Hi,
On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau post running qui aborde un lourd débat sur la fameuse question du danger de la course à pieds seule quand on est une fille (une femme !!).
C’est un sujet que je n’ai effleuré avec vous que par le biais des commentaires sur mes autres articles Running. ET pourtant, en dépit de votre motivation, la course seule apparait aussi comme un obstacle à franchir.
Quand je suis rentrée des Etats-Unis, ma mère était angoissée à l’idée de me laisser partir courir seule. Pas mal de fois on m’a répétée que j’étais inconsciente de partir en pleine campagne seule faire mes kilomètres. Pour cause, la liste des « joggueuses » assassinées est LONGUE : Nelly Cremel (2005), Martine Jung (2007), Marie-Christine Hodeau (2009), Natacha Mougel (2010) Patricia Bouchon (mars 2011), Marie-Jeanne (juin 2011) et encore en 2012 proche de Nîmes à 30km de mon lieu de course quand je suis chez mes parents !
De fait, je pense que c’est important de poser ce débat de la sécurité pour les femmes, les runneuses françaises. Bien entendu, nous devons être prudentes, néanmoins cet article ne vise pas à entretenir une certaine psychose ! Courir doit demeurer un plaisir. Évidemment, quand je chausse mes baskets, je ne pars pas avec la boule au ventre en me disant que je vais croiser un taré, mais j’ai toujours une petite appréhension.
Je porte : un short et des chaussettes Nike, un t-shirt Nike Id, un bandeau Adidas et des Running Kalenji (dont je vous parlerai bientôt)
Même quand je cours en ville, il m’arrive souvent d’être agressée verbalement ou même suivie (j‘en parle de temps en temps sur Twitter). Des mecs qui se mettent à courir avec moi, à reculons face à moi, qui me pincent quand je passe, qui essaient de me draguer, qui m’attrape le bras pour me susurrer des mots salasses, qui m’insultent, qui m’empêchent de passer, je me fais klaxonner…
La campagne est plus tranquille, à l’écart, je suis seule, donc au calme mais plus on est seule donc isolée, plus on est vulnérable. L’un comme l’autre, ces situations peuvent vous dégouter d’aller courir seule et vous imposer d’aller courir avec d’autres personnes.
Je pars courir le coeur plus léger quand mon copain se joint à moi, mais… dans quel pays vivons-nous pour que j’aie besoin d’un accompagnateur ?
Cette situation me met profondément en colère, surtout lorsque quelques lectrices me confient ne pas aller courir car elles ont peur. Néanmoins, on va essayer de ne pas être fataliste et d’y apporter quelques réponses malgré tout. On ne peut pas toutes partir avec un couteau / une lacrymo / un garde du corps car le plaisir de la course à pied s’incarne dans la liberté de la pratique : chemins et horaires de notre choix.
Voici quelques conseils pour courir en (quasi) sécurité :
- Informer vos proches de vos sorties, du lieu et de leurs durées. Je ne sors jamais sans prévenir mon copain ou ma famille de ma course. Je stipule toujours mon temps et le chemin que je vais emprunter… Ainsi si j’ai prévu de courir que 30minutes ils sauront qu’au bout de 40-50minutes, ils pourront s’inquiéter.
- Suivez votre intuition et gardez confiance en vous. Si vous avez la moindre inquiétude, que vous apercevez quelque chose de louche, à tord ou à raison, n’hésitez pas à faire demi-tour ou à changer de chemin. Si vous croisez quand même une personne « bizarre », restez vigilante et gardez confiance en vous pour ne pas montrer votre vulnérabilité. N’hésitez pas à envoyer un petit texto…
- Changez d’horaires et/ou de parcours assez souvent. Préférez la course de jour dans des parcs et lieux fréquentés par d’autres joggueurs. Changez vos parcours c’est mieux d’un point de vue sécuritaire mais cela vous permet de varier un peu vos courses. Ne courez pas tous les jours au même endroit à la même heure. Si vous courez dans un endroit seule et souvent désert, ne mettez pas votre musique à fond et restez attentive à votre environnement.
- Courir et être vigilante, quid de la musique ? Si vous courez seule dans un lieu isolé, maintenez le volume de votre musique à une intensité raisonnable afin d’entendre les bruits qui vous entourent pour éviter les dangers et réagir vite. Quand je cours en pleine nature ou en ville, je ne mets qu’un écouteur. La ville aussi peut être dangereuse : une voiture qui déboule, un vélo qui grille le feu rouge etc… Je visse uniquement mon deuxième écouteur sur mon oreille lorsque je cours accompagnée ou dans un parc fréquenté.
