Hi,
Ça faisait longtemps que je souhaitais partager avec vous mon avis et mes retours sur deux lectures que j’ai effectué au rythme des métros au mois d’octobre. Ça commence à dater un peu mais ces deux livres m’ont marquée et inspirée :
– « Autoportrait de l’auteur en coureur de fond » par Haruki Murakami
– « Faut-il manger les animaux ? » par Safran Foer
J’ai lu ces livres sur vos conseils, et je ne le regrette pas du tout, même si, surtout pour le dernier, je ne partage pas l’avis de tout ce qui est relaté. À ce titre, si vous avez d’autres titres à partager en commentaire, je suis preneuse 😉
Faut-il manger les animaux ? / Safran Foer
Résumé :
Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons? Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête. Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d’une ferme où l’on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination contemporaine et se penche sur les derniers vestiges d’une civilisation qui respectait encore l’animal. Choquant, drôle, inattendu, ce livre d’un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.
Mon avis :
Comme le résumé le laisse paraître, c’est un livre à charge, au style subjectif, même si aucune idée n’est imposée et que le lecteur est libre de se faire son propre avis suite aux expériences exposées par le narrateur, Safran lui-même.
Pourquoi ce titre alors que finalement tout le livre se charge d’y répondre par la négative ? Ce livre a été écrit par un américain (la traduction est d’ailleurs catastrophique ou c’est moi qui est vraiment du mal avec le style américain traduit en français) et est très ancrée forcément dans la vie quotidienne et l’industrie américaine. On suit l’auteur dans sa propre démarche végétarienne mais surtout son rapport avec les animaux et la consommation de viande/poisson au fur et à mesure de son quotidien.
Le livre est richement documenté et ne tombe pas dans la leçon de morale, heureusement. Au contraire, l’auteur expose les faits, qu’il a parfois lui-même vérifié. A chaque chapitre, chaque page on est surpris du détails, peut-être même écoeuré par ce qu’il expose en terme de traitement animal ou plus global toute la chaine industrielle de l’animal à la viande transformée dans votre assiette. Certains passages sont vraiment insoutenables. Malgré la cruauté et l’horreur de certains faits évoqués, le narrateur reste toujours « légers » et essaie d’aborder les faits avec un peu d’humour, non pas pour dédramatiser mais peut-être pour rendre ces choses plus faciles à entendre.
On ne ressort pas inchangée après une telle lecture. Bien entendu, avant d’ouvrir ce livre, je me doutais des traitements, je m’étais déjà un peu renseignée. Comme beaucoup de personnes, j’ai vu certains reportages qui m’ont révolté sur le moment, sans pour autant changer mes habitudes. Mais, le fait de mettre des mots sur ce qui se passe vraiment derrière les murs, au-delà de la viande à la boucherie, m’a profondément révoltée, écoeurée et forcément changée. Clairement, Safran donne des conseils pour ceux qui ne sont pas végétariens pour consommer de la viande autrement, du moins, avec « moins d’impacts » : volaille élevée en plein air, éviter purement et simplement crevettes et thon.
Comme me l’a dit un jour Camille : On vote 3 fois par jour : matin, midi et soir. C’est donc à nous de choisir, à nous de montrer aux industriels ce que nous voulons vraiment dans nos assiettes et ce que nous ne voulons surtout plus.
Je n’ai pas attendu la lecture de ce livre pour changer mes habitudes de consommation de viandes et de poissons. Depuis 2 ans, ma famille produit ses propres oeufs, nous avons 5 poules ! Depuis plusieurs années, ma famille et ma belle-famille n’achète plus que sa viande qu’à des petits producteurs en Lozère et en Aveyron. Nous consommons du poisson qu’acheter localement, notamment car ma famille vit dans le Sud de la France. Forcément, c’est plus facile je sais mais nous faisons cet effort-là de se fournir directement chez les producteurs qui pêchent près de nos côtes en très petites quantités, respectent les normes européennes et nous permettant de consommer au fil des saisons.
