#WDubndidu: Pour ou Contre les Courses Féminines ?

Hi,

J’espère que vous allez bien. Bon, aujourd’hui,  j’avoue le titre est plutôt “accrocheur”. Cependant, pour le premier article de cette nouvelle rubrique, il fallait que je m’attaque à un GROS sujet forcément :). Avant de commencer, je dois le préciser, ça faisait quelques temps que je voulais aborder des sujets plus féministes sur le blog car c’est un engagement personnel que j’ai progressivement pris par le sport (oui oui). J’avais d’ailleurs écrit mon mémoire en mêlant ces deux thématiques.

Cela étant dit, je ne souhaite pas politiser ce blog mais bien échanger sur des thèmes “féministes”, que ce soit la place de la femme, notre quotidien, notre pratique sportive en tant que femme. Si ces sujets ne vous intéressent pas, laissez de côté cette rubrique tout simplement. Mon but est vraiment de partager mon avis, mes propres lectures mais aussi vous encourager à vous “auto-éduquer”, vous conscientiser (ça se dit ?) sur le long chemin que nous avons encore à parcourir pour obtenir l’égalité des sexes dans toutes les sphères de notre société, dont le sport (puisque ça reste quand même au centre de mes préoccupations aussi).

Le sport a été pour moi un révélateur, m’a permis de prendre conscience de “ma féminité” non pas dans le sens “physique” mais bien dans le sens social: ma place en tant que femme (ou justement l’absence de place lorsque j’ai débuté la course à pied). Ce qui m’a donné l’envie de créer cette rubrique, en outre de mon propre engagement, est justement de vous partager mon cheminement, mon « positionnement » féministe. Comment moi je m’éduque, comment je m’engage ? quelles sont mes réflexions ? mes lectures ? Quel problème m’insurge ? Quelles actions, réflexions pour plus d’égalité et une meilleure place faites aux femmes ?

Je n’ai pas envie que l’on s’écharpe, j’ai juste envie que nous discutions comme nous le faisons parfois sur d’autres thèmes pour élever le débat, nous entre-aider entre femmes..  Alors cette rubrique n’a pas vraiment encore de nom, pour l’instant c’est #WDubndidu, je verrai par la suite

Je vous laisse avec la vidéo 🙂 et ci-dessous, mon avis (qui reprend plus en détail ce que j’explique):

Le premier thème de cette rubrique ? Je devais en passer par-là : les courses féminines. 

Vous allez me dire… quelle ironie toi qui parle de ça alors que via le #Dubndiducrew je fais principalement la promotion d’une communauté exclusivement femme, excluant les hommes. En fait, je vais aborder cette question du « pour ou contre les courses féminines » avec différents points de vue pour enfin vous partager OÙ j’en suis aujourd’hui sur ce sujet.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une course féminine ?
C’est un évènement amateur, running, trail, raid, exclusivement réservé (j’insiste) aux femmes. L’argument principal pour l’organisation de tel évènement est d’aider des femmes à se lancer sans complexe dans une compétition, parfois….souvent plus accessible que la mixte proposée avant ou après,… mais aussi en toute sécurité, bienveillance. L’organisation de ces évènements part souvent d’un bon sentiment. Moi la première, lorsque j’ai créé le #Dubndiducrew le running féminin était souvent attaqué par des machos, peu de femmes se sentaient à l’aise dans les SAS de départ avec d’autres hommes (même aujourd’hui, ça reste compliqué d’y trouver sa place)… Ce qui est souvent maladroitement mis en avant est le « sans complexe ». Contrairement à la majorité des hommes, les femmes ne sont pas éduquées à l’art du sport. Faire du sport est « contre nature » dans notre société pour une femme : montrer ses formes, transpirer (donc ne pas « être belle » je grossis le trait), souffrir en public, courir en public. Elle n’a pas sa place dans cet espace et encore moins en train de se muscler, de se dépenser, de se bouger ainsi parce que le sport est univers d’homme, de compétition. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir l’emploi du champs lexical guerrier pour parfois décrire des rencontres sportives. Le sport…c’est un truc d’homme, « de vrais hommes ».. AHEMM

Alors…comment faire pour changer les mentalités, y trouver sa place ? Parfois c’est compliqué de s’imposer, d’expliquer gentiment à Robert, 40 ans, que tu as le droit d’être dans le même SAS que lui sans qu’il te fasse des reflexions sur la longueur de ton short, la forme de tes fesses (et à quel point il va adorer la vue en courant !). Des femmes n’ont pas la force, ni l’envie et….ainsi les courses féminines ont été créées.
À dire vrai, je le comprends.

Lorsque j’ai débuté, ça n’existait pas et heureusement que je prenais le départ avec mon petit ami pour que je me sente en pleine confiance, que j’affronte certains regards. Non je n’exagère pas, quand j’ai commencé la course à pied, nous n’étions pas si nombreuses dans les SAS. Je crois que c’est rassurant, je crois que se retrouver entre femme, permet de « desexualiser nos corps » car non Robert, je ne suis pas là pour draguer, pour montrer mes jambes mais bien pour pratiquer un sport que j’aime. Mon corps en public est un corps de sportive, pas de femme en rute/à marier ou admirer.

Or entre femmes, cela n’existe pas, le regard, la sécurité, l’accessibilité… car oui, nous partons de bien plus loin nous femme lorsque nous nous lançons dans le sport puisque nous n’avons pas eu en majorité cette même culture de l’effort. Attention je ne généralise pas, et c’est en train de changer mais de ma génération nous ne sommes pas vraiment « éduquées » dans l’appréciation des valeurs du sport. Nous découvrons littéralement le bien-être, le plaisir que sa pratique peut nous apporter. Ce cheminement demande un certain effort supplémentaire. Il faut avoir une certaine dose de confiance en soi pour débuter un sport… de zero, sans parler parfois de l’âge et tout cela devant le regard de l’autre, souvent de l’homme savant ahah.