- Si vous avez la possibilité de courir en groupe, essayez ! Même si ces séances sont ponctuelles, c’est toujours un entrainement en toute sérénité de gagner. N’hésitez pas à rejoindre un club. Si vous ne pouvez pas, inviter votre famille à vous suivre à pieds ou à vélo. Si elle ne veut pas, hop on les emmène en promenade dans un parc avec des jeux et pendant qu’elle profite du soleil, on court ! Et si vous êtes toujours seules, respecter les autres conseils 😉
- Se munir d’un téléphone portable : en outre de calculer vos km et d’être souvent munis d’un signal GPS, cela vous rassurera de l’avoir. Je n’invite pas vraiment à se munir d’un sifflet, d’une bombe lacrymo’, car je trouve cela excessif, néanmoins, si cela vous rassure, allez-y !
Finalement, je pense aussi que c’est au pouvoir public de prendre conscience des dangers. Les parcs devraient être mieux encadrés, éclairés l’hiver. Il faut trouver des moyens pour sécuriser les espaces publics, pas uniquement pour les coureuses d’ailleurs. Il y a finalement un véritable dialogue à ouvrir, mais j’espère que mes quelques conseils vous aideront déjà à sortir plus rassurées 😉
Pour finir sur touche plus positive, comme vous le savez, depuis bientôt un an, je complète ma course avec des séances de Fitness. J‘avais d’ailleurs déjà partagé quelques conseils d’exercices à ce sujet-là. J’ai continué ce renforcement musculaire mais depuis quelques semaines, je teste la nouvelle application Fitness pour iPhone de Nike : la NTC = Nike Training Club.
Mais pour lire mon test, je vous donne rendez-vous sur le blog FrenchFuel.fr 🙂
Si vous avez des conseils sécuritaires à donner ou des questions, n’hésitez pas 😉 En attendant, je vous souhaite de profiter de ce long week-end pour aller courir !
à très vite
PS: Sachez que je serai normalement présente pour les 10km « We Own The Night » organisés à Paris, si vous y participez, laissez moi un petit mot ! Si vous voulez y participer laissez moi AUSSI un petit mot… SURPRISE 😉
156 réflexions sur “Running : Courir Seule Quand On est Une Femme #34”
Comme toi, j’ai été quelques fois emm…. par des hommes – notamment un qui me suivait en m’insultant parce que je refusais de lui répondre – mais la plupart des cas, leur réaction est plutôt sympathique et ils me félicitent gentiment et m’encourage. Il y en a même un, pas plus tard qu’hier qui m’a fait sourire car il était au volant et il m’a suivi du regard pendant de longues secondes alors que sa voiture continuait à avancer sans qu’il regarde où il allait… j’ai attendu le bruit de tôle froissée, mais non… il a repris ses esprits à temps 😉
Il est vrai que les joggeuses agressées font parfois les une des faits divers mais honnêtement, je refuse de tomber dans la psychose et de m’interdire ce plaisir par peur d’une agression qui a moins de chance de se produire qu’un simple accident de voiture. Et puis depuis quelques années, je me suis mise au self-defense… En plus de constituer 2 séances de sport par semaine, ça permet aussi de se rassurer.
J’ai trouvé sa un peu choquant toutes ces agressions verbales et physiques que t’a eu.. Je pensais même pas que c’était possible et pour cause je cours beaucoup dans Paris et je n’ai jamais vu de problème de ce genre.
Pour la prochaine fois tu peux prendre une batte 😉
bonjour, effectivement j’adore courir quand je veux et où je veux…depuis toujours! Malgré les événements malheureux qui se succèdent j’essaie de ne pas avoir de tension quand je cours donc je me prémunie : mon mari connait exactement mon parcours (auquel je me tiens), il a un mot avec l’heure de mon départ et la durée supposée de course quand il est absent (je me dis qu’au cas où ce sera utile) et il sait à partir de quel moment il peut s’inquiéter!
Effectivement il vaut mieux prendre trop de précaution que pas assez…
Hello tout le monde!
Anne, je te suis depuis plusieurs mois, mais plus assidûment depuis environ 2mois.. depuis qu’en réalité je me suis mise à la course. Je crois que je t’avais déjà écrit un commentaire pour te dire à quel point tu étais une réelle source de motivation concernant la course.. Beaucoup grâce au blog, mais pas seulement, sur Instagram également..
Tes conseils, la motivation que tu nous transmets sont hyper importants pour moi… et me booste encore plus à enfiler mes baskets!