Depuis que je suis à Paris, je me fournis chez un petit boucher proposons de la viande bio avec qui je peux vérifier la traçabilité de la viande et sa provenance. Oui ça coute cher, résultat nous consommons beaucoup moins de viandes et d’oeufs si nous ne rentrons pas à Montpellier, chez mes parents, pour faire le plein forcément. Niveau poisson, autant vous dire que je n’en mange plus du tout. Il m’arrive de craquer mais de fait, j’essaie de toujours acheter la version bio.
Pourquoi je ne suis pas végétarienne ? Je mange très peu de viandes ou de poissons, 4 fois par semaine maximum et je ne pourrai pas m’en passer pour le moment, car j’en ai besoin à cause de la quantité de sport que je fais. J’utilise beaucoup de substituts en terme de protéines, mais ce n’est pas encore suffisant et honnêtement, je ne souhaite pas le devenir, peut-être pas encore.
Pour conclure: Malgré son approche très subjective, je trouve que cet ouvrage donne de bonnes clés pour réfléchir à sa propre consommation de viande et nous permet d’ouvrir les yeux sur la réalité de l’industrie de la viande et de l’agroalimentaire.
Ainsi, je conseille ce livre tout de même à ceux qui souhaitent réfléchir sur leur rapport à l’alimentation et notamment leur consommation de viandes. Ce livre n’impose pas le végétarisme (ce qui a tendance à m’agacer la stigmatisation de ceux qui mangent de la viande VS ceux qui n’en mangent pas) au contraire, il laisse le choix : devenir végétarien, manger moins de produits animaux, manger autrement en sélectionnant mieux ses aliments. En tout les cas, ce livre encourage à changer nos comportements, et c’est tant mieux.
Autoportrait de l’air en coureur de fond par Haruki Murakami
Résumé:
De la course à l’écriture, il n’y a qu’une foulée que Murakami nomme la vitalité. Pour s’astreindre à une discipline d’écrivain, l’auteur a vendu son club de jazz, arrêté de fumer, commencé à courir, inlassablement, tous les jours. Journal, essai, éloge de la course à pieds, au fil des confidences inédites, Murakami nous livre une méditation lumineuse sur la vie.
Mon avis:
Quel plaisir de s’immiscer dans les pensées de cet auteur que j’admire et dont j’ignorons (honteusement) sa passion pour la couse à pieds. Cet ouvrage n’est pas au sujet de l’écriture mais bien de sa passion pour la course à pieds, le sport de manière global et son influence positive sur la vie de Murakami, son métier, son couple, son quotidien.
On sent qu’il a écrit ce livre au fur et à mesure de certaines expériences de courses qu’il vivait. Etrangement, cela ne correspond qu’à une courte période de sa vie de coureur (2005-2009), mais c’est déjà très intéressant. Il nous démontre en quoi la course à pieds lui apporte un équilibre dans sa vie. J’ai adoré découvrir sa vision de la course à pieds et son parcours.
Au fil des chapitres et de ses sorties, il nous expose les différentes étapes de sa vie de coureur : ses débuts, les lieux où il a couru, ses premières compétitions, les marathons (notamment celui d’Athènes) puis ses débuts et difficultés en triathlons. A chaque expérience qu’il évoque, il en profite pour partager quelques anecdotes ponctuées de confidences. Murakami partage énormément avec nous, sans complexe : la souffrance physique, la vieillesse, ses réflexions.
Souvent, je me trouve incomprise par mon entourage qui a du mal à comprendre ma passion pour la course à pieds. C’est ridicule de courir après rien ? pourquoi ? quel est ton but ? À ce titre, Murakami y répond parfaitement par ce passage que je souhaite vous citer :
Si l’on doit vivre longtemps, plutôt que de traverser toutes ses années dans le brouillard, mieux vaut les passer avec des objectifs bien clairs en tête, en étant tout à fait vivant. Dans cette perspective, je crois que courir constitue une aide véritable. Se consumer au mieux à l’intérieur de ses limites individuelles, voilà le principe fondamental de la course, et c’est aussi une métaphore de la vie – et, pour moi, une métaphore de l’écriture. Je crois que beaucoup de coureurs seraient d’accord avec cette définition.
