De Los Angeles à Montpellier : Mes objectifs, entre Bien-être et Performance

Hi,

J’espère que vous allez bien? Ce post va se publier alors que je serai en train, certainement, de faire une nuit blanche avant le marathon de Los Angeles. J’avais envie de vous écrire un article un peu différent à quelques heures du départ. En un an, ma vision de la performance, de la course à pied a bien changé. J’aime toujours autant pratiquer ce sport, me dépasser mais les choses ont un peu changé depuis ma fracture. En fait, je n’imaginais pas qu’elles changeraient autant avant de vraiment me lancer dans la préparation de mon quatrième marathon.

J’ai pu reprendre la course à pied en août l’an dernier soit… il y a bientôt 7 mois. C’est beaucoup et très peu à la fois. On rêve souvent de belles success stories à la “des béquilles au marathon” (même si j’espère justement vous partager une histoire comme ça) mais, je souhaite aussi être honnête avec vous. J’ai eu la chance de pouvoir reprendre et retrouver rapidement un  bon niveau.  Néanmoins, ce ne fût franchement pas évident.

En août lorsque j’ai repris, j’étais vraiment écoeurée. C’était douloureux de courir, je n’avais vraiment pas de bonnes sensations. J’avais des douleurs fantômes qui me faisaient douter à chaque pas, à chaque kilomètre gagné. J’avais l’impression de me blesser à chaque sortie. Il a fallu que mon médecin m’explique gentiment que … “tout se passait” dans ma tête. Pendant des semaines, j’avais attendu de pouvoir courir à nouveau et maintenant que je le pouvais, je n’en avais franchement plus envie. “ça faisait trop mal”, pas juste physiquement, moralement aussi. C’est nerveusement fatigant de toujours se demander si “on se blesse encore… ou pas ?” et surtout si j’allais pouvoir “recourir comme avant”. Entendez mes performances bien sûr.

Lorsque j’ai commencé à vous parler de course à pied ici, sur mes réseaux sociaux, je n’avais aucune idée de où me mèneraient mes baskets Nike de l’époque. J’en ai enchainé des paires, des dossards et des médailles. Ce qui me guidait, c’était réellement le bonheur, le bien-être, la fierté, la confiance, l’auto-satisfaction que je puisais au fil des kilomètres. Et là, je ne retrouvais plus ça. J’ai mis des semaines d’ailleurs avant de renouer avec le plaisir de juste courir. Le plaisir d’enfiler ses baskets, de sortir, d’écouter sa musique, de sentir l’air sur son visage, ses cheveux qui se balancent…

C’était devenue une hantise. Après mon corps qui m’avait laissé au marathon de Barcelone, c’était la motivation qui manquait. Et j’ai eu dû mal à vous en parler car je sais à quel point je suis moi-même, pour beaucoup, aussi votre propre source de motivation. Si moi je l’ai fait, pourquoi pas vous ? Cependant, là j’avais du mal. Heureusement, je me suis forcée, j’ai appliqué mes propres conseils, j’ai mis les mains de cambouis et je l’ai fait, mais pas totalement. Vous vous en doutez, je ne pense qu’à ça, je n’ai pensé qu’à çå depuis ma blessure:

le marathon !

Je me suis inscrite en août dernier, c’est vous dire comme je me projetais loin. C’est cette distance qui m’avait tenue en échec et donc c’est sur cette distance que je dois retourner pour me ressentir entière. Sauf que non, on ne peut pas claquer des doigts pour que tout revienne comme avant. C’est pourtant ce que j’imaginais, j’aurais aimé que ce soit vrai que cette blessure plus profonde que les autres ne m’affectent pas autant, de me “traumatise” pas. Yes j’ai lâché le gros mot… Je ne voulais pas en faire “tout un foin” mais j’ai réalisé que j’avais été affectée bien plus que physiquement. C’est au plus profond que j’ai vacillé.