C’est d’ailleurs en grande partie grâce à toi que j’ai choisi de courir, je me suis beaucoup retrouvée dans tes articles, j’ai pendant longtemps été une « non-sportive », à être dans les derniers à l’école, et à ne pas comprendre pourquoi les gens aimaient courir, transpirer, suer, se fatiguer… etc.
Puis au mois d’Août j’ai eu un déclic.. Je cherchais à reprendre (ou commencer même) le sport, je cherchais précisemment quelle activité faire.. J’ai d’abord voulu faire du sport en salle, puis j’ai fait un peu de natation.. sans grande conviction. (Tout en ayant en tête la course à pied, mais pas encore décidée). Puis je me suis dit « Non vraiment, c’est la course à pied qui me correspond », le fait de pouvoir faire du sport, se défouler à n’importe quel moment, accompagnée ou non, et aussi à l’endroit que l’on désire (dans les champs, en ville, à la campagne, à la mer..) bref, je me suis lancée avec ma copine.
Elle était également très motivée pendant les premières séances, super donc.. Le fait d’y aller avec quelqu’un motive encore plus, mais surtout et c’est le pourquoi de mon commentaire, on se sent bien plus en sécurité.. même si c’est aussi une fille, le fait qu’on veille pendant la course chacune sur l’autre nous rassure.
Seulement, je sens qu’elle est de moins en moins motivée.. Nous sommes parties en vacances 15 jours, avec les baskets dans la valise, mais nous n’avons pas couru une seule fois.. J’ai mis ça sur le dos des vacances, du besoin de repos.. etc.
Mais ici, au retour des vacances, la motivation chez elle n’a pas l’air d’être revenue… Pourtant la mienne n’a fait qu’accroiser !!! (Le manque de courir depuis 3 semaines maintenant se fait de plus en plus sentir et je n’ai qu’une envie c’est de retourner courir!!!)
Mais voilà, j’ai peur… Comme je le disais ce n’est absolument pas une question de motivation, mais de sécurité. J’ai simplement peur d’aller courir toute seule. J’ai bien lu ton article, et j’aimerais ne pas tomber non plus dans la psychose, mais je suis dans une ville où déjà même lorsque je me balade dans le centre ville en pleine journée, je ne me sens pas forcément en sécurité, alors aller courir seule dans un parc… encore moins.
Je sais pas, j’écris ici pour avoir des conseils, de toi et de tes lectrices si elles me lisent..
Des conseils, ou des astuces.. Je sais bien que la peur n’évite pas le danger, et que même si je détaille mon parcours et le temps que je mets pour courir, à mes proches peut aider, ça me bloque quand même.. Et comme je disais plus haut, j’ai tellement envie de retourner courir, je trouve ça tellement dommage de m’en priver juste par peur…
Belle soirée à tous!
Bonjour,
Eventuellement dans le parc à côté de chez toi il y a des groupes de running? C »ela m’a beaucoup calmé au début. Et puis le weekend tu pourras essayer de courir dans les grands parcs, là ou il y a du monde et souvent pleins d’autres runneurs?
Sinon tu peux essayer de motiver plusieurs copines (une pour le run du mardi, l’autre pour celui du samedi … 😀 )
bonne course!
Je cours dans un petit parc qui longe une rivière. Fin 2013, un mec y a agressé et violé 4 joggeuses en 2 jours, interpellé dans la foulée (une policière a fait « l’hameçon », sympa pour elle! ^^). Ces 2 mêmes jours je suis allée courir, il faut croire que j’ai une bonne étoile. Ça m’a fait froid dans le dos quand j’ai appris, mais ça ne m’a pas empêchée de continuer mes footings les jours suivants.
Je pense que prévenir au moins 1 proche de sa sortie (lieu et horaire) est la règle de base, ainsi que la musique au volume minimum comme l’a dit Anne.
Mais aussi penser en sens inverse, je me dit toujours que ça pourrait m’arriver de croiser une scène d’agression, ou même quelqu’un qui fait un malaise et se trouve seul. Donc penser à soi et aux autres 🙂
Bon run, à bientôt!
Grâce à ton article du jour je retombe sur celui-là, pile dans mes préoccupations.
Quand j’habitais à Paris, je n’avais pas de problème pour aller courir seule, même le soir parfois. Avec prudence, comme tout le temps, mais pas de peur.
Par contre, depuis un an que j’habite à la campagne, au bord de la forêt, impossible pour moi de partir seule. J’ai beaucoup trop peur d’une mauvaise rencontre, et tout peut aller si vite… J’ai toujours cette idée : j’espère ne pas faire quelque chose qui me coûtera cher, que je regretterai… ou n’aurai guère le temps de regretter !
