CR Participer à L’Etape du Tour 2019: 135km et 4500m à velo

Hi,

J’espère que vous allez bien ? Je vous retrouve pour un nouveau compte-rendu mais cette fois, ce n’est pas à pied mais bien à vélo que je vais vous raconter ma dernière course. Cette année, le 21 juillet 2019, j’ai participé à l’Etape du Tour ! ENFIN. Matthieu y participait chaque été depuis plusieurs années. Moi, je n’avais jamais osé. Auparavant, je ne me sentais pas capable avec mon vélo d’affronter ces kilomètres et ce dénivelé.

Pour ma première édition, Matthieu m’a accompagnée du début jusqu’à la fin. La dernière fois que nous avions couru ensemble c’était au Marvejols-Mende en 2014 ! Soit il y a 5 ans !

C’est pourquoi, je l’ai invité à vous raconter, avec moi, en video, ce weekend placé sous le signe du cyclisme et du Tour de France :

Comme toujours, je vous raconte tout aussi ci-dessous:

Tout d’abord, qu’est-ce que l’Etape du Tour ?

C’est une Etape du Tour de France exactement comme les pros sur le Tour de France, la seule différence (hormis la date été) est que pour nous les amateurs, les femmes peuvent y participer !! Cette compétition à velo est totalement mixte. L’itinéraire et le dénivelé sont les mêmes que pour les pros.

Cette année, nous avions la chance de nous attaquer à l’une des dernières étapes: Albertville-Val Thorens avec au programme 135km et 4500m de D+ (plus d’info sur le parcours >>). Bon, maintenant que le Tour de France est terminé, vous savez que les Pros n’ont pas pu la faire en entier à cause d’un éboulement, éhé, donc les amateurs auront fait plus ce jour-là 😛

Les inscriptions ouvrent en octobre, très peu de temps après que le nouveau parcours du Tour de France n’ait été dévoilé. Attention, c’est LA cyclosportive la plus populaire…au monde. Ce n’est pas un euphémisme. En quelques heures, l’Etape du Tour était SOLD OUT. Les tarifs augmentent donc vite et ce n’est pas donné non plus entre 100 et 200 euros hors navette et autres petits goodies. Et le jour-j, vous ferrez du vélo avec des japonais, des canadiens, des colombiens, des italiens, des allemands. C’est juste fou et ça m’a rendu tellement fière que la France ainsi que le Tour de France puisse autant faire rêver et déplacer des sportifs jusqu’à nos montagnes. Bref, je m’égare.

Alors OUI le tarif est élevé mais contrairement à certaines autres cyclosportives ou triathlon : TOUTES les routes sont fermées, vous disposez d’une assistance mécanique et de ravitaillements régulièrement. C’est une organisation franchement soignée dans les détails (ou presque, mais j’y reviendrai après)

J-1 Retrait des dossards et organisation de la course :

Si vous suivez le Tour de France, vous avez dû le remarquer mais les épreuves vont d’un point A à un point B. Les cyclistes retournent rarement au même point A. Pas de boucle pour les étapes de montagne ET pour notre Etape éhé. Cette année, le départ était à Alberville et donc le village de l’organisation, le retrait des dossards. L’arrivée était à Val Thorens… à plus de 60km, 1h de voiture par la route la plus direct. Autant vous dire que ce n’était clairement pas pratique en terme de logement, d’organisation. Soit on logeait près de la ligne d’arrivée (ce que nous avons choisi de faire), soit près du départ (pratique sauf en fin de course éhé…)

Notons que l’organisation mettait en place des navettes mais au accès hyper limité et forcément, quand on s’est inscrits, il n’y avait plus de place. C’est hyper complexe de s’organiser car il faut aussi penser au transport des vélos. Nous étions avec des amis donc on a essayé de bien penser nos transports car il fallait bien aussi se rendre sur la ligne de départ. Au final, nous sommes allés retirer nos dossards le samedi après-midi. C’était très facile et rapide. Les bénévoles étaient adorables et me complimentaient d’oser participer éhé. Dans le petit sac à dos, on avait droit à des shampoings (disons-le assez orientés pour hommes…) et une paire de chaussettes Rapha spéciale édition L’Etape du Tour (aussi à une taille assez masculine lol). Bien entendu, il avait les plaques à mettre sur le velo ET le dossard sur le maillot.