Il y a toujours cette peur qui me cisaille l’estomac et occulte tout le plaisir que je peux prendre. J’ai des hauts avec des courses superbes qui me redonnent confiance en moi (le Raid des Alizés ou la Saintelyon) et d’autres (toute la préparation au marathon lol) qui me rappellent que je ne peux pas mettre totalement cet épisode derrière moi. Il faut que je fasse avec. J’ai essayé “d’extérioriser” un peu cette peur, d’en parler autour de moi mais c’est difficile d’être comprise car soit on me dit que “de toute manière j’en fais trop”, soit “c’est dans ta tête, ça va passer tout seul tu verras”

Pour tout vous dire, j’ai mal vécu ma préparation au marathon de Los Angeles. C’était la première fois d’ailleurs que je me décourageais autant, que je lâchais ! Il y a de nombreuses séances que j’ai sautées, que j’ai raccourcies car, l’envie n’était pas là. Pourtant, je fais partie des premières à vous dire de ne rien lâcher, de serrer les dents pour aller au bout de vous-même, pour sortir de votre zone de confort.

Personnellement, je ne trouvais plus le sens à mes fractionnés, je voyais mon rythme …bien plus lent que l’an dernier. Je revivais ma préparation de l’an dernier, si parfaite et moi cette année qui galérais, qui s’inquiétais pour un oui pour un non. Puis j’ai compris.

Je me remettais une pression folle

La pression c’est aussi celle d’être un exemple pour vous et pour moi, avant de m’être déçue, c’était de vous avoir déçu à Barcelone, de ne plus avoir pu être là pour vous, pour personne d’ailleurs lorsque j’étais en béquilles. Comme une grande-soeur qui n’est pas là au bon moment. Pour moi, préparer puis enfin… courir Los Angeles, c’est “revenir” à ma place. Je l’ai réalisé qu’au-delà de moi-même, j’avais aussi ce rôle pour vous, comme pour moi.

De même, j’ai longtemps cru que cette pression du “t’as couru en combien ton 10km ? ah oui et ton semi ? c’est quoi ta VMA ? ah…seulement beh moi je cours plus vite, ah je t’ai battu, ah je t’ai dépassé” me passait au-dessus car j’avais assez de recul. On se fait une carapace, on se protège mais forcément on devient amère. Je n’avais plus envie d’autant partager sur la course à pied car je n’en pouvais plus d’être jugée sur des chiffres, être mise en compétition malgré moi de manière si puérile sur les réseaux sociaux, d’être critiquée à la moindre course.

Je ne veux pas que l’on me suive pour mes records car je n’ai jamais prétendue être une athlète de haut niveau. Je ne le serai jamais. Je n’ai jamais dit non plus que je n’aimais pas progresser, battre mes records. Néanmoins, si j’ai commencé à partager ET à vous donner des conseils sportifs (j’ai même repris mes études éhé) ce n’est pas pour grappiller 1 sec sur un temps au 10km, ni perdre 1kg, ni baigner dans le bonheur…

Si j’ai voulu partager mon expérience sur la course à pied, puis plus largement le sport, mon quotidien c’était pour vous montrer que nous avons tous quelque chose à gagner en faisant du sport. Ce que nous y trouvons est très personnel ET peut changer en fonction de votre humeur, vos envies, vos objectifs, vos rencontres, vos blessures, votre entourage..

Je crois qu’après ma blessure, j’ai changé et ma vision de la course à pied a, elle aussi, évolué. C’est une des raisons pour lesquelles je fais plus de trail, plus de triathlon, plus de yoga. Je ne supporte plus cette course à la performance sur les réseaux sociaux, au toujours plus. C’est malsain. Le sport est pour LA santé, tant physique que mentale. ça me faisait de plus en plus mal au coeur de voir parfois des commentaires passés “j’y arriverai jamais à courir autant que toi, à faire autant de km” mais ce n’est pas le but de mes partages.

Et ce n’est pas non plus pour être La meilleure, La plus rapide que je fais tout çå. Je souhaite vous montrer que FAIRE du sport, COURIR est possible quelque soit votre situation, votre niveau, votre objectif. Il faut arrêter de culpabiliser, arrêter de se mettre une trop grande pression.