Du coup, je ne cours quasiment plus, et c’est bien dommage.
En suivant tes conseils, je vais peut-être essayer de m’y remettre, en allant plutôt vers le village que vers la forêt ! Ça, je pense que je ne pourrais jamais !
Je débute la course. Cela fait 3 semaines. Je me suis longtemps posée la question de la sécurité avant de me lancer. Courant à la campagne, dans les marais, je ne me pose plus la question car je pars vers 7h du matin et à cette heure-là, on ne rencontre pas grand monde à part les personnes âgées allant chercher leur baguette.
Mon mari connaît mon parcours, j’ai mon téléphone avec le GPS.
Ce qui m’inquiète plus c’est de se faire courser par un chien ou de se faire attaquer l’été par une buse au détour d’un chemin 😉
Merci pour tes conseils !
Bonjour. Je trouve les aggressions verbales choquantes également. La plupart du temps quand cela arrive, cela vient de « sportifs du dimanche ».
Durant ma période forte de course à pied, le stade municipal était un très bon lieu pour y courir. A toute heure, il y a des pratiquant(e)s. On se sent moins seul et beaucoup plus motivé.
Je me rappelle encore d’amies retraitées qui avaient une meilleure performance que moi, j’étais en admiration.
J’ai croisé aussi beaucoup de couples avec enfants pratiquer la course. Ils s’organisaient en alternant la garde des enfants et la course à pied.
Mon frère a recemment décidé d’arrêter de fumer, je vais peu à peu l’initier à l’addiction de la course à pied.
Bonne soirée à tous.
Le gadget qui peut servir à tout moment : un sifflet. Que se soit dans les métros, pendant notre course si on se fait embêter on siffle les gens vont se retourner et on pourra demander de l’aide
Merci Cassandra, je trouve ton conseil excellent, je n’y avais jamais pensé ! 😉
Bonjour, je cours aussi la plupart du temps toute seule. C’est vrai, j’ai aussi dans mon entourage des personnes qui m’interpellent sur des agressions possibles. Perso, je change comme vous le soulignez très souvent de parcours. Et puis j’informe mon ami des chemins que je vais prendre au jour le jour. Mais personne n’est jamais à l’abri, seule ou non. En tout cas, quelle plaisir !
Coucou Anne,
En voyant le titre de ton article, je pensais qu’il faisait écho à l’info que j’ai lue ce matin même : http://www.liberation.fr/societe/2014/09/08/joggeuse-tuee-en-seine-saint-denis_1096350
Mais non, c’était un hasard. Enfin tout ça pour dire que ton article est clairement le bienvenu. Moi, je me sens concernée et j’avoue ne pas courir n’importe où car j’ai parfois une certaine crainte…
J’ai trouvé ton article très intéressant et surtout : utile. Malheureusement utile, oui. Comme tu le dis, à notre époque ce n’est pas bien normal de se sentir en insécurité sans notre conjoint. Quand tu n’en as pas, tu ne coures pas ? On ne peut donc pas mener notre vie en totale indépendance. Voilà qui est bien fâcheux. Tes conseils sont vraiment les bienvenus. Bonne journée ! And keep running 🙂
Très jolie mise au point ! Bien d’accord ! Hors de question de renoncer à nos run sous ce prétexte. J’entends souvent dire – même des proches- « Ah oui mais en jupette ou shorty forcement vous attirez les regards »…Pathétique. C’est du sport point. J’ai pris une seule fois un risque en me retrouvant loin en bord de canal et de nuit , pour le reste, je cours seule mais dans des coins fréquentés et passants : Visiblement ça ne suffit plus. Se montrer ferme, déterminée, forte, suivre vos conseils élémentaires. Et ne penser qu’à cela. Merci et bons runs ! ( Je repense à un tweet qui m’a fait rire : » à force de faire des doigts à toutes les voitures qui me klaxonnent je vais vraiment finir par mourir écrasée en faisant un doigt » -En vrai j’ignore évidement 😉 –
Bonsoir Anne… comme je te l’avais dit dans un précédent com, j’ai repris mes baskets pour m’aider à perdre du poids.. depuis quelques jours, je suis bloquée à la maison pour une douleur au genou mais dès que j’ai l’aval, à moi mes petits runs car j’en ai besoin.