OUI MAIS… Mon avis contre ces courses:

Lorsque l’on débute, au final, ces courses sont idéales, d’autant plus qu’elles proposent souvent des distances plus accessibles, moins effrayantes. Sauf…que comme toute bonne chose, il y a des travers : marketing genré, rose bonbon, bon d’achat carrefour, conseils lessives du sport… Je crois que la palme revient à La Parisienne. Oui je critique car je crois que nous pourrions avoir de belles courses féminines sans pour autant tomber dans certains travers… Mais quand j’étais débutante, je voyais surtout les avantages

De même leurs avantages peuvent vite devenir …très agaçant quand, une fois que tu ne débutes plus, tu essaies de juste trouver ta place dans les courses mixtes. Aujourd’hui, je pète littéralement un câble lorsque je vois les courses « Irongirl »…. Course féminine de 5-7km organisée la vieille des triathlons (ironman full ou half) pour que madame ait sa médaille avant d’aller encourager monsieur le lendemain. Au-delà du fait que « irongirl » (et pas women lol), le papillon, la typo rose, la distance… ça suffit. Oui je me contredis car je suis sûre que beaucoup de femmes débutantes apprécieront cette première course, ce premier pas dans l’univers du sport avant.. je l’espère, dans plusieurs années, passer du côté triathlon et demander à son mari de l’encourager cette fois.

Mais de l’autre, je ne peux, aujourd’hui, après plusieurs années de pratique, m’agacer de ces actions qui réduisent la place de la femme dans le sport à : du rose, des distances tronquées (plus courte, car oui tu comprends la femme est moins bonne que l’homme, plus fragile, il ne faudrait pas qu’elle s’abime) et à la girly girl bon d’achat lessive. Ces courses nous décrédibilisent en montrant que nous sommes moins capables de nous mesurer aux distances et à la mixité, aux dossards « normaux », aux distances conventionnelles…. Tout comme, j’en ai pris conscience, chez l’homme aussi ce n’est pas évident de débuter un sport car justement, ça devrait, d’après notre société, être inné d’être sportif, d’avoir la culture du sport ET d’être bon en prime. Il n’existe pourtant pas de courses masculines car… on s’en insurgerait, pourtant ça aiderait peut-être Nicolas qui n’a jamais chaussé ses baskets, dont tous les potes font du sport depuis leur 5 ans mais pas lui 😉 !

De même, je trouve cela dommage d’interdire l’accès aux courses de lutte (contre le cancer du sein par exemple), certains hommes doivent et se sentent aussi concernés 😉 par un membre de leur famille par exemple. Enfin ces courses sont aussi des pas en arrière… il y a 40 ans, nous n’avions pas accès au course hors stade. C’est par la lutte comme celle de Kathrine Switzer à Boston
Que nous avons réussi à nous imposer.

En conclusion:

Je n’ai pas réponse, de POUR ou CONTRE, en fait je crois que nous, femme, devons malheureusement passer par cette case d’exclusivité pour….ensuite pouvoir nous affirmer dans la mixité. Lorsque nous débutons, cet univers rassure, sécurise ET TANT MIEUX si la Parisienne peut vous mettre le pied à l’étrier, ou toute autre course féminine car la finalité, mixte ou pas, est la même découvrir un sport sans complexe, prendre confiance en soi pour continuer à accumuler les kilomètres, les challenges, se sentir bien. Je sais que beaucoup de ces courses ont changé la vie de beaucoup de coureuses car elles s’y sont découvertes, elles se sont dépassées.

C’est pourquoi, il ne faut pas jeter la pierre à ces courses, mais bien comprendre le cheminement, les étapes par lesquelles débutantes puis sportives affirmées nous passons. Elles ne doivent pas devenir la norme, elles doivent rester une exception car je crois que nous devons encore passer par cette étape pour ensuite pouvoir prendre cette place dans le monde du sport !

Je suis curieuse de votre avis :). Je connais déjà celui de quelques unes d’entre vous car j’avais fait un sondage sur le groupe Facebook du Dubndiducrew (aussi exclusivement féminin). Attention, je me répète, mais cette nouvelle rubrique n’est pas une tribune, elle sera et est fondée sur le partage, l’échange d’opinion. Je vous donne le mien, j’essaie d’introduire différents points de vue cela dit mais surtout, j’ai hâte de vous lire, de connaître vos avis sur les questions, les sujets abordés et donc forcément sur les courses féminines 🙂 !

Pour… contre ? ni l’un ni l’autre comme moi ?

@ très vite

Ne vous arrêtez pas là !

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42 réflexions sur “#WDubndidu: Pour ou Contre les Courses Féminines ?”

  1. Réponse un peu fourre tout :
    Pour, si ça encourage les moins téméraires qui croient encore ce qu’on a essayé de leur inculquer , à savoir qu’elles ne sont pas l’égal de l’homme. C’est une question de mentalité. Comme cette anecdote que je t’ai déjà mentionné sur Aix “ah il y a des femmes sur le half, je croyais que c’était pour les hommes et le irongirl était juste pour les femmes” (dixit une dame sur place).
    Question de mentalité aussi de se poser en victime systèmatique face aux hommes comme certaines filles citant un article de journal parlant du comportement agressif des hommes qui s’imposent à la piscine en les éclaboussant ou leur donnant des coups. Non les lignes d’eau sont ce qu’elles sont , étroites et surpeuplées. Je suis également du genre à forcer la ligne que ce soit un homme ou une femme.
    Peut on parler du marathon de la Rochelle qui a 2 lieux de départ : un pour les hommes sénior et un autre pour “les femmes et les hommes vétérans” (je l’aime bien celle là).
    J’aime la mixité. Et pourtant j’ai adoré le raid des alizées, exclusivement féminin. Et pourtant je roule qu’avec des femmes car je vais plus trouver mon niveau parmi elles.
    Bref tout est question d’adaptation et de mentalité pour arriver à une seule chose : le plaisir de ce qu’on fait.
    Et j’adore le rose pour le sport. Et je déteste la Parisienne pour son cout et son coté marketing (et pourtant c’est ma toute première course, celle où j’ai essayé en 2006 de motiver les gens, mais ce n’était pas encore à la mode, je n’ai eu que des fins de non recevoir)
    (débrouille toi avec ces réponses 🙂 )

  2. Tu as très bien résumé ma pensée ! Des courses sur route genrées, ça peut aider certaines femmes à se lancer. Mais l’infantilisation de la femme derrière, non merci… C’est vraiment prendre ces dames pour des greluches.