De même, ma formation de Yoga m’a aussi faite évoluer.  L’épanouissement, le plaisir et le bonheurs sont venus remplacer le “toujours plus haut, toujours plus loin”. Oui c’est motivant, mais par période uniquement, car nous avons tous le droit de savourer des périodes d’insouciance, de satisfaction des acquis avant de passer à la chasse à de nouveaux rêves.

Déculpabilisez

Ne vous mettez une pression monstre qui peut parfois être contre productif

Regardez, admirez mais centrez-vous aussi sur vos envies

Atteignez des objectifs pour VOUS  uniquement

Ne vous comparez pas, vous êtes aussi méritante qu’une autre quelque soit ce que vous faites, l’essentiel c’est que VOUS LE FAITES.

(Je porte les nouvelles Nike Epic React dont je vous reparlerai, elles ont accompagné la fin de ma prépa ;))

Mais alors quel est mon objectif pour Los Angeles ?

Pour ce marathon, j’ai juste envie de me prouver que je peux courir 42,195km sans me faire du mal, en prenant du plaisir, aimant ce que je fais, comme je le fais. Attention, je ne dis pas que je ne vais pas “être” dans le mal. Passer un certain nombre de kilomètres, c’est clairement le mental qui prendra le dessus et je risque d’avoir mal aux jambes de fatigue. Mais par mal, j’entends vraiment ce qui s’est passé à Barcelone. Je suis prête à sortir de ma zone de confort, clairement mais pas rentrer dans une zone grise de “je le fais coûT que coûT” parce qu’il “faut le faire”

Je ne pense pas que ces 42km m’apporteront une réponse à pourquoi j’ai autant de mal à me replonger dans une prépa, dans une course à la médaille. Mais je suis certaine que je trouverais quelque chose en moi pour fermer cette porte définitivement.

J’écris cet article aussi pour vous montrer qu’une autre pratique de la course à pied est possible. Ces dernières années ont été aussi synonyme d’escalade du toujours plus vite, loin, mieux. Non, le running ce n’est pas à celui qui ira plus le vite, le plus loin. On s’en fiche en fait. Nous courons car nous aimons ce sport, nous aimons le bien-être à l’instant T, la fierté, l’énergie, la bonne humeur qui s’en dégage lorsque nous partons avec une amie ou un proche courir. C’est plutôt ça que je cherche en ce moment et je vous invite à trouver ou retrouver si jamais la motivation vous fait défaut 😉 !

(Petite parenthèse: En parlant de ces nombreuses paires de baskets que j’ai enchainé depuis tant d’année, je vais m’attarder sur celles que j’utilise actuellement: Les Nike React Flyknit, les nouvelles running de la marque. J’avais reçu beaucoup de questions à leur sujet depuis leur sortie. J’ai commencé à les tester seulement sur la fin de ma préparation car elles sont vraiment parfaites pour les sorties longues. Même après des dizaines de kilomètre, j’avais encore l’impression d’être sur des ressorts. Elles offrent vraiment une bonne stabilité tout en restant très légères et dynamiques. Un peu comme les Pegasus, elles vont vraiment à toutes les foulés. On glisse son pied dans ce chausson sans se perdre la tête et zouuu. Et c’est bien l’objectif que je vais avoir dans L.A : le plaisir, le fun avant tout)

N’oubliez pas d’aller lire les 3 articles que j’ai publié sur :

Que dire… je vous ai dévoilé mes doutes, le manque de confiance en moi, mes peurs mais je veux vous rassurer. J”y vais aussi avec beaucoup de sérénité car il y a quelque chose à Los Angeles, il y a quelque chose entre moi, cette ville, mes débuts là-bas. J’ai besoin de cette magie 😉

@ très vite 🙂

Ne vous arrêtez pas là !