J’habite pas loin du parc où cette jeune fille s’est fait assassiner, je tairais mon métier, mais je suis très bien placée pour dire que j’ai tout à fait conscience des risques… je cours le long du canal de l’ourcq pas toujours super fréquenté, je me suis pris une fois une claque aux fesses par 2 connards montés sur un scooter … mais je me plierais pas devant ces tarés, je continuerais à courir qu’il n’en déplaise à certains.. j’aime courir, j’en ai besoin, je ne veux pas rester cloîtrer chez moi, je ne veux pas psychoter.. mon chéri sait à quelle heure je pars, quel sera mon trajet.. j’ai mon portable sur moi, si je suis un peu plus longue que prévu je lui envoie un SMS.. et quand je peux, je cours avec les copines.. merci pour ton article
Bonjour Anne, très bon article comme toujours.
Pour ma part, je n’ai pas de compagnon, et personne avec qui courir pourtant je ne cède pas à la psychose, et ne vais pas me priver de faire mon run pour une potentielle autre mauvaise rencontre comme celle d’il y a deux ans. Un homme avait essayé de me faire monter dans son véhicule lorsque je vivais encore en campagne. Je courrais en totale imprudence, seule dans les lieux désertiques. C’est en grande partie à cause de cette mauvaise expérience que j’ai cessé de courir pendant deux ans.
Mes proches ne cessent de me mettre en garde en permanence, ils pensent bien faire mais ça dégénère en disputes car sur le moment, ils me font douter. Pour moi, c’est comme si ils me poussaient à sacrifier mon plaisir étant donné qu’ils savent parfaitement que je ne peux pas me faire accompagner. (car oui, selon eux, je « dois » avoir un accompagnateur, mais aucun d’eux ne veut de ce « rôle » en allant courir avec moi. Je suis entourée de personnes que j’aime profondément mais d’une non-sportivité totale, le genre de gens qui me demandent souvent « Pourquoi tu fais du sport ? Je vois pas l’intérêt, c’est fatiguant. ») Sur qui puis-je donc compter pour m’accompagner lors de mes sorties alors ?
J’ai la chance d’habiter dans une ville très sportive ou il y a de gros clubs de cyclisme, d’Athlétisme et de marche. Lorsque je suis arrivée, je me suis renseignée auprès des membres de plusieurs de ces clubs pour connaître leurs habitudes de sorties en groupe et les « bons » endroits pour courir en sécurité pour une femme seule. On m’a clairement indiqué qu’il n’y a que deux endroits ou je suis sûre de voir du monde à toute heure et toute saison. Même si ce n’est pas les lieux qui me font le plus envie et que je connais mes terrains par coeur, je ne m’aventure jamais hors des limites que l’on m’a conseillé de ne pas franchir même si une sortie en forêt me démange intérieurement. De plus, je ne cours jamais à la même heure, l’axe routier est bien loin des chemins pédestres et aucune habitation n’a de vue sur ce lieu de course. A ce jour, je n’ai jamais eu le moindre problème et je fais enfin mes sorties sans craintes.
Bonjour Anne et merci beaucoup pour cet article! Je me suis bien reconnue dans ta description. Je fais souvent l’objet d’intimidations ou de réflexions désagréables quand je cours et ce, même dans des endroits très fréquentés (parcs, ville…). Malheureusement je cours seule la plupart du temps et je n’ai pas un physique très intimidant (blonde, petite et menue). Les seules solutions que j’ai trouvées c’est de prévenir mes proches à chaque sortie, la musique à un volume assez bas, mon téléphone allumé sur moi et…. une bombe lacrymogène… J’ai honte mais je ne sors jamais sans (j’en ai trouvé une assez discrète) accrochée à la taille dissimulée sous mon top. Je ne la prends pas au stade ceci dit mais quand je cours en campagne c’est systématique. Puis je reste très vigilante quand j’arrive dans des endroits un peu « coupe-gorge ». Autre astuce : au lieu de mettre mes clefs de voiture dans la poche, je les garde dans la paume de ma main avec le bout qui dépasse légèrement. C’est discret et je sais que si quelqu’un essaye de me surprendre avec une attitude malveillante, j’aurai de quoi me défendre. N’oubliez surtout pas que la meilleure défense est tout de même la fuite et que le cas échéant, faire croire à son agresseur qu’il a le dessus pour qu’il baisse sa garde afin de mieux le contrer et le surprendre sont de bonnes techniques de défense. Malheureusement, les filles qui courent seules sont des proies faciles et il faut bien de prémunir contre les mauvaises rencontres!
Bonjour,
je refuse de plier face à ces pauvres types, mais être attentive, prête à réagir avec une belle confiance en soi est le minimum pour pouvoir faire face en cas d’agression. Mais j’ai aussi une botte secrète, courir avec mon chien, ça lui fait plaisir, ça dissuade et ça rassure. Et le canicross me fait progresser individuellement aussi.
Bonjour Anne,
Je découvre votre blog et cet article est vraiment très bien.