J’ai adoré me promener ensuite sur le village pour découvrir plein de marques de cyclisme, de concept, de velos qui faisaient rêver. C’était une première et j’avoue j’étais enthousiaste sur tout ce que je voyais. Petit plus pour la partie bar / grand écran pour regarder le Tour de France qui était à lors dans les Pyrénées. Nous avons ensuite déposé nos vélos au parc gratuitement. Vous pouvez tout à fait venir le lendemain matin pour le départ avec, mais vu qu’on était plusieurs à descendre en voiture, il fallait que nous les laissions la veille en échange d’un petit ticket comme pour un vestiaire lors d’un concert.

Une fois tout ça bouclé, on a repris la route vers Les Menuires ( à 10km de Val thorens, l’arrivée) pour se préparer, se reposer. Matthieu et son pote sont allés reperés le parcours et sont revenus en me disant que ça allait largement le faire les derniers 10km le lendemain. Ehé…MDR on verra bien.

Pourquoi j’ai attendu 3 ans avant de participer à une Etape du Tour ?

J’étais assez nerveuse mais surtout sur-excitée à l’idée de participer à une Etape du Tour. Encore cette année, nous étions très peu de femmes à se lancer ce défi (7% !! soit très peu sur les 15000 inscrits et 12000 partants !). J’étais fière dans faire partie pourtant, je le disais plus haut, j’ai toujours eu peur de m’inscrire, je ne me sentais pas capable. Quand je m’inscris à une course, même si je vais suivre une prépa, il faut que j’ai aussi cette intime conviction de pouvoir aller au bout. Or, je ne l’avais pas avant.

Je dois dire que ce n’est pas une course que je recommanderais aux débutants en triathlon ou vélo. Pour une fois, je préfère ne pas vous encourager à vous lancer sur l’Etape du Tour sans une certaine expérience car au final, il faut accumuler pas mal de kilomètres ET de montagnes, ce qui peut demander plusieurs mois voir une année de préparation !

Rouler en montagne à vélo ne peut se faire qu’à la saison estivale, or, sans ce printemps ET l’été dernier ainsi que tous les cols que j’ai gravi en vélo (comme le Stelvio souvenez-vous >>) ou Explore Corsica, jamais je n’aurais été capable d’aller au bout de cette étape dans le délai imparti. C’est pourquoi, même si, ça fait rêver de se lancer dans les roues des Pro en montagne (surtout en tant que femme), il faut aussi bien avoir le niveau ET s’entrainer pour participer afin d’aller au bout. Sinon, l’abandon ou le hors delai créeront énormément de frustration et d’incompréhension.

On reviendra dans un autre article sur la préparation car on vous a préparé aussi une FAQ 😉 !

 

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Jour-J:

Il a fallu se lever très tôt et comme vous le voyez dans la vidéo, j’étais totalement à l’ouest. Nous devions rejoindre Albertville en voiture (1h de route), nous garer, récupérer nos vélos, gonfler les pneus, ranger nos affaires, mettre les chaussures, passer aux toilettes et vite rentrer dans notre SAS avant qu’il ne ferme.

En parlant de SAS, il y avait 14-15 en tout, chaque SAS avait un horaire de départ différent. L’attribution des SAS se fait en fonction de vos performances si vous avez participer à une Etape du Tour les années précédentes, mais surtout aux réponses que vous formulez à 2 -3 questions (temps estimé etc.) Je suis tombée sur le SAS 12 (départ 8h30, fermeture du SAS à 8h15) et Matthieu était dans le SAS 5. Une des règles très importantes est l’interdiction de changer de SAS “sauf” si vous souhaitez aller dans un SAS plus “haut”. C’est pourquoi Matthieu a pu aller dans mon SAS 12 sans soucis, mais je n’aurais pas pu aller dans son SAS 5 et honnêtement, comme pour la course à pied, il est essentiel de respecter son SAS qui souvent est en lien avec sa vitesse son niveau. En allant dans un SAS 5, j’aurais clairement gêné les autres cyclistes de ce SAS, mais aussi des suivants.

Là, même si on est partis “tard” (alerte canicule :S :S), j’étais avec des personnes d’un niveau similaire. Cela étant dit, avec tout ce que l’on devait faire : gonfler les pneus, revenir à la voiture, poser la pompe…ça nous arrangeait de ne pas partir à 7h comme les premiers SAS.