Avis: J’ai Testé les nouvelles Baskets Nike:  React Infinity Run

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21 réflexions sur “De Los Angeles à Montpellier : Mes objectifs, entre Bien-être et Performance”

  1. Merci pour ce très bel article. J’ai tellement de choses à dire là dessus! On sent bien que cette blessure a été un traumatisme pour toi. De mon point de vue, je trouve que cela t’as rendu plus “humaine”. Avant cela, je me demandais souvent comment tu faisais pour tenir le rythme (voyages, entraînements, courses, coaching, job etc). J’avais l’impression que les tracas du quotidien que j’avais en tant que coureuse (blessures, manque de motivation, tiraillements anormaux), tu ne les expérimentais pas. Ce que je veux dire par là, c’est qu’avec ta blessure, et depuis ta blessure, tu nous partagé plus de toi-même, aussi bien la Anne enjoué, que la Anne triste ou la Anne en colère.
    Concernant l’esprit running: je partage tout à fait ton opinion. Marre de ce culte de la performance dans tous les domaines, et récemment dans la course à pied. J’ai fait mon 1er semi marathon en octobre en 2h07, j’ai partagé avec fierté mon temps sur instagram. 1/3 des participants avaient fait plus de 2h lors de cette course. Devine quoi? Impossible de trouver ce 1/3 sur les réseaux sociaux. Comme si tout le monde avait fini son semi en 1h40. En ce qui me concerne, je m’en fou, je cours souvent sans regarder ma montre!
    Et enfin, dernier point: pour l’après blessure, je te comprends! Je me suis fait une entorse lors d’un trail début novembre. Je n’ai recommencé à courir que fin janvier. Et la reprise a été très dure. Incapable de faire un 10km, bcp plus lente que d’habitude, et surtout bcp plus fatiguée. Je pensais récupérer plus vite, j’ai du revoir mes objectifs à la baisse. Depuis le début du mois, j’ai décidé de courir sans pression: juste 3 fois par semaine, sans fractionner, juste en allongeant trèèès progressivement la distance. Je n’ai pas récupéré mon niveau, mais je le vis plus sereinement, car je l’ai accepté. Et je te souhaite que ton marathon te permette de reprendre confiance!

  2. J’espère que tu vas retrouver du plaisir à courir pour TOI. C’est vrai que les gens peuvent être très durs sur les réseaux sociaux, c’est tellement facile de descendre quelqu’un derrière un écran….
    Moi je cours pour moi. Bien sur je me mets aussi de la pression, parce que j’ai envie de battre mon record sur telle ou telle course ou sur telle distance, mais c’est une pression de moi à moi. Je sais bien qu’il y aura toujours des gens qui courent plus vite que moi et aussi toujours des gens qui courent moins vite donc à quoi bon se mesurer aux autres? Mes proches s’en fichent de mes temps et je m’en fiche aussi pas mal des chronos des autres. A quoi bon? ça ne m’apporterait rien de plus dans ma pratique de la course à pied.
    Je pense que dans ton cas ce qui est différent c’est que tu en as un peu fait ton métier quand même. Même si tu n’es pas une athlète de compétition, tu vends quand même du coaching, des livres de running et un peu des produits aussi (enfin indirectement)… tes affaires dépendent donc un peu de l’image que tu donnes et en plus tu t’expose pas mal sur les réseaux sociaux. Du coup peut être que tu te mets effectivement trop de pression parfois. Ma fois c’est un peu le revers de la médaille… Alors tes doutes sont légitimes. Mais en même temps sois fière, parce que tu vis ton rêve et tu fais ce qui te plait, ce qui n’est surement pas le cas de la moitié des gens de la planète je pense…. Ta vie fait rêver, donc continue comme ça! Et si tu décide de faire moins de course à pied et plus de yoga, pourquoi pas? tu es libre, c’est toi qui écrit ta vie!