    Après en tant qu’athlète, je suis bien contente que nos courses ne soient pas mixtes sur piste ou cross. Il n’y aurait aucun intérêt ! Si sur route, le mélange des genres s’opèrent bien car le niveau est très hétérogène chez les filles et les gars, sur un 1500m ou un parcours de cross, c’est une tout autre histoire ! Puis on ne pourrait pas encourager les copains et profiter du spectacle, ce serait dommage !

  3. Bonjour Anne,
    Et bien j’attendais cet article depuis un moment, et j’avoue que je pensais que ton opinion serait bien plus féministe qu’elle ne l’est finalement! Je suis tout à fait de ton avis, il y a du pour et du contre. Je suis une femme avec un niveau moyen, mais j’aime aussi me mesurer à des hommes. Ce que j’aime c’est pouvoir me mesurer à tous (et toutes). Mon copain court aussi, mais moins vite que moi. Je l’ai accompagné sur sa dernière course, et on a fait la course devant la voiture balai… on avait tout simplement choisi une course qui partait trop vite. Mais personne n’a fait de reproche, et tout le monde l’a félicité d’avoir terminé. Ce qui compte c’est de pouvoir trouver des courses auxquelles on peut participer, selon son niveau, homme ou femme.
    Il y a des courses plus « familiales » que d’autres et qui sont souvent plus abordables et plus sympas quand on débute. En progressant, on peut passer a des courses plus exigeantes, et forcément, les hommes sont alors souvent plus représentés, à nous d’essayer de faire pencher la balance!
    En revanche, je me suis remise à la course depuis 2 ans, mais il y a 10 ans je faisais déjà des courses, dont des semi-marathons, et j’avoue n’avoir jamais été victime de misogynie comme ce que tu as vécu. C’est dommage que les réflexions de quelques mecs sans doute pas très intelligents t’aient fait ressentir ce sexisme, personnellement je ne l’avais jamais ressenti.
    Sur ce, longue vie à ta nouvelle rubrique!

    Ps: j’aimerais juste ajouter, si jamais ça n’etait pas clair que je trouve génial que tu aies pu motiver autant de femmes à se mettre au sport et relever des défis, et j’en fait partie!

  4. Coucou Anne,

    Ma première course a été La Parisienne il y’a 3 ans, depuis j’ai couru des 10 et même des 21km… La Parisienne reste un moment convivial de rencontre sportive et sans complexe. Cette année j’etais inscrite au Marathon de Paris et j’avais rejoint le groupe ParisMarathonGirls où on s’encourageait, on se félicitait. On a pu se rencontrer IRL au salon du Running. La Femme a son rôle et sa place dans le monde du sport aujourd’hui… en tant que sportive et non entant que produit marketing ou éternelle sportive fragile face à la testostérone et à la physique. Alors, femme, fille c’est ok…. poulette, nana, c’est NON !

    Sportivement

  5. Je suis contre je trouve que les femmes doivent être dans des courses mixte pour prouvé qu’elles peuvent faire les mêmes distance
    Je trouve super de voir des petites puces en rose mettre une valise à des gros machos
    Habité vous comme vous voulez , c’est le même problème quand un garçon met une pointe de rose
    Si tu peux nous donnez ton avis

  6. Hello Anne,
    Super article !
    Je te rejoins complétement sur le fait que l’éducation donnée aux garçons leur ouvre plus facilement les portes du sport (éducation et transmission de valeurs depuis des générations plus que de l’inné 🙂 ) et que cela reste toujours plus compliqué pour une femme.
    Et pour moi tout l’enjeu est là, il faut changer les valeurs que l’on transmets aux femmes et aux hommes , qu’on apprenne aux petites filles que le sport est aussi quelque chose à leur portée. Si les mentalités changent dans ce sens, nous n’aurons plus besoin de courses féminines, cela n’aura même plus de sens. En attendant, pour toutes les raisons que tu as détaillé, elles ont encore leur intérêt.
    Et ces course qui amènent des femmes au sport permettent aussi sur le long terme de faire évoluer nos comportements et notre vision de nous meme en tant que femmes notamment sur la confiance en soi et la prise de risque, et j’espère que l’on saura transmettre cela aux générations futures. Pour qu’un jour les courses féminines soient un non sujet !

  7. Je n’ai pas vraiment d’avis là dessus, je me sens assez éloignée du sujet. Je suis une ancienne athlète, je me suis tournée vers l’athlétisme toute seule dès mes 8 ans car j’adorais courir, surtout courir très vite. Je suis devenue la meilleure sur 100m en battant le record féminin et masculin de mon école. Très tôt donc j’ai considéré la femme à l’égale de l’homme sans vraiment m’en rendre compte. De la part de mes camarades, de mes entraîneurs, on voyait au quotidien des filles faire du sport, c’était tout à fait normal, on se traitait de la même façon. A vrai dire je ne connaissais pas de filles qui ne pratiquaient pas un sport. C’est seulement une fois adulte que je me suis rendue compte que non pas seulement les filles, mais les gens en général, ne faisaient pas de sport. Ayant vécu dans une bulle, j’ai du mal à me mettre dans la peau de quelqu’un qui n’a pas eu cet intérêt pour le sport qui chez moi s’est fait naturellement et sans appréhension.
    Je n’ai jamais participé à ce genre de courses, de mon point de vue là tout de suite, je trouve l’idée assez stupide mais comme tu le dis, d’autres femmes y trouvent quelque chose. Je suis plutôt bien entourée et assez préservée de remarques de gens extérieurs, j’utilise aussi peu les réseaux, sans doute que j’entendrais des choses révoltantes en me mêlant plus à la masse. Les premières courses amateurs que j’ai fait il y a 10 ans, il y avait beaucoup d’hommes mais je n’y ai pas vraiment porté d’attention. Les courses genrées surtout de façon très clichés… c’est regrettable. Des courses exclusivement féminines avec une distance raccourci, c’est énervant. Le sport dans mes yeux c’est l’union, l’entraide, le partage, le dépassement de soi.
    Personne ne devrait se mettre de barrière. Une femme peut très bien arriver première sur une course mixte et ça se prouvera de plus en plus dans les années futures.
    Bonne soirée/journée à toi 😉