En trame de fond, sa difficulté pour boucler un triathlon au Japon. Même si nous le suivons s’entrainer dans différents lieux, courir après différents objectifs et courses, le dénominateur commun c’est l’échec de ce triathlon quelques années plus tôt et sa volonté d’y participer à nouveau, pour prendre sa revanche sur lui-même. Dernier chapitre, vous verrez si finalement il va y parvenir.
Bien entendu, ce qui ressort de ce livre, c’est sa philosophie de vie qu’il a établit clairement grâce à sa passion pour la course à pieds. On sent l’influence positive sur sa personnalité, la course lui permet d’aller de l’avant, toujours, d’être autant rigoureux dans son entraînement que dans son métier d’écrivain.
Pour conclure: Si vous ne courrez pas, je pense que ce livre va vous donner envie d’enfiler vos baskets. Si vous courrez déjà, vous allez avoir envie de continuer. Cet ouvrage m’a conforté dans ma passion de la course à pieds. Murakami, à travers le partage de sa propre expérience, a mis des mots sur ma passion. Il démontre que, peut-être sans la course à pieds, il ne sera pas qu’il est maintenant, il ne fera pas ce qu’il ferait maintenant. Cela fait particulièrement échos à ma propre vie. J’ai dévoré cet essai honnête sans frontière ni retenu et je vous le conseille vivement.
Avez-vous lu de ces deux ouvrages ? Quel est votre avis ?
Si vous souhaitez partager d’autres titres intéressants sur les mêmes thèmes, n’hésitez pas à les laisser en commentaire 😉
à très vite
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32 réflexions sur “Lectures Inspirantes de Haruki Murakami et de Safran Foer #29”
Hey Anne! Merci pour cet article, je pense que je vais lire Murakami, j’ai lu beaucoup de littérature japonaise quand j’étais à la fac, mais surtout des auteurs des années 60( Kawabata et Mishima en tête). J’avais bien envie de découvrir les auteurs contemporains, tu m’as convaincue.
Malheureusement je n’ai rien à te conseiller, en ce moment je suis dans l’intégrale 5 de Game of Thrones, mon univers se limite à Westeros. Retour à la vie réelle prévue dans un peu moins de 1200 pages ^^
hihih J’ai aussi ma période Game of Thrones donc pas de soucis 😉
J’ai lu » faut il manger les animaux » et j’ai beaucoup apprécie la vision de l’auteur : informer, montrer sans jamais culpabiliser ou faire la morale.
Je suis végétarienne et depuis je découvre tellement de nouvelle façon de cuisiner et apporter ce qu’il faut à mon corps que c’est tout bénéfice 🙂 mais je ne supporte pas les personnes qui critiquent les autres qui mangent de la viande et vice versa!
Pour ton autre livre je crois que je vais me laisser tenter je n’avais plus de idee lecture!
Merci pour ton partage
Bonne soirée 🙂
J’espère qu’il te plaira alors si tu te laisses tenter 😉
Quel plaisir de trouver sur ton blog des livres qui semblent si bien refléter mon humeur du moment ! Encore récemment une amie conseillait le livre autoportrait de Murakami et ton avis ne fait que me pousser dans cette direction. En ce qui concerne les animaux je suis d’autant plus curieuse de me pencher sérieusement sur la question que j’essaie aussi depuis peu de restreindre (sinon stopper) mes achats de viande en supermarché. Après avoir longtemps fermé les yeux sur le fait que derrière une tranche de jambon ovale il y a un animal traité industriellement et sans considération, j’essaie d’évoluer vers autre chose.. Merci pour ces découvertes 🙂
Je vais me laisser tenter par le 2 eme livre ! J adore aussi lire les récits de coureurs .