Ces conseils sont simples et très utiles.
Plusieurs amies ont rencontrées les mêmes problèmes lorsqu’elles couraient seules.
Elles pouvaient être suivies, « abordées » (ou pire insultées) par des personnes au comportement inacceptables.
Vous avez raison de poser ce débat sur la sécurité pour les femmes « runneuses ».
Il est vrai que prévenir ses proches est indispensable.
Le problème se pose parfois pour les personnes vivant seules.
Effectivement, si vous venez d’arriver dans une nouvelle ville ou si vous êtes en voyage, vous serez peut être isolée au début.
Et c’est assez dommage de s’interdire un jogging pour ça.
Je partage également votre avis sur les bombes lacrymogènes.
Cela rassure beaucoup de femmes mais certaines sont « limites » niveaux légales (il s’agit d’armes de catégorie 6 http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/6536-armes-de-6eme-categorie-achat-port-et-transport-d-armes) et de plus celles-ci peuvent se retourner contre vous (un mauvais coup de vent et vous vous aveuglez vous même, ou bien l’agresseur vous l’arrache des mains et s’en sert contre vous…).
Sur mon site nous proposons des alternatives aux produits de défense classiques.
Je me permets de parler de mon site, car j’estime que cela peut sauver des vies ou au moins vous sortir d’une situation périlleuse.
Dans tous les cas, il faut rester vigilante et que la course reste un plaisir.
Bonne continuation à toutes.
C’est sur qu’il ne faut pas tomber dans la psychose mais….. Tout comme toi il m’est arrivé quelques petites mésaventures avec la gent masculine.
Au début ça me faisait sourire (un homme qui fait demi tour pour faire quelques foulées avec moi, un autre qui m’encourage comme si j’étais sur la ligne d’arrivée, quelques regards insistants, quelques petites réflexions,…), tout ça me passait au dessus de la tête jusqu’à il y a deux semaines où je courais le long des chemins de fer pas loin de chez moi.
J’aime courir la bas car il n’y a pas trop de circulation (je suis Parisienne) et pas trop de pollution, pas trop de passants à éviter. Mais je me suis retournée et j’ai vu cet homme qui me regardait d’une façon tellement étrange dans sa camionnette que j’ai dû accélérer le pas au point que ça me coupe le souffle, j’ai eu super peur.
Je ne pense pas qu’il voulait me faire quelque chose, mais avec tout ce qu’on entend, et la peur de nos proches quand on dit qu’on va courir seule (j’habite seule et je n’ai pas de famille ici, mes copines se fichent complètement que je cours, je me sens donc très seule quand je chausse mes baskets pour mes 5 kms 3 fois par semaine)
Ton article m’a fait beaucoup de bien, je me sens moins seule maintenant =)
Cet article est une très bonne initiative. D’une part il encourage à ne pas plier face à une menace inadmissible, mais surtout illégitime. D’autre part il permet d’exposer une situation encore trop souvent dans l’ombre, alors qu’elle se produit même de jour et de plus en plus régulièrement. Je tiens à apporter mon témoignage pour cette raison. Il y a un grave problème au sein de notre société. J’ai l’habitude de courir au moins une fois par semaine dans un parc public et de petite circonference au beau milieu d’une ville. Je subis déjà un lieu d’entrainement car par sécurité je me vois mal courir ailleurs. Évidemment j’aurais besoin d’un lieu plus grand pour satisfaire mes objectifs. Donc soulignons que nous sommes restreintes ne serait-ce qu’à ce niveau. Il est tard et pourtant je ne trouve pas le sommeil. Non par la crainte que m’a laissée ma dernière course, à savoir aujourd’hui à 18h mais par colère. Marre que la femme soit si soivent contrainte par tous ces hommes dégénérés. Cette violence est de taille. Elle commence par l’appréhension avant même d’enfiler nos baskets, elle nous retire le plaisir de nous adonner à nos loisirs, quand bien meme on est sur la piste, notre esprit lui est ailleurs. Foulée après foulée, veut aussi dire regard après regard. Cela fait 5 ans que je cours. Je ne compte plus les remarques de la part de ces incivilisés. Il y a celles du gros lourd, qui s’en tient à des encouragements ou à des remarques sur mon physique. Plus derangeant encore, il y a ceux qui ne communiquement pas de facon intelligible mais se mettent a siffler ou lancer des « ouuuuuuuuu ». Il y a d’autres individus qui interviennent « en présence » et qui se mettent à notre portée physique en courant avec nous. Combien de fois ça m’est arrivé qu’un type s’octroie le droit de courir à mes