Honnêtement, c’était bien organisé et on est partis à l’heure après la découverte de la ligne et le SAS de départ qui m’ont donné des frissons. WAHOU: les guirlandes, la musique… yolo je vais ramener le maillot jaune à la maison éhé. J’avoue que les départs groupés me font toujours un peu peur, d’ailleurs ROULER en groupe me fait peur : beaucoup d’attention, anticiper ce que font les autres cyclistes, les trajectoires de chacun. Au final, tout s’est bien passé, je n’ai pas perdu Matthieu (alors qu’il a déraillé dès les premiers kilomètres lol). Tout le monde papote un peu mais l’épreuve va être longue et à peine nous sortons d’Albertville qu’on attaque déjà pas un faux plat montant.

Je vous insère ici le profil de l’étape pour mieux vous raconter cette course. Globalement, 135km quand on fait régulière du velo de route c’est “court” pour une Etape du tour, normalement, on est plus sur sur 160-170. Là, la grosse différence est le dénivelé de 4600m de D+ et surtout une ascension vers la station de ski de Val Thorens de 33km ! Ce qui est énorme. Un col de montagne c’est entre 7-20km là, c’est très long, sachant qu’on arrive au pied de cette dernière… montée après déjà 100km dans les jambes…Donc au final, on est contents de ne faire “que” 135km. Méfiez-vous et sachez adapter votre préparation

Personnellement, lors de longues courses comme un trail, un triathlon ou une cyclosportive, j’analyse le parcours afin de le “découper” dans ma tête ET me fixer des petits objectifs pour mieux me concentrer ET ne rien lâcher jusqu’au bout. Ainsi, J’avais en étape 1 le premier col : Cormet de Roselend (catégorie 1), étape 2/ la très très longue descente mais pas hyper technique, étape 3/ la Côte de Longefoy jusqu’à Notre Dame du Pré, étape 4/ descente courte MAIS technique, étape 5/ dernière montée vers Val Thorens. Val Thorens n’est pas un col, puisque c’est un cul de sac, c’est une station de ski, mais on peut le considérer hors catégorie de par la longueur.

Ainsi, la course me parait plus courte, plus faisable, je passe étape après étape, l’une me motive pour l’autre jusqu’à l’arrivée.

Etape 1: Cormet de Roselend

Dès Albertville, on était déjà dans l’atmosphère, il faisait chaud et on montait déjà doucement mais sûrement. Personnellement, ce premier col était LE plus beau: les lacets, la vue sur le lac. J’ai adoré et il est passé de manière assez agréable. Il est de même catégorie que le Mont-Ventoux que nous avions fait la semaine juste avant mais je l’ai trouvé plus simple. Par contre, dés le début, j’ai fait attention de bien m’hydrater et me ravitailler car ça chauffait déjà sévère.

>> Pour les ravitaillements: c’est je crois le seul point noir. déjà en course à pied, c’est parfois la galère, là à vélo, c’était la galère : poser son vélo, se trouver une place pour son vélo lol, puis aller remplir les bidons, manger et repartir. C’était souvent la foire, un joyeux désordre mais nous n’avons jamais manqué d’eau ou de nourriture alors que nous étions parmi les derniers SAS. Les bénévoles étaient adorables et c’était l’occasion aussi de faire connaissance avec les autres cyclistes. A la base, nous n’avions pas prévu de s’arrêter à chaque ravito, au final, à cause de la chaleur, on a préféré ne pas prendre de risque et s’arrêter à chaque. Par contre, on a veillé à vérifier chaque arrêt ravito les barrières horaires. Même si on ne se pressait pas, on ne trainait pas non plus.

> Rouler en groupe: contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas du tout gênant dans d’être et de rouler dans ce flux continu de cyclistes. Nous étions 12000 partants, mais en réalité, grâce aux SAS vous cohabitez avec une cinquantaine de cyclistes en roulant, et 500-1000 cyclistes que vous voyez/suivez par alternance. D’ailleurs, on est globalement restés avec les mêmes du début jusqu’à la fin. Il y a beaucoup de respect et de patience. Dès que l’on doublait, on s’annonçait. Tout le monde s’entre-aide et veille l’un sur l’autre, annonce lorsqu’il s’arrête ou se décale. Bref, c’était bon enfant ET pas blague sexisme dans notre groupe.