    1. Je suis de ton avis Nino, et j’ai un vécu assez similaire au tien, même si je n’ai pas été une athlète de haut niveau. Je fais du sport depuis que j’ai 4 ans, et j’en ai aujourd’hui 44. Etant jeune j’ai fait de la gymnastique spotive , de la natation ,de l’équitation et de la gymnastique rythmique, c’est 2 derniers sports pouvant être considérés comme des sports “de fille”. Sauf que pour moi il n’y a pas de sport “de fille” il y a le sport, c’est tout. Je n’ai jamais ressenti cette misogynie dans le sport comme tu en parles , Anne, et je suis vraiment étonnée de savoir que ça existe autant! Moi quand j’ai envie de faire un sport, je le fais, je suis entourée depuis toujours de filles/femmes qui font du sport, je m’entraîne aussi régulièrement avec des garçons/hommes qui ne m’ont jamais traitée comme une faiblarde ou un boulet, particulièrement dans les sports que tu cites : la course à pieds et le triathlon, mais aussi le trail et le VTT. Dernièrement je me suis reconvertie professionnellement en tant que coach sportive et je me suis mise à la musculation et au crossfit et là aussi, dans un milieu réputé pourtant très mysogine, cela se passe très bien, les hommes viennent régulièrement me demander des conseils à la salle de sport et quand je m’entraîne avec eux ils sont plutôt admiratifs (oui, même les gros balezes ). Et comme tu l’as si bien dit, il y a beaucoup d’hommes qui sont complexés car ils ne sont pas sportifs, ni musclés, il s’en excusent souvent quand ils viennent s’inscrire à la salle et nous devons les rassurer.
      Alors je me demande si ce n’est pas à nous les femmes de changer de comportement, de sortir de ce statut de victime dans lequel nous nous enfermons parfois et d’avoir plus confiance en nous et en notre corps….de foncer tout simplement sans se soucier du regard des autres !

  8. Les seules courses où je suis d’accord c’est pour des causes, comme le cancer du sein, où justement des petites distances permettent au plus grand nombre de s’inscrire! (où la plupart du temps je vois des garçons déguisés en fille! et je trouve ça trop cool)
    Par contre je ne connaissais pas les IronGirl, fin des courses un peu au rabais. Je trouve ça hyper discriminant au final.
    Dans une course locale, près de chez moi, ils font partir les femmes quelques minutes avant les hommes, comme ça quand la première arrive, elle est pas perdu dans tous les mecs et du coup elle est beaucoup plus valorisée! et je trouve ça pas mal.

  9. Elles ont leur rôle. Ma 1ere course a été une course féminine, cela m’a permis d’être plus à l’aise mais des la deuxième, j’ai effectué une course mixte. Ça dépend du ressenti de chacun vis à vis de l’autre.

  10. Je suis assez partagée aussi sur le sujet. Pendant très longtemps je trouvais ça ridicule ces courses que de meumeufs avec des distances moindres, des étalages de marketing de princesses parfois même dans le nom de la course elle-même comme “la course des princesses” à Versailles par exemple.
    En vieillissant, ma réflexion sur le sujet a changé, parce qu’effectivement ces courses permettent aux femmes de prendre confiance, de débuter sur une course courte dans un environnement friendly. Oui ces courses arment les femmes pour plus grands, plus loin. Mais j’ai quand même hâte de voir un jour une course de femmes de plus de 10 km sans rose, avec du noir, de la compétition bienveillante, du dénivelé, ou n’importe quoi qui nous fera nous sentir puissante. Parce qu’on l’est toutes.

    Cet article me touche d’autant plus car c’est un de mes combats, la visibilité du sport féminin, et je suis intarissable sur le sujet, merci pour ça !

  11. Tiens c’est rigolo on en parlait l’autre jour.
    Ben j’ai un peu le même avis. Je trouve souvent que c’est du foutage de gueule, mais je reconnais que ça fait participer des nanas qui ne prendraient jamais un dossard ailleurs.
    Certaines sont bien foutues (je pense à la course des filles de Nike), un environnement “safe” sans tomber dans l’excès.
    Après je suis un peu circonspecte, est-ce que ce genre de courses permet vraiment de se lancer ? Possible. Je me demande si ça enferme pas un peu, j’ai du mal à avoir un avis.

    Un coup, j’ai fait un triathlon. Monde peu féminin, comme tu le sais. C’était un M, et y’avait un cadeau special pour les participantes.
    C’était … Un kit manucure de voyage ! Oui oui ! Dans sa petite boite rose !
    (le pire c’est qu’il me sert lol).

    Pour Frogita: Dans le rugby, les clubs pro (du top 14) doivent avoir une équipe féminine ou … d’handicapés (sous peine de sanction financières).

  12. Peu importe ce n’est pas un critère de choix mais effectivement quand on voit la parisienne ça donne envie de fuir ces event. Ça fait que 2 ans que je fais des courses à pied et à aucun moment je ne me suis pas sentie à ma place ! Je crois que pour ressentir ça honnêtement il ne faut pas être bien dans sa peau et peu importe s’il y a des évènements “féminins” (c’est pas des évènements féministes, pour moi ce mot n’a rien à voir avec ce dont tu parles là, je trouve que c’est juste pour vendre dans ton cas). Je ne vois absolument pas en quoi une femme devrait se sentir mal à l’aise dans un SAS de départ et perso j’en ai jamais entendu parlé autour de moi. Je peux comprendre que des femmes qui font du rugby par ex aient ce genre de réflexion mais la CAP ne m’a jamais absolument jamais paru comme un sport masculin. Et la gène en salle de sport les hommes “pas fit” la resentent aussi c’est pas une question d’entre jambe

    1. Je pense que si tu ne l’as pas vécu tu ne peux pas vraiment comprendre ce que ressente les femmes car non, il ne s’agit pas d’être mal dans sa peau, c’est plus une question d’être mal à l’aise vis à vis de son niveau, des autres…surtout les hommes, leur regard. C’est un problème de confiance en soi inhérent à la pratique sportive “féminine”. Je l’explique plus en détail dans la video 😉
      En tous les cas, c’est vraiment génial si tu ne l’as jamais ressenti ou des personnes de ton entourage (enfin essaie d’en discuter, tu verras que ce n’est peut-être pas si blanc que ça) mais sache que cela arrive encore à beaucoup de femmes (course à pied, triathlon….)

