Sport et Alcool: Font-ils bon ménage ?

Hi,

J’espère que vous allez bien ? Aujourd’hui, on va aborder un thème qui n’est pas trop d’actu car en ce moment il n’y a ni bars ouverts ni moments ou grands rassemblements sportifs à fêter… encore moi l’occasion de se retrouver entre ami pour faire du sport puis boire.

Avant de me lancer dans l’impact de la consommation d’alcool sur la pratique sportive, je me suis dit qu’il fallait que je sois moi-même transparente avec vous et vous partager…

Ma relation avec l’alcool:

Je déteste l’alcool et ce, bien avant d’avoir débuté le sport. Etant adolescente, j’ai un peu bu, pris quelques cuites puis j’ai vite arrêté. Les raisons sont assez simples: je n’aime pas ça, je ne prends aucun plaisir à boire et surtout, je ne supporte l’hypothèse de perdre le contrôle de moi-même par la consommation d’alcool. Enfin, dans ma famille proche, une personne a souffert d’alcoolisme et son comportement sous l’emprise de l’alcool, m’a clairement traumatisée. On prend souvent à la légère les effets: l’alcool joyeux, l’alcool triste.. il  y a aussi l’alcool violent. De fait, j’ai supprimé quasiment toutes consommations d’alcool. Bien sûr il m’arrive parfois de boire un petit verre de champagne, un petit cocktail… mais sur une année, cela doit se compter sur les doigts d’une main. On me dit souvent que je passe à côté de « notre super patrimoine », que je suis une rabat-joie… Je n’ai aucune appétence ni envie d’apprendre même si je respecte la culture vinicole mais j’avoue qu’en société, qu’au milieu de repas professionnel, ça fait toujours bizarre quand je refuse de boire. Comme si… bah ça tombait sous le sens et je préfère laisser les gens s’imaginer que c’est parce que je fais du sport que je ne consomme pas. ça m’arrange.

En partant de ce postulat, je dois quand même souligner que je prépare cet article en restant la plus objective et la moins culpabilisante possible :). Vous le savez, je crois en un équilibre sain et la consommation de nos petites faiblesses avec modération. Se faire plaisir, même si ce n’est pas forcément « parfaitement sain », fait aussi du bien au moral, à la tête, à l’esprit et nous en avons bien besoin parfois 😉

Maintenant que c’est fait, plongeons dans le sujet…tout en sachant que si vous avez la flemme de lire, Matthieu et moi avions préparé un podcast :

C’est drôle que je n’ai jamais eu l’idée d’en parler car… ma vie est tellement sans alcool, que je n’ai jamais perçu ces interrogations que d’autres pouvaient avoir. Il y a bien eu quelques fois où Matthieu m’a dit « arrêter la bière » jusqu’à tel ou tel objectif, mais sans que cela bouleverse notre quotidien ou notre vie sociale.

L’idée de cet article est née en janvier en écoutant différents podcasts sur le « Dry January » et le rapport que d’autres personnes pouvaient entretenir avec l’alcool. Là, j’ai réalisé que clairement, l’activité sportive est « scientifiquement » incompatible avec toutes consommations d’alcool (nop nop restez, ce n’est pas extrême c’est « les faits ») mais en pratique, l’alcool fait partie un peu du quotidien, de moments festifs qui précèdent ou suivent des rencontres sportives. Alors comment trouver le juste milieu ? est-ce qu’il faut vraiment arrêter l’alcool ? quels sont les effets ? Je vous dis tout.

L’alcool, pourquoi est-ce une mauvais idée quand on fait du sport ? 3 éléments à retenir 

