Hi,
J’espère que vous allez bien et que vous avez passé un bon weekend ? COmme je vous l’expliquais dans mon compte-rendu de trail, j’ai eu des douleurs à ma fracture au col du fémur (dont je parle plus en détails ici). Rien de grave sur le moment, puisque dès le passage de la ligne d’arrivée, la douleur s’était évaporée. C’est pour cela que j’ai parlé de douleurs fantômes. Ça faisait plusieurs mois que je n’en avais pas eu.
C’est difficile d’expliquer ce que l’on ressent. L’expression même de « douleurs fantômes » peut prêter à sourire. D’ailleurs, lors de ma reprise, c’était un enfer car je n’arrivais pas à savoir si j’avais mal vraiment ou si c’était « dans ma tête ». Les douleurs fantômes sont un bug. Enfin, je le vois comme ça. Le cerveau imagine les réminiscences d’une blessure qui n’est plus là, qui est guéri. On en parle souvent dans le cas d’amputation. Le membre douloureux n’est plus là, mais la douleur demeure. Bon. Moi je suis entière, j’ai juste un os qui a repoussé ET le traumatisme de la fracture.
C’est ce traumatisme qui me hante, parfois. Il ne m’avait pas hanté depuis des semaines. Quand je suis pleine de confiance, reposée, tout va. Quand j’ai peur, quand je me remets en question, quand une échéance me stresse, quand j’ai l’esprit ailleurs, les douleurs reviennent. Elles étaient tellement fortes en fin de semaine dernière que j’ai dû aller faire des examens « comme si je m’étais refait une fracture ». C’est vous dire. C’est vous dire aussi que je n’avais pas du tout le moral. J’imaginais les béquilles, la galère, tout remettre en question à nouveau.
Au final, il n’y a rien du tout.
Je n’ai pas perdu mon temps car depuis, les douleurs se sont atténuées, comme si, mon cerveau face à l’explication, aux examens, ne pouvaient plus lutter et m’imposer encore ce traumatisme. Mais, je crois que j’ai, pour la première fois, malgré la prépa, peur. J’écoute énormément mon corps (d’où le rendez-vous illico chez le médecin) mais j’ai dû mal à lui refaire confiance, j’ai dû mal à le préparer et me dire qu’ensemble on va de nouveau franchir des lignes, de nouveau repousser nos limites.
Il n’y a pas que des hauts après la reprise d’une blessure. Comme mon médecin me le rappelle, 4 mois d’immobilisation ont des conséquences sur plusieurs mois… voire année. Je le vois quand j’enfile des bottes, des jeans, que ma jambe droite est encore fine par rapport à la gauche. C’est difficile d’accepter que peut-être, il faudra apprendre à s’entrainer différemment, à redoubler de patience. Il faudra accepter les douleurs. J’ai l’impression aussi que partir courir le marathon ne m’apportera pas la revanche que je m’imaginais tant lorsque j’étais en galère, avec mes béquilles l’an dernier. Néanmoins, j’en éprouve un besoin viscéral de le faire pour moi, de me le prouver à moi-même. Alors…je dois accepter que mon inconscient, je dirais, ne soit pas à 100% en accord avec ma décision.
Tout cela pour vous dire que même bientôt 1 an après ma fracture, j’essaie toujours des bas. Elle ne me quitte pas encore celle-ci hihi 😉
Bottines – Sarenza (similaire ici ou là)
Manteau – Stradivarius (similaire ici ou là)
Lunettes – Stradivarius dispo
Blouse – Billabong
Gilet – Uniqlo
Jeans – Stradivarius (similaire ici ou là)
Parfois j’ai dû mal à croire que c’est l’hiver dans le sud de la France. Quand j’allume la TV: le froid, la neige, le gris. Je dois avouer avoir bien rigolé face à la pagaille générée par les chutes de neige dans le nord. Pardoooon. Cela dit, je suis originaire d’Alsace, on avait de la neige tous les hivers et à aucun moment, ça n’entrainait des bouchons, la panique des transports…
Après forcément, en fonction des régions, nous sommes plus ou moins prêts à affronter neige/pluie/verglas. À Montpellier, le peu de jours où nous avons eu de la neige, c’était… LA panique, totalement folklorique. Le meilleur à voir à ce moment-là est bien entendu la plage…toute blanche.
Bon pas de neige (j’avoue pendant quelques secondes j’aurais voulu en avoir puis je préfère le soleil et le ciel bleu…) Ici, les fleurs sortent déjà, certains arbres bourgeonnent même. Résultat, je n’ai pas… ou très peu porté de gros manteaux, de gros pulls. J’ai pu me faire plaisir avec de belles blouses, des gilets légers. C’est fou comme ça me fait du bien.
Résultat, voici un look…bien hivernal mais du sud: un manteau doudou, chaud mais pas trop, une blouse et un jeans troué (même pas froid). C’est en fausses fourrure vous vous en doutez 😉 ! On en voit pas mal en ce moment d’ailleurs, avez-vous craqué pour ces gros manteaux doudou ?
@ très vite
PS: N’oubliez pas que je vide mon dressing sur Vinted en ce moment 😉
6 réflexions sur “Wild Love #821”
Très joli ce jean !!
Tu devrais essayer la microkine ( travail sur les traumatismes d’ anciennes blessures ou maladies)
Mais au moins tu as le courage de remettre tes baskets et d’oser franchir une ligne d’arrivée 😀 Je te souhaite de tout coeur de prendre du plaisir à ça marathon et d’en franchir la ligne d’arrivée, avec le sourire, fière de toi et de cette jambe qui t sera fidèle 🙂
Sinon, j’adore ton manteau !!!!!
Bise
Marine
Merci beaucoup Marine 😉 !!
J’aurais tendance à dire qu’il faut écouter son corps, et que oui une blessure on peut encore avoir des réminiscences même plusieurs années après malheureusement, nous rappelant qu’il ne faut pas trop forcer sur la machine (et oui c’est très frustrant !). Tant mieux si il n’y a rien, et je comprends que tu stresses à l’idée que ça recommence et que tu ne puisses plus courir. Des rendez-vous réguliers avec les médecins pour le suivi c’est top aussi, si tu as de bons médecins compétents (pas toujours facile à trouver) 🙂
Sinon question soleil, je pense sincèrement à déménager dans le sud à moyen terme, donc ça me fait penser que ce n’est peut-être pas la peine que je rachète des doudounes ou des gros pulls hi hi… C’est fou quand même la différence.
J’adore ton manteau ❤ tu as de la chance d’avoir des temperatures correctes, courir dans le froid du nord est difficile moralement en ce moment