Etape 2, La descente jusqu’à Bourg Saint Maurice:

Bon, vous le savez, j’ai très peur en descente. Ce qui m’a décidé à participer à l’Etape du Tour, c’est aussi parce qu’on MONTAIT plus qu’on DESCENDAIT lol mais il y avait tout de même 2 grosses descentes. Celle-ci n’était pas si technique que ça. Je l’ai très mal descendu comme d’habitude, mais sans y laisser trop de nerfs ou avoir trop peur. J’étais pas la seule dans cette galère et nous suivions notre trajectoire de “terrorisé de la descente”. Les autres cyclistes doublaient sans problème, hormis 2 ou 3 inconscients qui ne respectaient pas notre rythme et nous coupaient la route. Honnêtement, je n’ai pas pleuré dans celle-ci, j’ai beaucoup soufflé mais je savais qu’un bon ravito m’attendait en beau (et un toilette pour faire pipi LOL).

Même s’il faisait très chaud, j’étais bien contente d’avoir mis mon kway pour la descente ;). Le ravito de Bourg était clairement mon favori grâce à un petit papy bénévole qui m’a tapé la discut’ et donné plein de conseils pour les prochaines descentes tout en me disant qu’il fallait bien être prudente que finir dans le fossé LOL. Bah je l’ai tout de suite répété à Matthieu qui avait déjà des crampes au pouce parce que je freinais comme une folle.

Etape 3: La côte de Longefoy – Notre Dame des Prés et Etape 4:

Celle-ci, je l’ai littéralement AVALÉ, je finis même 5000e. Elle est passée et j’étais super fière de passer sous l’arche à son sommet ! Je me suis sentie à l’aise. ALors je ne sais pas descendre, ça c’est sur, mais en montée, je me débrouille bien quand même. ça m’a donc rassuré pour la descente qui elle, allait être hyper technique (beaucoup de virages en épingles…)

La mauvaise surprise était que le sommet de la côte de Longefoy …n’était pas le sommet du col. Celui-ci était quelques kilomètres plus haut à Notre Dame des Prés. C’était difficile de relancer car on croyait vraiment avoir vu le bout de cette 2e montée mais elle était en fait au village éhé Bon. on a fait avec, on a profité du ravitaillement, je me suis préparée psychologiquement à la descente. Pas de kway cette fois, il faisait trop chaud.

Pour cette deuxième descente, j’en ai vraiment chier, j’ai pleuré derrière mes lunettes, j’ai eu des crampes à freiner comme une folle. Matthieu qui m’encourageait derrière. J’en voyais plus le bout. Je suis arrivée en bas, je tremblais à moitié, heureusement, j’ai été accueillie par hasard par un gros verre de coca d’un bénévole qui est resté avec moi en me demandant ce que je voulais. Matthieu qui était mort de rire derrière jusqu’à tant que je retrouve un peu mes esprits pour continuer la course

On est vite repartis car on avait quelques kilomètres de “relatifs” plats jusqu’à Moutiers, marquant le début de l’ascension finale vers Val Thorens.

Etape 6: Val Thorens Arrivée

Honnêtement, une fois le 100e km passé et le panneau du début de l’ascension, ça allait, je me sentais bien. On s’est vraiment beaucoup rafraichi, bien ravitaillé avant de s’y attaquer, il faisait plus de 37 degrés. Je savais que 33km c’était bien encore 3h sur ma selle (oui oui !). Même si ce n’était pas un col avec de gros %, il était LONG. Et c’est entre 100 et 120 que nous avons commencé à voir beaucoup de cyclistes s’arrêter sur le bas côté pour cause de chaleur ou de manque d’hydratation.  Si vous n’avez jamais vécu de course sous de grosse chaleur, il y avait le risque de vite souffrir ! Il fallait vraiment bien se connaître pour bien se gérer.