  • L’alcool déshydrate: même si c’est une boisson, elle n’hydrate pas, pire elle accentue les effets de la déshydration liés à votre pratique physique. Il faut savoir que tout sport entraine  un déficit hydrique, même léger dû notamment à la transpiration. Le volume sanguin a ainsi diminué, c’est pourquoi le corps doit vite redresser la balance pour récupérer en eau, mais aussi en nutriments et en repos (j’y reviendrai dans les points suivants). Sauf que l’alcool a effet inverse, en particulier un effet diurétique (envie de faire pipi!! si vous avez déjà bu quelques bières, vous vous souvenez de vos soirées passées plus aux toilettes qu’entre pote). Résultat, en augmentant le volume des urines, l’alcool accentue la déshydratation en retardant le taux de récupération du volume sanguin. Alors, limite il vaudrait mieux se priver de toute boisson que de boire de l’alcool…. qui a vraiment un effet nefaste. Il faut savoir que tout alcool de plus de 4% vont avoir cet effet-là. Alors…. optez plus pour du cidre ou de la bière sans alcool si vous avez quand même envie de petites bulles après une grosse séance. Enfin, si vous buvez un petit verre, essayez de compenser en buvant beaucoup d’eau par la suite.
  • L’alcool altère le sommeil: C’est moins connu et pourtant, sa consommation nuit à la qualité (pas de sommeil produit, réveils, crampes) et à la quantité de sommeil, ce qui, peut avoir de lourdes conséquences sur la récupération physique et l’adaptation de votre corps aux entrainements que vous suivez. Votre corps suit un processus d’adaptation après chaque séance de sport, ce processus a lieu surtout pendant le sommeil. Il vous permet de progresser et de devenir plus performant …à la séance d’après. Or, si vous dormez mal, si vous vous réveillez pendant la nuit, vous ne permettez pas à votre corps de récupérer de la fatigue de l’entrainement ou de vous adapter aux nouvelles contraintes physiques de celui-ci. En somme, vous vous mettez un peu des battons dans les roues…
  • L’alcool perturbe la régénération musculaire en la ralentissant alors que c’est un réel enjeu si vous faites (comme moi éhé) des efforts longs, des sports d’endurance qui entrainent beaucoup de casse musculaire qu’il faudra réparer notamment par l’alimentation tout en régénérant les stocks. Or, la consommation d‘alcool élève le taux d’acide lactique à l’effort et contrarie le foie dans sa fabrication de glucose à partir de substrats non glucidiques. Résultat, la consommation d’alcool, surtout après effort, augmente les effets des courbatures, ralentit le travail du foie et empêche les muscles de refaire le plein en nutriments. À savoir qu’au-delà de retarder la récupération, les risques de blessures musculaires ou de tendinites augmentent aussi fortement du fait aussi de le fatigue ET du  développement d’un état pro-inflammatoire.

A savoir que l’alcool a d’autres effets négatifs sur notre organisme, mais j’ai souhaité m’en tenir à ces points-là car ils illustrent pour moi l’impact « moyen » terme sur notre pratique que l’on perçoit moins. Enfin, oublions une bonne fois pour toutes ce cliché de la bière comme super boisson de récupération 😉 !

Mais j’ai quand même des petits effets positifs… du moins on va dire qu’il ne faut pas voir le noir partout

  • Les sportifs supportent mieux les effets de l’alcool: Il a été prouvé scientifiquement que malgré la consommation de certains alcools, une majorité de sportifs pouvait tenir les mêmes performances qu’ils n’avaient pas consommé d’alcool la veille. Les raisons principales… sont les qualités développées grâce au sport: meilleure résistance, un bon entrainement, meilleure performance etc. Attention, cela dit, ces sensations peuvent aussi entrainer une sur-consommation d’alcool car « on ne ressent pas les effets ». De même, chaque corps réagit différemment et sur le long terme, une consommation régulière avec une pratique sportive régulière… n’est toujours pas une bonne idée.
  • Moral et convivialité autour d’un verre: ça fait plaisir de retrouver ses amis après un effort, de fêter sa victoire, relâcher la pression (sans mauvais jeu de mots)… ou juste d’être ensemble en société (la 3eme mi-temps ou… l’after, ou la récup active lol) ça nous permet de relâcher le stress, de se faire du bien au moral.. Oui mille fois oui, mais il est essentiel de trouver un juste milieu entre un petit verre… et un verre de trop car en tous les cas, la consommation même très faible a un impact jusqu’à 1 mois sur votre corps.

Alors, voici mon conseil pour conjuguer alcool et sport :

Evitez de consommer la veille d’un gros entrainement. Il vaut mieux, si vous êtes dans une préparation d’une course très importante pour vous, suspendre votre consommation et encourager vos proches à vous soutenir durant cette période… et fêtez-ça une fois la médaille au cou 😉 La récupération sera un peu plus dure, mais elle l’aurait été en tous les cas 🙂 et avec l’objectif rempli, vous pouvez vous le permettre.

Je crois sincèrement qu’il suffit de trouver un bon équilibre entre votre moral, ce qui vous fait du bien et votre pratique sportive. Oui çå fait du bien au moral ces moments, cette détente et c’est normal.  Si j’écris aussi cet article, c’est l’occasion de vous inviter à prendre du recul sur votre consommation : est-ce trop ? est-ce quel a un impact négatif sur votre pratique ? est-ce que cela vous dérange… ou pas ? Je sais qu’en ce moment, bon… ça fait du bien au moral.