Je suis actuellement en train de lire
» cinquante marathons et quelques bêtises »
L’auteur ( je sais plus son nom , j’ai pas le livre sous les yeux ) raconte chacun de ses marathons , c’est super intéressant ! Et moi qui vais faire mon premier marathon cette année je suis enchantée par chaque anecdote !
Je suis preneuse aussi d’autres livres comme ça parce qu’on en trouve pas facilement .
Merci Karen pour ce gentil commentaire sur mon hymne à l’amour du marathon 😉
Tous les livres cités plus bas que je connais m’ont beaucoup plu , de « La grande course de Flanaghan » à « Born to run » en passant par « La solitude du coureur de fond » ou « Courir »…
Je prépare le tome II de mes running memories, mais il me faut pour cela courir encore 25 marathons. D’ici 2 ans, si tout tient, ça devrait le faire, et il y aura au sommaire de nouvelles destinations (Japon, US, Europe…) et de nouvelles expériences (Joelette, guide de non-voyant….), quelques nouvelles bêtises (ça ne s’arrange pas !) mais toujours le plaisir du partage
Pour mettre tout le monde d’accord à propos des 2 livres objet de ces échanges, moi, je dévore des km et des livres ! voilà, un beau régime, non ? ;-))
…et j’ai appuyé tellement vite sur le bouton que je n’ai pas eu le temps d’écrire que c’est par « Autoportait de l’auteur en coureur de fond » que j’ai fait la connaissance de Murakami… et je ne le regrette pas !
J’ai lu Autoportrait de l’auteur en coureur de fond quand j’ai commencé à courir régulièrement. Il m’a beaucoup marqué car je commençais alors à prendre conscience de ce qu’était la course à pied et cela a renforcé mon envie de courir. J’aimerais le relire à présent que j’ai un peu plus de 3 ans d’expérience.
L’ouvrage de J. Safran Moer attire toujours mon regard lorsque je traine dans les librairies, ton article me donne envie de me lancer. Sans être végétarienne, j’essaie aussi de changer mes habitudes alimentaires pour plus d’équilibre.
Je viens de commencer le livre de Tara Stiles « Make your own diet rules », je débute la pratique du yoga bikram pour avoir un complément à la course à pied. Son approche tapis-coussin-cuisine me plait même si je n’ai pas encore testé la méditation. J’espère avoir l’occasion de suivre un de ses cours un jour. J’aime bien élargir mon horizon.
Conseil de lecture sur la course : Born to run de C. McDougall, c’est une belle réflexion sur la course à pied comme philosophie de vie. J’ai ainsi découvert le monde de l’ultratrail, c’est fascinant même si ce n’est pas pour moi. Attention : à lire avec ses chaussures à proximité.
J’ai bien envie de lire le Safran Foer depuis pas mal de temps, mais j’avoue avoir assez peu envie de me retrouver plongée dans un réquisitoire contre la viande. Je suis végétarienne, mais j’ai envie de lire des choses constructives, pas de la pure critique.
Coucou Anne !
Merci pour tes avis, le Murakami me donne bien envie ! L’autre par contre me fais un peu peur, le végétarisme m’a déjà éloignée de beaucoup de monde : je mange de la viande, de façon responsable, parce que si je n’en mengais pas je ne pourrais pas me lever le matin.. Pas parce que je suis une sale égoïste sans coeur..
Sinon Courir ou mourir de Kilian Jornet me fais de l’œil.. 🙂
Bisous ! <3
Murakami, je suis fan de tous ses bouquins ! Et celui-ci m’a évidemment parlé.
Je te recommande 1Q84 par exemple, c’est vraiment une belle histoire.
Salut
« Je mange très peu de viandes ou de poissons, 4 fois par semaine maximum et je ne pourrai pas m’en passer pour le moment, car j’en ai besoin à cause de la quantité de sport que je fais »
Juste pour préciser qu’il y a de nombreux sportifs, athlètes, marathoniens, traileurs et ultratraileurs qui sont végétariens. Donc il est totalement possible d’être végétarien tout en ayant une pratique spotive intense.