Il y avait un ravito un peu avant les Ménuires, 12-14km avant l’arrivée. Honnêtement, s’il n’avait pas fait si chaud, ça aurait suffit durant la montée mais là, on crevait tous de chaud ! Nous, on a fait une pause fontaine où il n’y avait peu de monde. Sinon, beaucoup de cyclistes s’arrêtaient, se faisaient arroser par les spectateurs, les habitants, faisaient la queue pour se faire remplir les bidons. C’est vrai qu’en théorie, un ravito à mi-parcours sur 33 km… ça suffit… en pratique : c’est un col de montagne donc on va y passer BEAUCOUP de temps + la chaleur. C’était insuffisant. Heureusement, on a réussi à arriver au dernier ravito, malgré une bonne dette en hydratation et ravito ! Ce n’est pas le cas de beaucoup de cyclistes j’imagine :/

On a donc fait le plein avant de remonter sur le velo pour la dernière grosse dizaine de kilomètres. Franchement LES plus durs à vélos physiquement. J’ai très mal géré les dernières kilomètres, je ne me suis pas ravitaillée car “c’était la fin”. 10km, c’était pas grand chose, mais en pratique c’était 1h. J’ai été dans le dur durant les derniers lacets “un mur” quand j’ai levé les yeux dessus !  Je me suis même dit que JAMAIS je remettrais mon popotin sur une selle de velo. La GALERE absolue. J’ai maudit Matthieu qui avait osé me dire que “les derniers km étaient EASY”. Pas du tout, j’en ai chié. Heureusement, on en chiait tous lol. D’autant plus qu’on voyait l’arrivée tout le temps, il fallait en haut ! Quand j’ai enfin vu la flamme rouge (dernier kilomètre), je me suis dit AH enfin… mais après une micro descente dans Val Thorens, un MUR pour arriver sur la ligne d’arrivée. Je crois que l’on pouvait marcher à côté de moi à velo lol. Encore merci d’ailleurs à toutes les personnes qui m’ont vue et encouragée. J’étais au bout de ma vie ! On était pas loin du craquage, surtout que je suis assez sévère avec moi-même. Dans le cadre de col de montagne, je ne veux JAMAIS m’arrêter, pour moi, poser le pied à terre (hors ravito), c’est un échec. J’ai préféré souvent être plus lente que faire une pause, mais c’est comme ça que j’aborde ma propre performance et je ne juge pas ceux qui font différemment.

Je passe la ligne d’arrivée les jambes à moitié bloquée. Heureusement, un bénévole me réceptionne littéralement lol pour m’aider à descendre de vélo. Grosse déception pour le ravito d’arrivée … et pour l’arrivée en général, mal organisée (il fallait marcher dans les graviers avec les velos ET les chaussures de vélo, un enfer). J’avais ma médaille, on l’avait fait. On a pris un peu de temps pour retrouver nos esprits avant de descendre à notre hôtel… 10km plus bas à vélo… et Matthieu par contre 60km plus bas à Albertville pour récupérer et ramener la voiture. Une journée SANS fin. On était très nombreux à faire ainsi car, c’était quand même bien compliqué cette organisation lol.

> Connaître son niveau dans les cols de montagne:

Si vous n’avez jamais fait de col de montagne…. ne faites pas l’Etape du Tour. Il faut en avoir fait quelques uns pour savoir ce que c’est de monter pendant des heures avec des % qui piquent les cuisses. Vous pourrez ainsi plus facilement jauger votre niveau. Clairement, dans les gros cols je dépasse pas les 10km/h ! Donc 30km sur du plat 1h, 30km pour aller à Val Thorens 3h, ce n’est pas la même chose 😉

> Les barrières horaires:

Sur les 12000 partants, il y a eu 10500 finishers. Il y a eu donc un peu plus d’abandons et de hors délais que lors des éditions précédentes. Mais non, il n’y a pas eu 6000 abandons, ou je ne sais combien comment on a pu le lire sur twitter ou Instagram.Les barrières horaires étaient posées en fonction des derniers partants. On faisait partis des derniers SAS et il y avait encore plus de 1h30 pour arriver après notre arrivée (9h30 de course EN TOUT). Oui les barrières horaires sont injustes mais quand on prend un dossard, on s’engage aussi à les respecter. Honnêtement, elles étaient difficiles mais si on se gérait bien, avec une bonne prepa, même en partant dans les derniers SAS, ça passait sans problème. Oui, c’est injuste de se faire arrêter OU de se faire passer par la voiture balais. Il fallait, à l’entrainement, faire de longues sorties vélo pour s’entrainer à gérer un long effort (+5h) ET faire de vrais cols de montagne. L’Etape du Tour ne pouvait pas être “une première fois” pour les cols de montagne ou une sortie longue. N’oublions pas aussi que les barrières horaires sont aussi fixées pour la sécurité de tous les participants. Les routes sont fermées mais elles ne peuvent pas l’être pendant 24h. C’est une étape de montagne: la nuit se couche plus tôt, il fait vite sombre, il fait vite froid. Les barrières horaires ne sont pas là pour vous disqualifier ou vous faire chier, c’est juste qu’une course reste une compétition chronométrée avec un début et une fin. Contrairement à la course à pied, il faut déjà faire les distances ET de la haute montagne. Il faut avoir une expérience de dénivelé, du manque d’oxygène, de la fatigue accentuée par la montagne. Je suis un peu sévère, mais s’il y a bien quelque chose qui me fait stresser dans TOUS mes trails par exemple sont les barrières horaires. C’est essentiel de vous entrainer en fonction et d’en avoir conscience durant votre course. Le fait de se faire arrêter ou rattraper par l’horaire ne veut pas dire que vous n’êtes pas assez forts. C’est juste un horaire strict, bête et méchant mais qui permet d’apprendre sur soi, sur comment bien se préparer la prochaine fois.