    2. Je pense qu’il faut être ouvert sur le vécu de chacun, il y a tellement de paramètres qui entrent en compte…cela n’est pas synonyme d’être mal dans sa peau. Je fais partie de ceux qui n’ont jamais senti les choses différemment sur une course parce que j’étais une femme. Ni même parce que je finis mes courses dans le dernier tiers, voir les 10 derniers. Parce que m’en fou de ce qu’en pense les autres et que je fais les choses pour moi. Je suis fière à chaque fois car je sais d’où je pars. Et ce n’est pas parce que d’autres ne le ressentent pas comme ça que je les juge mal dans leur peau. On voit quand même que les choses évoluent, les filles sont beaucoup plus présentes sur course . En 2014, quand j’ai débuté la CAP, je râlais car il y avait plus de choix vestimentaires chez les hommes que les femmes chez Decath (le même rayon faisait femme et enfant), ce qui n’est plus vrai en 2018. Les choses bougent sur trail également (bien que trouver un sac de trail quand on a de la poitrine relève ENCORE du parcours du combattant).
      J’en profite, question connexe et ouverte (j’attends pas de réponse): on parle souvent de la représentation des femmes dans le sport mais Quid de la représentation des catégories sociales sur des courses qui ne sont plus sur route ?La course est elle toujours un sport populaire ?

  13. Féministe comme article, je ne le pense pas… il est plutôt très modéré et dans la mouvance actuelle du “moi aussi je suis féministe, body activiste etc…” Le féminisme c’est de ne pas relayer les situations patriarcales, c’est intersectionnel, c’est ne pas transmettre les stéréotypes de genre. C’est ouvrir à la mixité toutes les courses, c’est lutter contre la taxe rose.
    Toutes les courses devraient être non genrées, la question cruciale est plutôt : que faut il faire pour aider les femmes à s’ouvrir à une pratique sportive plus importante/assumée/élevée… ? .
    Une course en Suisse à Genève : L’escalade est je trouve dans ce respect de genre, aussi bien masculin que féminin… (et encore je n’aborde pas les transgenres ou ttes autre catégorie LGBT+ pour qui les courses peuvent générer des problème, je reste très binaire) Cette course propose : des départs élites H, des départs élites F, des départs F & H séparés selon les temps, une course mixte, et divers courses familles et enfants. En somme tous et toutes y trouvent leur compte. Cette “petite” course a plus de coureurs que le marathon de Paris…. et clairement encourage les Genevois à une pratique sportive respectueuse.
    J’ai fait il y a peu une course de fille, je n’avais pas réalisé en m’y inscrivant qu’elle était féminine et en plus sponsorisée par Always… beurk… j’étais exactement dans un contexte de Diktat de genre : une course fille, meumeuf au possible, promue par des protections hygieniques jetables pas safe pour mon corps, bref une jolie impression de participer à du marketing de genre…
    Car les courses féministes ne sont pas altruistes avec but d’ offrir “l’occasion aux filles de faire des courses”. Elles rapportent ! et ça il ne faut pas l’oublier…. il suffit de regarder les tarifs des courses “roses”… souvent plus élevée qu’une course classique mixte. Je suis convaincue qu’une course bleu pour le cancers de la prostate, avec tube de vaseline offert à la fin et un tee shirt n’amasserait pas foule…. alors qu’il s’agit du pendant aux courses contre cancer du sein… et pourtant combien d’homme sportifs sont susceptibles d’être sujet… ou de cancer des testicules… avec explication de la palpation distribué sur des flyers …
    Il faut EDUQUER, éduquer les sportifs hommes à accepter les femmes, en trail ça ne pose pas de problème : combien disent même que les femmes sont plus “endurantes”, éduquer les jeunes garçons à ne pas avoir d’attitude patriarcale envers les filles, éduquer les filles à n’importe qu’elle pratique sportive en ne relayant pas de stéréotypes de genre….
    plutôt que dire dans votre article pour ou contre les courses féminines, peut être auriez-vous pu axer sur comment changer les mentalité ? là il aurait été dans un féminisme engagé….
    Je vous encourage à écouter des podcast féministes : la Poudre, quoi de Meuf,les couilles sur la table, à lire Ovidie, Diglie, Simone de Beauvoir, Camille Emanuelle…. c’est très loin du MLF, et franchement non politisé, et avec un engagement très altruiste et bcp moins marketing…

    1. Eu… j’ai décidé de commencer cette rubrique avec une thématique plutôt soft, donc excusez-moi de ne pas tout de suite taper sur les hommes, les organisations de ces courses.
      Je crois que tu imagines mon “point de vue” marketing car assez consensuel, mais je trouve que pour faire avancer le point de vue féministe, il faut avant tout éduquer, mettre en lumière ces inégalités. Comme tu le dis, c’est une questions d’éducation, avec cette éducation on n’aura plus besoin de ces courses genrées.
      De plus si tu avais lu en entier mon article, je suis au final plutôt d’accord avec toi….
      Le sujet n’était pas sur “comment” changer les mentalités, mais bien la mise en lumière du problème de ces courses pour encourager leur disparition…
      Enfin, je te remercie pour les références que je connais déjà (merci de me prendre quand même pour une débile qui n’aurait même pas lu Simone de Beauvoir…, vive la sororité là, je suis blogueuse mais pas inculte quand même) ou que j’ai lu (ou écoute)

    2. C’est étonnant que tu cites en exemple la course de l’Escalade; j’ai pour ma part toujours trouvé scandaleux que le parcours de la course femmes non-élites ne fasse que deux tours alors que le parcours hommes fait trois tours… Comme si les femmes n’étaient pas capables de courir la totalité de la distance!

      1. Perso je suis totalement indifférente à ces courses féminines…En revanche, je suis aussi de ton avis Delphine, je trouve scandaleux qu’une course Où les hommes et les femmes sont représentés aient des distances différentes selon le sexe! En effet, qu’il y ait des distances “à choix” c’est formidables mais elles devraient être ouvertes à toutes et tous. Il doit bien y avoir des hommes qui préfèrent courir sur des courtes distances. Je suis en Haute Savoie et j’avais fait part de mon mécontentement aux organisateurs de plusieurs courses qui sont spécialistes du homme-13, femme6.5…;Une des courses a d’ailleurs revu sa copie cette année et c’est 13 ou 6.5 pour toutes et tous.
        Pour ce qui est des courses purement féminines, j’ai aussi participé à l’escalade avant d’avoir un avis sur la question, et franchement, ça a été difficile cette côté un peu trop….féminin. Je vais certainement me faire lyncher mais aller je me lance. Je me retrouve au milieu de la ligne de départ avec plein de nénettes genre défilé de mode et gnagnan…Alors j’aime pas plus l’odeur de la testostérone…bon bref, vive les courses mixtes à distance égale….