cotes, sans rien demander. Il s’immisce, me parle même. J’entends son souffle ça me dérange. Il se donne un droit qu’il nous retire. Et ca c’est intolerable. Je dirais 8 fois. Il y a ceux qui t’insultes parce que tu leur reponds pas. Ca les agace. On m’a dit a deux reprises « tu pourrais dire merci quand on te fait un compliment. » A vomir!!!! Entendez-vous? Il y en a d’autres qui essaient de tirer les ficelles de ton visage. De tes émotions??? Combien de dojs on m’a dit : » Bah sourie! ». Je trouve ces remarques terribles, comme si on devait leur adresser l’expression qu’ils attendent. C’est une forme de possession a mon sens c’est effrayant au plus haut point. Aujourd’hui, on passe au grade supérieur, mais pas dans l’intelligence humaine. Hélas. j’ai entendu un vélo derrière moi, j’etais sur le chemin du retour, sur le trottoir, je me suis mise sur le côté pour laisser passer. Sans reflechir. La, un homme à vélo se rue sur moi -en grognant- oui en grognant. Il se penche et tente de mettre sa main sur mes fesses. J’ai eu le reflexe de contrer ce geste en interrompant son bras avec mon poignet. Ça fait 3 mois que j’ai repéré ce type. Le problème est que je ne peux (et pourquoi donc devrais-je lui céder la place?) courir ailleurs. Les autres endroits sont trop peu fréquentes. Je pense évidemment ne pas être là seule à subir ses accès de brute animale mais j’ai quand meme peur qu’il fasse une fixette (c’est ce qui caractérise un malade mental) sur moi et ce soir je me pose sérieusement la question de savoir si je vais aller recourir ou pas. Au début je croisais simplement ce type qui avait l’habitude de me regarder passer assis sur un banc en poussant des sortes de gémissements dégueulasses à chaque passage, il se déplace dans le parc et parfois on pourrait croire qu’il joue à cache-cache. Ça a du arriver 6 fois. J’ai déjà arrêté de courir depuis deux mois car la fois dernière je l’ai surpris du coin de l’œil tapis dans un renfoncement entre des branchages, le froc totalement baissé et vaquer frénétiquement à ses bassesses. Autant vous dire que j’ai été profondément choquée, j’ai cherché un employé de mairie chargé de la surveillance du parc, je l’ai trouvé, je l’ai signalé et il m’a dit qu’il allait circuler mais qu’helas lui il était la que deux heures par après-midi. Il faut multiplier les moyens se surveillance. Ce n’est plus une question de prévention. C’est de l’action. Ce n’est plus une question de sûreté, mais de sécurité. Je suis profondément en colere. Je ne veux pas ressentir ce sentiment mêlé d’impuissance. Que faire?
Caroline, ton message me choque tellement ! Je comprends complètement que les filles qui subissent ça commencent à hésiter pour aller courir… personnellement je cours dans un grand parc en plein Paris avec quand même pas mal de zones « isolées », au début je n’ai jamais pensé une seule seconde que je pourrais avoir peur de passer par là tellement c’est un parc familial et bien surveillé… aujourd’hui première petite inquiétude quand même, un type dans un recoin qui tourne en rond en regardant les coureurs passer, avec un air franchement pas sympa… du coup ben je passe par un autre endroit (merci bien), je suis dégoûtée de devoir prendre ce genre de « mesures » en me disant « on ne sait jamais ». Je n’ai heureusement jamais eu à subir de remarques ou gestes déplacés de la part de tarés qui se permettent d’agir comme des animaux sous prétexte qu’on est des filles (donc faibles et ayant envie de se faire draguer – oui oui c’est encore ça dans la tête de certains dégénérés), mais j’ai peur de ma propre réaction ! Moi quand je cours, que je suis en forme, que je suis en train de me dépasser physiquement, je sais que si je vois un mec essayer de me pincer les fesses comme dit dans les autres commentaires, clairement, il va prendre pour tous les autres qui ont fait preuve d’incivilité avec moi (genre tous les jours dans la rue, merci Paris). Je crois que si on me fait ça, je deviendrais vraiment ultra-violente !
Bref courage les filles, prévenez votre entourage de vos sessions running, et prenez votre bombe lacrymo si ça vous rassure, des mecs vraiment complètement tarés se baladent dans la nature, et un cours ou deux de self-défense, ça peut aussi vous rassurer <3
Ahhhhh courir seule ! La phobie de ma maman qui m’interdit de courir tellement elle est terrifiée ! Je la comprends, on vit en pleine campagne: aucune voiture, aucun passage, rien que des routes isolées à proximité de grands bois !
