLE: technique +++ (genre 5 étoiles sur 5, 0 étoiles sur 5 sur trail advisor si vous voulez mon avis), les rochers sont poncés, lisses, glissants, les racines sont achevées, le chemin a, par endroit, disparu dans le dévers. C’est non. Mais il fallait quand même descendre. Et dans ma descente, j’ai même réussi à me perdre >.<. Mettons de côté ce moment d’inattention (pardon pardon aux personnes qui m’ont suivi sur 100m lol).

>> Plus sérieusement, restez vigilant.e sur la fin pour ne pas vous tromper et faire des mètres supplémentaires.

Tant que ça montait j’étais contente, dès que j’ai été dans cette dernière descente, je n’étais pas contente du tout… du tout. Je me suis même énervée par texto avec Matthieu sur cette FICHUE DESCENTE QUI PUE DES RACINES. Plus sérieusement, cette descente est dangereuse par endroit et très difficilement courable (ça se fait hin mais elle est chiante) Je me motive en me disant que la fin est proche et que j’ai un call à 14h pour la fête des mères avec toute la famille, faut que je me bouge légèrement.

Au final, j’entends le speaker et me re concentre un peu, re démarre le moteur et j’avale les 2 derniers kilomètres de descente plus rapidement que les 4 précédents. J’atteins l’horrible passerelle métallique qui enjambe la nationale. Je cours, je cours…comme d’habitude la promenade est pleine de promeneurs du dimanche (surprise.. non). Je zigzag et hop plus de 500m avant la cloche, la ligne d’arrivée. C’est LA joie.

Je retrouve mon chéri, les amis et THE surprise pour célébrer la fin: des CROCS Maxi-Race. Matthieu a un coup de coeur fashion et me supplie pour que je les prenne à sa taille. Que voulez-vous, j’ai été généreuse, je lui ai cédé ma récompense après plus de 6h d’efforts !

Je finis comme prévu dans le lac avec mon Orangina puis sur la chaise-longue à refaire le monde et souhaiter à l’heure une bonne fête des mères. La demi-journée parfaite. Les courbatures ? On en reparlera loool.

Conclusion: 

Même si je n’ai pas un super classement ou quoique ce soit, je suis super fière d’avoir bouclé cette course assez exigeante. Elle m’a prouvé que je maîtrisais à nouveau bien mon effort en montée (moins en descente lol, je n’arrive pas à bien équilibrer mon entrainement lol). J’en ai pris plein les yeux et plein les jambes, ce que j’étais exactement venue chercher 🙂

Attention tout de même, cette course exige 2 points ITRA (il faut avoir fait un marathon trail avant de se lancer sur celle-ici) car, clairement, je ne la recommande pas si vous débutez sur cette distance. Par contre si vous cherchez un gros challenge sans vous embarquer sur des trails trop longs (50…60km), que vous préparez un ultra par exemple, c’est un parfait compromis 😉 !

J’espère que ce petit compte-rendu vous a plu. Encore merci à l’organisation, tous les bénévoles et à vous pour votre soutien ! N’hésitez pas à me dire si vous avez participé à un trail de la maxi-race ou ce mois-ci ?

@ très vite

Mon équipement du jour:

 

Mon équipement pour le trail (liens affiliés) Baskets Torrent 2 – Hoka : https://tidd.ly/3oBiNDV Lunettes Oakley Latch – https://bit.ly/3JayRUV Short – Oysho Top – Hoka https://tidd.ly/3mcFKM4 Sac d’Hydratation – Salomon

Ne vous arrêtez pas là !

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