  14. Je trouve cette rubrique super. Si ces courses permettent à certaines femmes de franchir le pas pour s’inscrire à leur première course c’est super. Par contre pourquoi donner des bon d’achat pour de la lessive ou autre, je trouve ça nul. L’organisation pourrait offrir un bon d’achat pour du matériel de sport ou autre et pourquoi pas offrir une inscription à une course mixte. En tant qu’homme je trouve que la femme à largement sa place quel que soit la course qu’elle veut faire ( semi, marathon, triathlon ). Je trouve celà triste qu’il ai encore des hommes qui en doutes.

  15. Bonjour Anne,

    Sans m’être spécialement penchée sur le sujet, j’ai toujours considéré ces événements comme super sexistes… Au delà du marketing autour, le simple fait “d’interdire” une course aux hommes… wtf ? on veut prôner l’égalité des sexes ou on veut discriminer les hommes ? Bref, j’étais assez perplexe quand j’ai découvert ce concept. Avec ton avis plus modéré, j’ai réalisé que oui, peut-être que ça aide certaines femmes à débuter, et franchement tant mieux. Mais perso je ne le vis pas du tout comme ça. Je débute encore la course et je n’ai pas de problèmes hommes/femmes mais plutôt un problème disons… débutante-en-surpoids/sportif-confirmé. Et ça se rejoint, car comme tu le dis, ces courses sont souvent moins orientées compétition, performance… et plutôt plaisir, lutte contre une maladie blablabla. Du coup, perso je me sens plus à l’aise dans ces courses là (mixes ou pas) car on y trouve absolument tout public, plutôt que sur des événements plus “sportifs”. Même si je suis capable de finir ces courses plus “sportives”, le regard des autres (des hommes et des femmes ! ne l’oublions surtout pas !) sur le physique et la performance est super angoissant… et on peut se sentir tellement jugé, que franchement ça rebute.
    En tout cas, vidéo intéressante ! Et les commentaires sous ton article aussi d’ailleurs, ça fait découvrir des points de vue…

    Nuria

  16. Coucou Anne, sujet passionnant!
    Déjà, le fait qu’elles soient aussi genrées empêche des hommes qui souhaiteraient débuter d’y participer. Quand on est au début de la pratique d’un sport, les compétitions c’est super pour progresser mais c’est difficile de commencer direct par une grosse compétition, avec les obsédés de la performance qui risquent de te dégoûter de ce petit moment de plaisir à toi (=le sport). Ces courses étiquetées féminines sont un bon moyen de commencer. Il faudrait juste les rendre neutres… la typo, les cadeaux, qui a le droit de s’inscrire etc…
    Par ailleurs je ne me suis jamais sentie mal à l’aise de courir dans une course mixte… alors que pour les 10km de paris exclusivement féminin, il y avait plein d’hommes sur les trottoirs qui nous faisaient des commentaires vicelards… contreproductif.
    Pour l’anecdote, quand mon entreprise a proposé des dossards pour une course contre le cancer du sein, les hommes pouvaient s’inscrire mais ils devaient venir habillés en fille! J’ai été scandalisée (et je suis passée pour la féministe de service)…
    Je ne suis pas totalement contre ces courses, elles sont encore nécessaires mais comme la journée internationale des droits des femmes, la dérive est vite arrivée.
    (j’ai un peu le même point de vue que Julie en fait)

    Merci pour ce que tu fais Anne, tu es celle qui a su me cadrer pour la course à pied, une pratique par laquelle parfois je m’accomplis 🙂

    la bise

  17. Plutôt d’accord sur pas vraiment pour, pas vraiment contre :
    C’est vrai que la Parisienne a permis a beaucoup de monde de “se lancer”, mais on aime moins les clichés marketing sexistes qui vont un peu avec. Les we own the night de Nike ont vécu mais ça a, je pense, fait progresser ou donné envie de courir à pas mal de filles. Mais certes, il y a aussi des hommes qui débutent 🙂
    Totalement d’accord sur les courses cancer du sein.
    Enfin, pour avoir fait l’IronGirl à Vichy, le tshirt est affreux, la médaille est kitch, le nom n’est pas valorisant, mais la course est assez chouette car le niveau devant est plutôt bon (c’est motivant) et c’est assez sympa de faire une petite course quand on vient soutenir quelqu’un. Mais ça n’a pas forcément besoin d’être réservé aux femmes : on pourrait faire une course “IronFan” : t’es là pour encourager quelqu’un, homme ou femme, tu peux faire le petit 5km si tu as envie et basta. Et la prochaine fois, tu te lances sur un triathlon !
    Pour moi, un bon exemple de courses ‘”bienveillantes” idéales pour commencer, progresser, s’amuser sans pression, c’est les courses Disney : c’est mixte, tu peux te déguiser en princesse si t’as envie ou en super-héros, tu peux le faire à fond ou en t’arrêtant prendre des photos, bref tout ou presque est permis !

    1. Ouiii nous avons ça aussi en Alsace : les courses du vignoble ! Il y a un 10km, un semi et un marathon que l’on peut faire également en équipes de 2, 3 ou 4. Il y des stands de dégustations de vins et spécialités locales tous les 4-5km, des orchestres…. Pas mal de monde court déguisé, seul ou en groupe c’est très festif ! Et puis comme ça tu peux le faire sérieusement ou à la deconnade !

  18. Bonjour Anne, je ne suis pas très favorable à des événements réservés aux femmes parce que je pense qu’il faut apprendre à vivre ensemble. J’ai fait une partie de ma scolarité dans une école de filles… tout en faisant hors de l’ecole du judo à une époque (fin des années 1970) où ce sport était peu féminisé. En fait j’etais souvent la seule fille sur le tatami… et plutôt respectée. Ça fait le caractère et je n’ai pas de souci de misogynie dans le sport. Depuis j’ai changé de sport et je nage (piscine et eau libre). Ok les corps sont exposés et les gros lourdingues en piscine ça existe… on peut les ignorer ou les doubler… ça les calme.
    Même si c’est compliqué je pense que l’on apprend plus dans la différence et la confrontation qu’en étant séparés!