Sinon je suis justement en train de lire le Murakami et j’arrive au fameux chapitre…..
J’ai acheté et lu « the terrible and wonderful reasons why i run long distance » un comic assez marrant, il y a quelques extraits ici : http://theoatmeal.com/comics/running
Je n’ai pas dit le contraire 😉 mais je ne cherche pas à être végétarienne non plus.
Bonjour,
Si je puis me permettre d’ajouter quelques références en matière de livres, il y a quelques oeuvres qui parlent de course à pied. Par ex : « La grande course de Flanagan » dont je parle dans mon blog. Mais il y a aussi « Courir » de Jean Echenoz sur Emile Zatopeck, très bon bouquin. Il y a « La solitude du coureur de fond » qui a inspiré un film anglais dans les années 60 et sûrement d’autres que je connais pas.
En tout cas c’est toujours cool de pouvoir associer deux passions.
Merci pour ton post.
je suis une grande fan du du livre de Murakami , c’est avec certaines dautres ouvrages (« born to run ») un de mes livres préférés !
bisous sportives 🙂
Je trouve ça super que tu fasse des efforts pour réduire ta consommation et que tu mange des produits bio, local (si tout le monde avait ta démarche le monde se porterais mieux ^^).
Mais je trouve dommage que tu dise que toi tu as besoin de viande car tu fais beaucoup de sport… On pourrait croire que ce n’est pas possible d’être sportif et végéta*ien. Or il y a de nombreux sportifs de hauts niveaux qui sont végétariens ou même végétaliens ! Ils sont la preuve vivante que oui, c’est possible de se passer des protéines animales. Il existe plein de protéines végétales de qualité similaires: céréales, légumineuses, fruits secs, soja…
Oui c’est possible mais ils sont suivis et encadrés par des diététiciens pour vérifier que tout s’équilibre 😉
De même je ne cherche pas à être végétarienne non plus pour le moment.
Oups, je n’ai pas cliqué sur le bon « reply ». Voir ci-dessous.
J’ai le livre de Safran Foer dans ma bibliothèque… Ton article est l’occasion de le lire (enfin !).
Quant à Murakami, je m’y mets tout doucement 🙂
Bonne soirée,
Fanny
Je ne cuisine que végétarien, mais j’accepte la nourriture carnée chez les autres. Je respecte donc ton choix de manger de la viande, surtout d’origine non industrielle. Cependant, je tiens à te dire qu’il n’est absolument pas nécessaire de consulter un diététicien pour prévenir les carences d’un régime végétarien. Il faut juste connaître les bonnes combinaisons de céréales et légumineuses permettant l’absorption des neuf acides aminés essentiels pour l’homme. Tous les livres sur le végétarisme abordent le sujet, comme par exemple « No steak » d’Aymeric Caron, bien plus complet et intéressant que l’ouvrage de Jonathan Safran Foer. Des carences (notamment en vitamine B12) peuvent en revanche apparaître chez les végétaliens (ni œufs, ni laitages et bien sûr pas de viande), que les non-initiés confondent souvent avec les végétariens (pas de viande, mais œufs et laitages acceptés). Pour finir deux chiffres : soja = 37 % de protéines / entrecôte de bœuf = 21 % de protéines.
Merci de le respecter mais je trouve tout de même tout ton commentaire assez offensif et c’est malheureusement ce que je reproche souvent aux végétariens. On a le droit de ne pas l’être sans devoir se justifier.. non ?
Anne, juste je me permets mais tu sais en tant que végétarien, on entend à longueur de temps des idées reçues et des fois on a juste envie de rétablir un peu la vérité ! Je pense que c’est ce que Sophie a voulu faire (je ne l’ai pas trouvé offensante, juste factuelle) La vérité étant que les idées reçues sur le végétarisme ont la vie dure, et qu’une grande majorité de diététiciens et nutritionnistes sont souvent ignares sur le sujet, du moins en France. Cependant les choses commencent un peu à changer j’ai l’impression…
Il ne faut pas mettre tous les gens dans le même sac, du style les végétariens sont offensants… j’espère ne pas l’être !