De même, moi je suis plus du côté de la team « sans alcool », les rabats-joies qui refusent obstinément de consommer. Auparavant, c’était un peu dur de refuser, de se justifier (ni enceinte…ni blabla juste pas envie de boire), surtout lorsque c’est proposé avec insistance, à présent, je trouve que les mentalités ont changé.  Consommer du vin à chaque repas est moins « normal » et c’est moins la norme de toujours céder pour un verre pour faire plaisir. L’alcool n’est pas un produit à prendre à la légère (sans rentrer dans la prévention ou la culpabilisation).

Enfin, n’oubliez pas que l’alcool doit être consommé avec modération. Sportif comme non sportif.

Et vous ? Quel est votre rapport à l’alcool vis–à-vis de votre pratique sportive ?

J’espère que cet article vous a plu, vous sera utile et je vous dis à très vite

Ne vous arrêtez pas là !

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6 réflexions sur “Sport et Alcool: Font-ils bon ménage ?”

  1. Je bois (modérément) de l’alcool. Je conçois tout à fait un bon repas SANS alcool. J’adore les apéros, et donc souvent si je suis invitée je vais voir un apéritif, éventuellement un verre de vin ensuite (s’il y a du blanc, sinon je passe mon tour) mais sans plus. Parfois plus bien sûr mais ce n’est pas la norme (et si je conduis, c’est évidemment tolérance 0!).
    Au restaurant je peux tout à faire boire de l’eau pendant mon repas, je ne vois pas l’intérêt de prendre une bouteille de vin (en plus je n’aime pas du tout le vin rouge, donc je ne vais pas commander 1 bouteille à moi seule).
    Les mentalités évoluent, certes … Même si quand on dit qu’on ne boit pas d’alcool, on entend toujours « pourquoi ».
    Quoi qu’il en soit qu’on boive ou pas, notre consommation se doit d’être raisonnée.

  2. Hello Anne,
    C’est drôle ça, à la lecture de ton article sur le désir ou pas de devenir mère je me suis dit que dans ma vie j’avais rencontré exactement les mêmes réactions lorsque je disais que je ne voulais pas d’enfant et que je n’aimais pas l’alcool, depuis à peu près l’âge de 15 ans : « Pourquoi ? » (tu ne veux pas d’enfant / tu ne bois pas) et « Tu verras ça te passera / tu ne diras plus ça dans 10 ans » (avec le clin d’œil appuyé bien sûr). Loin de moi l’idée de comparer ces 2 sujets très différents mais uniquement la réaction normative de certains face à des préférences qu’ils ne comprennent pas. Eh bien à bientôt 43 ans je n’aime toujours pas l’alcool (pour les mêmes raisons que toi) et ne veux toujours pas d’enfants. Il m’arrive de boire de temps en temps un verre de cidre (plutôt doux !) ou une gorgée d’apéritif s’il est très sucré et très fruité mais je ne me suis jamais forcée à aimer le goût du champagne (je n’aime pas les bulles non plus !) ni du vin (oh ce goût de champignon !) Avec les années je rencontre de moins en moins ce genre de questions me demandant de justifier ma non-consommation d’alcool, en tout cas j’ai la chance d’évoluer dans un environnement professionnel assez international et multi-culturel qui fait que je ne suis plus jamais la seule à ne pas boire d’alcool lors d’une soirée ou d’un dîner pro.
    J’avais lu il y a quelque temps que Bob Sinclar ne buvait ni ne fumait ni ne se droguait, du coup maintenant je dis parfois que je suis comme Bob Sinclar : assez cool quand même non ? 🙂

  3. Team Kidibul ici (l’équivalent belge du champomy je pense. « rendez nous le chien »!) depuis toujours ! Je n’ai jamais aimé l’alcool, rien que l’odeur me dégoûte lol
    Puis j’ai côtoyé de près les dérives qu’une consommation excessive entraîne alors non merci!

  4. Je bois très peu d’alcool mais j’apprécie de boire un verre ou deux le week-end, et un peu plus lors des moments festifs. Non seulement j’apprécie le goût de certains alcools (pas tous), mais en plus je considère que c’est un élément important de la convivialité. Et concernant les effets néfastes pour le sportif, comme je ne me considère pas comme une sportive de haut niveau, je ne vois pas où est le problème. Bien entendu, je ne bois pas dans les jours qui précèdent une compétition, mais franchement, je ne pense pas que mon niveau de consommation d’alcool ait un quelconque effet sur mes performances sportives d’amateur. Donc je continuerai à concilier sport (à haute dose) et alcool (à petite dose) !

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