  19. Je suis entièrement d’accord avec ton avis ! pour ma part j’ai réalisé une course féminine outre le débardeur rose qui nous était offert, ce qui m’a le plus mise mal à l’aise dans cette course c’est l’échauffement. Lors d’autres courses l’échauffement était sous forme de PPG ce qui est plutôt logique en vue de la course mais lors de la course féminine je me suis retrouvé à m’échauffer sur du Beyoncé (bien que j’adore Beyoncé ). Les exercices étaient tout simplement de la zumba ou autres danse principalement dans le but de travailler notre déhancher. Me sentant mal à l’aise j’ai tout de suite arrêter cette échauffement je n’étais pas là pour danser mais bel et bien pour courir ! Pourtant cette course était mémorable, j’ai pu voir des maris très impliquer dans la course de leurs femmes, c’était super ! Pour parler d’ambiance générale lors des courses, je trouve que l’ambiance est plus conviviale lors des trails, moins d’esprit de compétition et plus de bienveillance.

  20. Et qu’en est-il de la fierté d’avoir été plus rapide que des mecs ? Ça peut être motivant aussi !
    Je ne suis pas pour ce genre de courses, pour deux raisons simples. 1) je croise rarement des femmes pendant les courses (le plus souvent, soit elles sont bien devant moi, soit elles sont loin derrière). Quand on est mal et que l’on rattrape quelqu’un et qu’on s’accroche, on reste groupé… Ça tire vers le haut. Sur une course avec que des filles, où on serait aussi espacés devant, à qui s’accrocher ? 2) Enfin, je pense qu’on rate des occasions de discuter si on prive les hommes de certaines courses (notamment en trail). Et il faut arrêter de se comparer aux autres !!

  21. Ton article est intéressant, mais il ne traite du sport que dans la compétition. Or, beaucoup de femmes courent (ou pratiquent un autre sport) juste pour le plaisir et les bénéfices de l’activité physique (c’est mon cas !). A Paris, il me semble même parfois que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à fouler le bitume ; par contre, les hommes y sont indéniablement bien plus nombreux à s’inscrire à des courses. Je pense que la différence vient du fait que dans le sport, les hommes pensent d’abord « compétition » et les femmes, « bien-être ». D’où d’éventuelles frictions lors d’épreuves mixtes. Chacun(e) son truc. Mais sur le long terme, l’approche du sport plus « raisonnable » des femmes me semble plus bénéfique pour ces dernières : je connais bien plus de femmes quinqua ou sexagénaires en pleine forme que d’hommes du même âge (notamment parmi les habitué(e)s de ma piscine).

    1. Mais la question peut aussi être : pourquoi les hommes sont ils plus dans la compétition et les femmes dans le bien être ??

      Est ce que c’est réellement une question de “chacun son truc” ? Ou est ce que c’est surtout qu’une fille qui arrive à une course en voulant péter un chrono n’est pas forcément quelque chose d’habituel et que ça “dérange” un peu ?

      Est ce que ce n’est pas la société qui empeche les femmes de se diriger tout aussi naturellement que les hommes vers la compétition ?

  22. Coucou Anne, je partage ton sentiment partagé. le film free to run et un petit peu d’histoire m’ont convaincu que c’était une bonne chose au début et que comme souvent ça a viré au marketing, avec tous ses travers genrés. J’avais développé un peu cela dans mon article https://ellecourtellecourt.com/2018/05/01/mes-tops-et-mes-bofs-pour-les-filles-sic/

    Sinon tu as évoqué Causette dans un autre article, très bonne lecture!
    N’hésite pas aussi à jeter un oeil sur LES SPORTIVES, bien fichu lui aussi.

  23. Je suis tout à fait d’accord avec toi. Si ça peut permettre aux femmes de débuter en course, de se sentir plus à l’aise c’est tant mieux mais il faudrait qu’il change un peu “l’environnement” des courses, le marketing un peu ridicule parfois. Je n’ai jamais participé à une course exclusivement féminine, je préfère les courses mixtes.

    Bisous

  24. Ah la la je suis tellement d’accord sur tes arguments !! MON avis: ces courses féminines m’agacent dans le sens où course de femme = du rose = 5km=pas de chrono. Et comme toi, je trouve dommage de ne pas pouvoir partager les courses contre le cancer du sein avec des proches Homme qui ont aussi été touchés par la maladie (mère, femmes, sœur..) . Je ne suis pas pour (au sens il faut absolument que ça existe) ni contre (au sens ça ne devrait pas exister) , mais en ce qui me concerne, je n’aime pas y participer pour les raisons évoquées.

  25. Contre.
    Je n’ai jamais tenté de faire une course chronométrée. Si je devais en faire une, je préfèrerais la compagnie des hommes et même si Roger est un lourdo, les autres ne le sont pas et peuvent prendre ma défense à tout moment si besoin. Les courses entre femmes soyons honnêtes, c’est de la comparaison de formes et de cellulite. Donc finalement, je préfère faire envie à Roger que subir un regard dédaigneux de Josette.

  26. Je me pose aussi ce genre de question en voyant le succès de ces courses féminines ou celui des salles de sports réservées aux femmes. Ma première réaction est de trouver ça nul.
    Et dans le cas des courses, tout ce rose et ces “cadeaux” nazes bien “clichés”, comme toi j’ai du mal.
    Mais quand j’y réfléchis bien, pourquoi ces courses et ces salles ont-elles autant de succès? C’est bien qu’il y a un problème. Et ces derniers mois, en lisant les nombreux témoignages de sportives sur Insta, c’est clair. Donc je comprends qu’on se lasse de tout ça et qu’on décide se faire du sport entre femmes, sans tensions, pour juste en profiter.
    Personnellement, j’ai beaucoup de chance car je vis dans une petite ville espagnole dans laquelle les gens sont TOUS très sportifs. Ce sont surtout des cyclistes, mais il y a aussi beaucoup de gens qui courent, nagent, marchent, etc. Et jamais je n’ai eu de remarques, jamais je ne me suis sentie menacée ni mal à cause de quelqu’un d’autre. Et ça c’est génial!