  3. Salut! Chouette article! Quelque chose m’a interpelée cependant: tu parles de tes nombreuses paires de chaussures. J’ai récemment commencée à courir et le fait de devoir changer souvent de chaussures etc me pause quelques peu un soucis…écologique ^^’ En effet, que fais-tu des paires que tu n’utilises plus? Je n’ai, personnellement, pas envie de les jeter à la poubelle =)

  4. Merci Anne pour ce très beau post, comme d’habitude !
    J’aime beaucoup ta façon d’aborder la vie, c’est toujours très inspirant.
    J’espère que tu nous reviendras encore plus apaisée et rayonnante après ce marathon tant attendu !

  5. Bonjour Anne,
    C’est vrai qu’on ne peut s’empêcher de se comparer aux autres et les réseaux sociaux accentuent cette comparaison. la plupart des personnes qui publie une photo de sa séance met le nombre de km, le temps,… Avant ça, il n’était pas marqué sur le front du coureur qu’on croisait à quelle vitesse il allait et combien de marathon il avait couru.
    J’ai l’impression qu’il y a une course du “toujours plus”, une course du mode de vie parfait.
    Je trouve qu’on y perd un peu finalement et du coup ça fait du bien de remettre les pendules à l’heure de temps en temps, comme tu le fais aujourd’hui.

    Personnellement, je ne me suis jamais comparée aux autres en terme de temps mais plutôt en terme de distance. Tout le monde court des marathons. Je voulais à tout prix courir un marathon moi aussi.
    Mais voilà, mon corps m’a ralenti et en 6ans de pratique j’ai eu plusieurs blessures (rien de grave mais ça ralenti) et j’ai couru mon premier semi-marathon en 2015, soit il y déjà 2 ans et demi. Depuis, je traîne une blessure. D’abord une fracture de fatigue, j’ai arrêté, j’ai recommencé, j’ai ressenti une gêne au même endroit, et ce plusieurs fois d’affilée. Finalement, c’était plutôt tendineux. On m’a dit d’enlever mes semelles. Et de prendre un autre type de chaussures.
    C’était il y a peu. Et là j’en ai eu marre. Marre de me mettre la pression, de me demander pourquoi tout le monde courrait un marathon et pas moi.
    Alors j’ai décidé de ranger mes basket et de m’orienter vers le fitness. Je continue de faire de la natation et du vélo. Je sais que je reviendrai vers la course à pieds mais pour l’instant j’ai décidé de ne plus me mettre la pression.

  6. Très bel article Anne. Et bravo pour être arrivée à vaincre cette distance, te voir pleurer d’y être arrivée en story, c’était émouvant.

  7. Merci pour ce bel article, sincère, profond, déculpabilisant.
    Tu es vraiment un modèle pour moi, non pas (seulement) pour tes performances (tu es une très grande championne !) mais aussi pour ta façon de voir la vie, le courage de te remettre en question, d’évoluer et de rester toujours positive.
    Merci de rappeler que la performance, le temps, ne font pas tout. Le sport doit rester un plaisir, une source de bien être, un échapatoire, quelque chose que l’on fait pour soi et non pas pour les autres.
    Un grand bravo pour ta médaille à LA et j’ai hâte de lire ton compte rendu 🙂
    Des bisous

  8. Hello Anne,

    J’expérimente la même phase que toi en ce moment même. Je ne me suis pas blessée mais je suis victime de “surentraînement”. Ce mot que l’on utilise à tort et à travers en ce moment mais qui est une “blessure” à part entière.
    Tout a commencé en 2017: Un programme de glouton avec 3 marathons, 3 ultra trails, 2 semi …. J’ai fini l’année sur les rotules. Et surtout, avec une grande lassitude. L’envie d’aller en découdre semblait s’être évaporer durant les longs kilomètres parcourus.
    Et puis, j’ai poursuivi dans mon erreur en plaçant la barre très haute en 2018: Record sur semi et marathon, trails toujours plus longs …
    J’ai donc débuter l’année avec un coach et un programme digne d’une athlète de haut niveau. Pas moins de 6 séances hebdomadaire accompagnées de restrictions alimentaires et une pression énorme pour réussir.
    J’ai passé toutes mes soirées d’hiver à m’entraîner, dans le dur, sans aucune plaisir, en ne pensant qu’à ces objectifs très ambitieux.
    Et, ce qui devait arriver, arriva. J’ai totalement craqué sur ma première sortie longue.
    J’ai mis plus de 2 semaines à pouvoir rechausser mes baskets. Les échéances sont enfin là, et je ne suis pas prête!
    Mon “sacrifice” n’a pas eu les effets escomptées car je cours beaucoup moins vite qu’avant cet épisode. Et surtout, j’ai beaucoup de mal à profiter de ce sport qui était jusqu’ici ma passion.