Heureusement, je viens d’acquérir mon appart étudiant et je suis au pied d’un beau jardin (périmètre de 2kms environ, l’idéal pour mes débuts), avec beaucoup de runners, des familles qui emmènent les enfants, des jardiniers à tous les coins. C’est vraiment rassurant !
Je me retrouve tellement dans ton post !
Mes proches sont toujours super inquiets quand je pars, ils sont toujours là, « tu devrais changer de parcours », « tu ne devrais pas aller courir si tard », « fais bien attention hein »…
Je les écoute toujours que d’une oreille et puis parfois, comme toi, des mecs me klaxonner, font mine de me faire des croche pattes, voire me donnent une tape sur les fesses quand je passe à côté d’eux !!! Et ça me révolte !
Bonjour Anne !
Je te suis depuis quelques temps déjà et je voulais tout d’abord te dire que je t’admire énormément. Grâce à toi je me suis mise à la course à pied depuis 2 ans déjà et je ne peux plus m’en passer. J’ai gagné en confiance en moi, j’accepte beaucoup mieux mon corps et cela me permet d’avoir un bon mental. Tu es réellement un exemple à suivre.
Je me suis décidée à commenter pour la première fois sur ton blog (que je suis régulièrement) et plus particulièrement sous cet article en raison d’un évènement qui m’est arrivé hier. En effet, je suis allée courir en plein milieu de l’après-midi sur une piste assez fréquentée des familles et des promeneurs et pourtant je me suis faite agressée. Pendant que je courrais, un garçon d’à peu près 15 ans m’a couru après (il était derrière moi et j’avais mes écouteurs) et il m’a violemment frappé sa main sur mes fesses. Je n’ai pas réalisé tout de suite ce qu’il venait d’arriver. Mon premier réflexe a été de l’insulter et j’avoue m’être fait violence pour ne pas aller lui refaire le portrait. Mais j’ai quand même décidé de finir ma course. Quand je suis arrivée chez moi, je me suis rendue compte de la violence du coup en observant la trace de sa main sur ma peau. Bien évidemment, je subie régulièrement des réflexions plus ou moins lourdes d’hommes (certains même en présence de leurs enfants !) mais jamais je n’avais subie une agression physique.
Je me suis donc souvenue de ce post et cela m’a fait du bien de le relire, de me dire que je ne suis pas la seule à subir ce genre d’agression… Je suis réellement attristée qu’en 2016 on puisse oser se comporter comme ça. J’ai vécu cela comme une humiliation mais jamais je ne me priverais à cause du comportement ignoble de certains hommes.
Désolée pour le roman mais cela fait du bien de pouvoir en parler quelque part et surtout d’être comprise.
Pauline
ça fait du bien d’évacuer ce genre de violence gratuite <3
Complètement d’accord avec tes conseils : prévenir de ta sortie, et éviter de passer toujours au même endroit à la même heure sont les plus importants selon moi.
Pour ce qui est du relou qui veut te suivre, cela m’arrive très rarement et je n’écoute pas les commentaires qu’on peut balancer à mon sujet. Le dernier en date qui a voulu trottiner à côté de moi, je l’ai regardé en souriant et lui ai dit « tu es sûr de vouloir jouer ? Non parce que là je suis en récup, donc à mon avis tu vas pas suivre longtemps », le tout en accélérant progressivement et en restant à l’aise niveau souffle. Le mec s’est arrêté et m’a dit « heu, bah je te revois à ton retour alors ahaha ». Voilà c’est resté bon enfant. Bizarrement j’ai plus peur de croiser un chien non tenu en laisse qu’un mec ^^
Vu l’heure qu’il et pour être polie et te saluer.
Holà, bonsoir,slt, bonjour,Anne
d’avoir lu se que tu a écrit c 2 bon conseil, moi jador courir mais seul je sui moins motivé. J’ai fait 2ans a l’armée dans les parachutistes le plus que j’ai courus c 21km en 1h44 arrivé 464ème sur 1136 mais en groupes se qu’i me motive c de suivre les premiers et d’être suivi.Je suis tombée sur toi en demandant courir en groupe. de tours je sui.tinquiete je ne demande pas à courir à t côté.déjà ça fait un moment que j’ai pas courus et d’être en groupe sachant que je v en chier je serait plus motivé. et si tu connais un ou des groupe sur tours qui accepte des novices pour courir a me conseiller ça serait cool car je galère avec Internet bien si tu répond et je m’excuse de te racontait ma vie et té une bonne fin de soirée.
En conseils un bon coup dans les burnes ça le ralentira toujours