>Attention au vélo:

Vérifiez le développement de votre vélo ! Toutes les cassettes ne sont pas adaptées pour franchir des cols. Sur mon vélo Liv j’étais sur du 11-32, c’est le minimum pour faire du vélo en montagne, si vous vous mettez des difficultés en plus. Je reviendrai en détails dessus dans un autre article.

Voici quelques articles que je vous recommande :

 

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Pour conclure, malgré les derniers kilomètres qui étaient DURS, j’ai kiffé cette Etape du Tour. ça m’a boostée en terme de confiance en moi. À vélo, je me suis souvent sentie pas vraiment à ma place : trop lente, pas assez comme ci, pas assez comme ça. Au final, j’y suis arrivée au côté de très peu de femmes. Je rêve qu’il y en a plus l’an prochain et j’espère vous y voir ehé. Cela dit, je suis contente d’avoir patienté 3 ans avant d’oser prendre mon dossard. J’ai pu acquérir de l’expérience qui m’a permis de bien vivre ma course et d’aller au bout (et de remonter sur le velo éhé).

Et vous, motivé.e pour participer à une Etape du Tour en 2020 ? Les pré-inscriptions, c’est par-là 😉 >>

@ très vite

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8 réflexions sur “CR Participer à L’Etape du Tour 2019: 135km et 4500m à velo”

  1. Super compte rendu Anne et bravo pour cette belle étape ! Il en a fallu du courage, surtout avec la chaleur cela n’a pas dû aider…mais tu y es arrivé ! C’est vrai qu’il y a bien trop peu de femme sur le départ des cyclos. J’ai eu la chance de participer à la Marion Clignet dans le Gers une des seules portant le nom d’une femme et organisé par une championne en plus…ça fait plaisir d’être accueilli comme des reines, ça change haha ! Enfin l’étape du tour peut être un superbe objectif mais je suis bien d’accord avec toi, mieux vaut être préparé et avoir l’habitude de la montagne !! Merci encore pour ce beau compte rendu que j’ai lu d’une trêve

  2. Coucou,
    C’est sûr qu’une bonne organisation, ça change tout!
    J’ai participé à ma première course cycliste et la route n’était pas barrée. En plus certaines portions étaient très dangereuses! Le ravito était en bas d’une coute (mais il fallait déjà monter un peu avant d’y arriver).
    J’ai du mal à comprendre les histoires de cassettes : j’ai un vieux vélo de route à 6 vitesses à l’arrière (et 2 plateaux) et je ne comprends pas trop… Et-ce que c’est aussi “easy” ou pas qu’un 11 vitesses?

  3. Bravo Anne, merci beaucoup pour ce super compte rendu ils sont toujours aussi motivants, inspirants et encourageants !
    D’où vient ta tenue de cycliste ? Les couleurs sont vraiment super jolies !

  4. Très beau compte-rendu !!
    J’y étais aussi, on était même dans le même SAS le 12 !
    J’ai passé aussi une super journée et ai souffert atrocement dans les 10 derniers kilomètres !
    Mon copain n’est pas resté avec moi par contre mais c’était dans le contrat de départ (il met 6h et moi 7h50) mais il est revenu me voir dans les 5 derniers kilomètres et ça fait du bien de pouvoir raler (un peu) à quelqu’un après n’avoir parlé à personne durant toute la journée !
    Super organisation aussi je trouve ! A refaire dans les Alpes !

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