  27. Hello Anne !
    Perso, j’adore ta vidéo, car tu m’as ouvert les yeux sur d’autres perspectives que je n’avais pas vu ou entrevu. Un peu naïve parfois je suis !
    Pour moi quand on me parle de course féminine, je ne vois que le côté positif des choses, à savoir: ce genre de course encourage les femmes à se lancer, peut être même courir pour la première fois, entre amies ou seule, et sur des distances plutôt facile d’accès pour des débutantes. De deux, je voyais aussi le côté : courir pour une bonne cause, ensemble et unies ! Donc ici le but d’acheter un dossard , et de courir cette course aide à financer la recherche ou autre. Et non a des fins de : je vais battre mon RP , je vise tant de temps … etc etc etc . Le but et les satisfactions sont donc différents. Donc il y a moins ce coté challenge et compétitif avec les autres (je trouve)!
    MAIS comme tu le dis si bien, les cadeaux qu’ils peuvent faire (lessive, bon d’achats hypermarché etc etc) sont assez rédhibitoires! et c’est ce côté là que je n’avais pas vu !!!! Et à mon sens je pense qu’il faut plus changer ce genre de choses, que de supprimer ces courses. Les supprimer ? je ne pense pas que cela change les états d’esprits des hommes ! Et en plus les femmes qui osaient se lancer , n’oseront plus ? surement!

    Je pense que ce type de course est nécéssaire quand on débute ! et là ou il faut travailler : état d’esprit de l’Homme (ce qui n’est pas une mince affaire je l’avoue) et à partir de là le côté marketing changera !

    Ce n’est que mon point de vue . Mais en tout cas merci Anne pour ce que tu nous transmets. J’aime toujours autant te lire ou looker tes vidéos !
    Et je garde un assez bon souvenir de notre rencontre sur lyon la veille de la saintélyon 2017 !
    Bisous et bonne journée à toi !

  28. Bonjour Anne,

    Super article comme toujours…
    J’ai partipé a ma première course feminine : un marathon en relais. Nous pouvions le faire en solo, à 2… jusqu’à 5 coureuses. J’ai adoré ce principe, on était libre de faire les relais que l’on voulait.
    C’est vrai que l’on a eu une médaille et un teeshirt rose, et de la sauce salade. Mais nous avons aussi été gatée par des lots arbitrairements distribués : bon sephora, repas gastro, massages, fleurs… plutôt chouette par rapport aux autres courses où les cadeaux sont parfois étranges (j’ai eu un munster en plein été sur un trail mixte..)
    Une superbe ambiance, mais pas si différente des autres courses. J’ai toujours eu de bon échanges avec les coureurs. Après c’est vrai que je suis toujours dans le dernier tier : je ne represente pas une concurence pour les hommes. C’est peut être là que mon ressenti n’est pas le même que le tien.
    Petit clin d’oeil à Marine Leleu, qui a brillée là où beaucoup d’hommes ont échoués!

    Au plaisir de lire d’autres articles!

  29. Je prépare la Parisienne, ma première course officielle.
    D’entre quand je vois que c’est reservé qu’aux femmes je ne me suis pas trop posé de questions. Quand je vois du rose partout, ça m’agace (mais ma fille sera contente de me voir en porter pour une fois).
    Si franchement on me file des conseils de linge je pense que je vais rigoler.
    Enfin tout ça pour dire ce n’est pas ce que j’ai vu de prime abords.
    Par contre je la trouve très cher (45€ pour 7km, des cadeaux ok mais j’ai peur d’ouvrir le sac à ce stade).
    j’ai une course mixte dans ma ville fin octobre, un 10km, l’ambiance sera différente je pense.
    Le féminisme oui, être réduite à “être une femme” non

  30. J’ai participé à un trail féminin ce dimanche, dans le sac qui était donné au moment de la récupération des dossards, je pensais que c’était des gels énergisants qu’il y avait dedans, et non c’était des échantillons de lessives et de produits vaisselles… C’est tellement décevant

  31. Hello Anne,

    De mon côté, j’avoue qu’en fait j’ai du mal à comprendre le principe des courses essentiellement féminines…

    Mais je n’ai jamais eu à faire face à des commentaires désobligeant au départ d’une course. Seule exception : aux championnats de France de semi-marathon : la course open débutant après la course des qualifiés, nous avions droit au fameux Robert, pas content d’avoir loupé sa qualification à 2′, qui ralait de devoir prendre le départ derrière des filles allant nettement moins vite que lui.
    Mais dans tous les cas, il s’agissait + de remarques de niveau et de vitesse que des remarques sexistes, et pourtant je dois avouer que mes shorts de course à pied sont très courts ahaha

    Mais sinon, jamais de souci, ni sur triathlons, ni sur course pure.. Du coup, de mon côté, j’ai un peu mal à réellement comprendre l’avantage des courses comme La Parisienne. Je ne trouve pas qu’il soit nécessaire de passer par là pour débuter (en tout cas je ne l’ai pas ressenti comme nécessaire). A la rigueur, je peux comprendre que ça décomplexe certaines femmes qui se diraient “je cours quand même nettement moins vite qu’un homme” (même si c’est complétement faux) et qui ne veuillent pas prendre le risque d’être bonne dernière au milieu d’hommes qui partent à toute allure.
    –> Mais, dans ce cas, la question est plutôt de faire des courses par niveau, pas par sexe. Et les SAS de départ de courses sont fait pour régler ça normalement, non ??

    Quand j’y réflechis, j’essaie aussi de retourner la situation : comment réagirions nous si il y avait des courses réservées uniquement aux hommes ? Personnellement, je pense que je serai outrée. Je ne vois pas pourquoi on m’interdirait de participer à une course à laquelle des hommes participent.

    Participer à des courses MIXTES est (d’après moi) aussi ce qui permet aux femmes de s’affirmer dans un sport et de montrer qu’elles y ont tout autant leur place que les hommes. La première femme à courir un marathon officiellement ne l’a pas fait sur une course à part. Elle a montré qu’elle avait sa place au milieu d’eux.
    Tout ce que nous avons à faire, c’est de montrer que nous avons tout autant les capacités qu’eux de courir 5, 10, 21, 42 km et même +, au même moment et au même endroit.

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