    J’ai donc pris la difficile décision de quitter les réseaux sociaux (afin de faire retomber cette pression), afin de me reconcentrer sur les véritables raisons qui m’ont fait chausser des baskets il y a si longtemps. Mon but est de retrouver ce plaisir à courir, ce plaisir à me dépasser … et refaire passer les chronos et la compétition au second plan.

    Bon séjour en Californie (Qui n’aime pas la Californie?! J’ai hâte de pouvoir y retourner. Moi, je suis fascinée par la ville de San Francisco)

    Mystinguett

  9. Bonjour Anne,

    C’est dans l’échec, la blessure, la guérison que se forment les sportifs les plus aguerris. Tu as tellement d’humilité, c’est ce qui te rend plus accessible. Je ne pratique pas de running, mais je comprends tout à fait l’amertume que l’on ressent lorsqu’on nous parle de chiffres, de compétitions etc. (je fais un sport de combat)
    Dans la même veine que ce que tu dis dans ton article à propos de la course à la performance en running, je le constate aussi dans le yoga : la course à la souplesse, aux poses les plus acrobatiques possibles etc. Alors que le yoga est aussi un voyage intérieur, un moment de méditation parfois, des salutations spirituelles au soleil ou à la lune, une ode à la nature !
    Tu ne trouves pas ?
    Ce sont peut-être les réseaux sociaux qui sont un prisme ne montrant qu’une facette des sports en général ?
    En tout cas, bravo pour le chemin parcouru !

  10. Bonjour Anne
    Tout d’abord félicitations pour ton marathon! Je suis admirative ..je n’ai jamais été au déla du semi marathon et je trouve déjà cette distance pas évidente..
    J’ai adoré ton article merci de nous rappeler pourquoi on court , qu’on peut courir sans préparer une course simplement pour le plaisir ..pour se dépasser ou réaliser un challenge
    Pour ma part le running a changé ma vie, mon corps et mon esprit..c’est cliché mais c’est vrai j’en ai marre de voir sur Instagram les temps des uns et des autres des qu’ils sortent courir ^^
    je me suis mise à courir il y a 3 ans seulement et c’est en cherchant des conseils running que j’ai découvert ton blog donc merci

  11. Merci pour cette franchise ! Je me suis mise à la course à pieds grâce à toi, je cherchais un sport que je pouvais pratiquer dans horaires rigides et je suis tombée sur ton blog, et je me suis emballée, enchaînant les sorties et les kilomètres. Résultat : blessure ! Je reprends seulement maintenant, au bout de 9 mois, c’est dur. Physiquement et mentalement. Je raccourcis mes sorties, trouvant plein d’excuses. Et puis j’ai honte de mes “performances”. Pas assez vite, pas assez long…. Bref, de te lire me redonne du courage mais surtout cela me fait réalisé que je me mets une pression de folie pour un sport qui avant tout me permets de me sentir mieux, de “vider” ma journée ! Merci.