Le mythe de la carence de protéines… que dire là dessus… ben quand ça fait mille fois que tu l’entends, c’est un peu lourdingue quoi 🙂 Surtout que les gens ne savent même pas de combien ils ont besoin de protéines… qu’ils ne savent même pas tout bêtement ce que c’est une protéine… alors oui des fois on parle avec passion mais c’est parce qu’on est généralement bien informés sur le sujet et qu’on essaie de donner de vraies info, et malheureusement ça peut passer pour du prosélytisme (du moins, pour ma part j’essaie de ne pas l’être)
Imagine si en France, il n’y avait que 2% de personnes qui faisait du sport et que la majorité des gens que tu rencontres te disait au moins une fois par jour des trucs du style « ah non moi je fais pas de sport, j’en ai jamais fait donc je peux pas » ou « le sport c’est mauvais pour la santé, on peut se blesser » et toi bien informée sur le sujet n’irais tu pas essayer de dire ce que tu sais ? Imagine le faire tous les jours ou presque… Mais les gens bien convaincus te prendraient tout de suite pour une ayatollah, alors que non !!
Voilà c’était vis ma vie de végétarien brimé 🙂
Je suis d’accord mais justement je trouve le discours de certains végétariens très agressifs et accusateurs contre les « vilains mangeurs de viandes »
Je pense juste qu’il faut respecter le point de vue de chacun et les modes de vie de chacun.
Et honnêtement, si j’entendais ça sur le sport, je penserais tout simplement « tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ratent 😉 »
Mais surtout, chacun mène sa vie comme il l’entend et parfois, le ton moralisateur m’agace franchement. Pourquoi je dois me justifier de ne pas être végétarienne ? Je ne ressens pas le besoin de l’être et reconnais sans problème ne pas avoir l’envie.
Donc honnêtement, ça m’agace de m’entendre dire que « si tu peux être végétarienne en faisant si, ça ».. mais je ne le souhaite pas, est-ce que l’on peut le respecter ?
Dans le cas du sport, par exemple, je n’impose à personne mon point de vue sur le sujet, à l’inverse (pour ne pas généraliser effectivement tu as raison sur cela) de certains végétariens qui pensent détenir une vérité supérieure sur la « bonne » alimentation et t’accusent de ne pas faire d’effort pour arrêter de manger de la viande.
En tant que végétarienne et fan de livres, j’ai évidemment lu pas mal de littérature sur le sujet et notamment le livre « faut il manger les animaux ? ». Honnêtement je trouve que ce livre ne m’a pas apporté beaucoup (j’en ai lu des beaucoup plus ciblés, comme Bidoche de Fabrice Nicolino, ou le rapport Campbell), mais il est tout public et le style fait qu’il est abordable et agréable à lire et je trouve qu’il n’est pas parti pris. Il explore pas mal de pistes pour le pour / contre et on voit qu’il se pose souvent la question s’il est raisonnable de manger les animaux ou pas. Après c’est un livre écrit par un américain et je ne pense pas qu’on puisse comparer l’industrie agro alimentaire américaine et l’industrie agro alimentaire française… même si la barbarie existe dans les 2, c’est un fait.