  12. Très beau post : long, touffu, thérapeutique (on sent que le yoga est passé par là).
    L’épanouissement sportif entre « bien-être » et « performances » relève d’un juste équilibre. Savoir conserver sa forme et même l’améliorer, se remettre en question pour corriger certaines mauvaises habitudes, continuer à « pousser » durant l’effort, mais sans dépasser ses limites, sans vouloir perpétuellement améliorer ses chronos au risque de blessures graves… et définitives. Oui, tout cela relève d’un juste équilibre.
    Tu vis à l’heure des réseaux sociaux qui se focalisent sur l’instant présent et sur la comparaison. Moi, plus âgée, je vis plus dans le monde réel, en contact direct et dans la durée avec d’autres sportives (et sportifs !), des personnes que je côtoie parfois depuis plus de vingt ans (!) et que je vois vraiment garder la forme, simplement grâce à une pratique sportive régulière et raisonnable… sans gadgets électroniques omniprésents.
    Pour en revenir à ton marathon californien, hier soir mon voisin de canapé m’a glissé à ton sujet : « Elle au moins, elle a réussi à surmonter un premier échec, pas comme le PSG en coupe d’Europe ! » – ha ha !

  13. Alors là bravo Anne, je n’ai jamais réussi à mettre les mots sur mon retour à la CAP après ma blessure et tu as trouvé exactement ce que j’ai comme sensation lors de mes sorties (douleurs fantômes, mauvaises sensations, remise en question….) c’est tout à fait c’est comme si tu cours sur des oeufs et que tu as peur que la coquille (ici tes jambes moi mon TFL ) se casse ! J’ai vraiment peur à présent tout va bien mais voilà que j’ai l’occasion de faire un trail au Maroc en mai à Ifrane (total 77 km en 3 jours) que je voudrais absolument tenter non pour le chrono mais bien pour le cadre, les rencontres,….d’un autre côté j’ai peur de me blesser à cause des km et du dénivelé. Un grand merci pour ton article sincère ! J’ai l’occasion de faire uniquement les 2 dernières étapes donc 45 km mais c’est pas pareil tu comprends ;). J’aimerais avoir ton avis. bises

  14. Depuis peu quand je pars sur mes sorties je mets ma montre mais je ne regarde plus à quelle vitesse je cours ni rien, j’ai ralentis mon allure sans le vouloir mais j’ai gagné encore plus de plaisir dans mes sorties, je profite de ce moment du paysage de la sensation… alors oui j’aimerais faire mon 10km en 50-55min mais actuellement je suis plus à 1h05 et bah tant pis j’ai pour objectif mon premier semi marathon et ce serait tellement bien de le finir en moins de 2h, mais hônnetement finir le semi et y avoir pris du plaisir c’est ce que je recherche et tant pis pour le partage de mes stats sur les réseaux sociaux je me fais plaisir et c’est tout ce qui compte <3
    c'est marrant parce que j'ai connu ton blog il y a longtemps mais je ne sais pas quelque chose me freinait à te suivre et là je te suis sur Insta et je lis cet article et ça fait échos en moi cette course aux stats sur les réseaux sociaux c'est devenus anxiogène et je veux retrouver juste le plaisir et le partage d'une passion alors merci et félicitations pour ton marathon de LA ton bonheur à l'arrivée m'a encore plus motivée pour mon premier semi

  15. Bravo pour ce marathon réussi d’abord!
    Ensuite, je crois que je te l’avais écrit il y a quelques années quand tu as commencé à courir. Il se crée une addiction aux endorphines, et la course au toujours plus se met en place l’air de rien, jusqu’à ce qu’on se fasse mal. Tout le monde autour de moi y est passé. Alors tant mieux si tu en as pris conscience, tu vas pouvoir vraiment prendre soin de toi maintenant, c’est le plus important, en courant comme tu en auras envie!

  16. Très bel article, merci Anne pour tes confessions.
    Déjà, c’est admirable 4 marathons à ton (jeune) âge, bravo ! Je rêve secrètement d’en courir un mais rien que de penser à la préparation… surtout seule, l’enthousiasme retombe.
    Et merci de “remettre les pendules à l’heure”, le sport est en effet avant tout pour se faire du bien et pas que pour frimer, la course à la performance sur les réseaux sociaux, même si bien sûr l’idée est de progresser mais pour soi-même et en prenant plaisir !
    Bon séjour en Californie ✌️

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