Sinon je ne pense pas qu’il faille être catégorique, dans le sens où quand on est sportif on ne peut pas faire autrement que de manger de la viande. Si comme toi on n’a pas spécialement envie d’être végé, mais on souhaite manger de la viande de façon raisonnée, j’applaudis car si tout le monde faisait ça, ça serait énorme ! Mais de dire que tu ne Peux pas car de toute manière tu fais beaucoup de sport, c’est véhiculer à mon avis de fausses idées. Et je me bats férocement contre les idées reçues sur le végétarismes ! Quand on veut, on peut 🙂 Même si on a tous des besoins nutritionnels qui peuvent varier, un ‘régime’ végétarien peut parfaitement convenir à un sportif (j’en suis la preuve, je ne mange plus de viande depuis des années, je fais du sport et j’ai de bonnes cuisses bien musclées :-)) Mais il est évident qu’un régime végétarien ne s’improvise pas et qu’il faut équilibrer ses menus comme il faut (je me suis BEAUCOUP renseignée pour ne pas faire n’importe quoi).
Sinon je suis la plus grande fan d’Haruki Murakami (oui, pas moins :-)), j’ai lu Kafka sur le rivage, Au sud de la frontière,à l’ouest du soleil, Sommeil et plus récemment la trilogie 1Q84 que j’ai littéralement dévoré… j’adore la poésie qui émane de ses livre, ça me fait voyager ! Je connais le livre de l’autoportrait en coureur de fond, mais honte à moi je ne l’ai pas encore lu, merci de me le rappeler !
Dans ce cas là, je ne veux pas être végératienne 🙂 car mon alimentation me convient très bien ainsi.
Je ne sais pas ce que des végétariens ont pu te dire mais si on t’a agressé de vilaine mangeuse de viande, je trouve ça nul… après il y a des gens pas très fins malheureusement… Personne n’aime les gens moralisateurs ou donneurs de leçon (tous sujets confondus).
Devenir végétarien est un choix qui peut venir seulement de nous-même, et pas parce que « quelqu’un m’a dit que c’était le mieux ou que sinon j’étais méchante » 🙂
De mon point de vue, tout le monde Peut être végétarien mais Vouloir est une autre histoire, il faut d’abord avoir envie, logique 🙂
Il paraît que les gens qui ne mangent pas de viande sont moins agressifs…haha je ne sais plus où j’ai lu ça 🙂
Coucou Anne !
Comme Christine plus haut, je te conseille « Born to run » de Christopher McDougall, un livre que j’ai beaucoup apprécié, qui s’interroge notamment sur la tendance des chaussures minimalistes. On y parle aussi des chaussures de running Nike, je pense que cela pourrait t’intéresser.
De mon côté, je vais me procurer le livre de Murakami. Pour celui de Safran Foer, j’hésite encore…peur d’être traumatisée par ce que je lis, même si de mon côté, j’ai pas mal réduit ma conso de viande et je me soucie de sa provenance.
Bonne journée !
Je viens de lire le second et j ai tout simplement adoré. Malgré toutes les alertes de mon kiné qui me dit qu en courant je m use précocement toutes les articulations et plus encore et qu il serait souhaitable que je change de sport, je n’ai absolument pas envie de l écouter!!!
J’ai beaucoup aimé le Murakami aussi, et je conseille, comme Edith plus haut, « The terrible and wonderful reasons why I run long distances » (pour ceux et celles qui lisent l’anglais).
Sur le fond, je pense qu’on est omnivore, donc on doit manger de tout, et donc je suis plutôt dans une approche comme la tienne: je mange moins de viande, mais je fais en sorte d’acheter directement au producteur. Ici on est à la campagne, dans une région connue pour sa production de boeuf, mes voisins sont agriculteurs, bref c’est assez facile de trouver de la bonne viande dont on connaît exactement la provenance d’une part, et les conditions d’élevage d’autre part.
Bonjour Anne,
J’ai lu 2 des 1Q84 de Murakami, qui m’ont bien plu, et je vais m’empresser de lire celui dont tu parles! J’ai plein de super lectures à conseiller à toi et aux autres lecteurs/lectrices de ton blog, mais rien malheureusement qui traite de course… Quant au livre de Jonathan Safran Foer, ça ne me dit rien, les descriptions doivent être gore, et de toute façon je suis déjà végétarienne, par goût, depuis plus de vingt ans…
Je suis fan de Murakami et reste subjugée par la trilogie 1Q84 !